Il y a quelques années encore, suite à la fin (provisoire) de l’affrontement est-ouest hérité de la guerre froide, la « mondialisation » était sur toutes les lèvres.
Le monde semblait devenir un « village global » et beaucoup rêvaient de l’abolition des frontières. Avec la globalisation, l’économie, menée à pas de charge par le groupe des GAFAM1, paraissait sur le point de supplanter le politique en s’arrogeant la conduite de la planète…
Mais l’illusion n’aura pas résisté très longtemps, et très vite il a bien fallu se rendre compte que certains problèmes planétaires étaient sur le point d’impacter notre quotidien d’une manière importante. Pollution généralisée, épuisement des matières premières, gaspillage énergétique, recul de la biodiversité, l’humanité s’est retrouvée sur une mauvaise pente, de plus en plus glissante.
Une prise de conscience a alors émergé au sein de la population à propos du rôle de chacune et chacun dans les phénomènes globaux, et une réflexion a débuté sur l’impact des petits gestes du quotidien sur la santé de notre planète tout entière. De plus en plus d’actions citoyennes ont permis de modifier certaines conceptions. L’année 2019 a vu des milliers de jeunes descendre dans les rues pour affirmer la nécessité de réagir face aux changements climatiques. En 2020, un virus microscopique nous a révélé la fragilité de nos sociétés trop matérialistes. Et cet automne, les citoyen·nes suisses ont presque réussi à rétablir plus de contrôle politique sur les géants du commerce multinational…
La parole au peuple : le grand retour ?
De plus en plus de personnes se lèvent pour demander le retour d’une véritable réflexion démocratique quant aux enjeux de notre époque. La « loi du marché », censée résoudre tous les problèmes, ne convainc plus grand monde. L’intelligence artificielle ne remplacera pas un véritable dialogue à tous les niveaux, du plus local à l’international.
Débattre des difficultés, chercher ensemble de nouvelles idées, faire des essais, des erreurs, observer ce que font nos voisins et s’en inspirer, c’est cela la politique. Cela demande du temps, ce n’est pas simple ni magique, mais c’est souvent la voie la plus sûre pour avancer et progresser.
De nombreux défis nous attendent en cette nouvelle année. C’est aussi le cas dans notre activité professionnelle, dans nos classes, nos collèges, nos cantons respectifs. Devenir acteur, actrice de son présent, c’est préparer en-semble l’avenir. Chercher en commun des solutions plutôt que de se plaindre tout·e seul·e, c’est faire de la politique, dans le sens le plus noble du terme.
C’est aussi cela, s’engager dans son syndicat. Se soucier des difficultés de nos collègues et partager des pistes en vue d’élaborer des solutions, dialoguer entre nous et avec nos autorités à différents niveaux. Ce n’est pas facile, mais c’est un combat dont, à la fin, tout le monde sortira gagnant !
Le SAEN vous souhaite une très belle année 2021 !
1 Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft
