La Chambre neuchâteloise du commerce et de l'industrie (CNCI) est une association patronale de droit privé. Son but premier est de représenter et de promouvoir les intérêts généraux du commerce, de l'industrie, des services et des arts et métiers du canton.
Parmi les nombreuses commissions dans lesquelles elle est présente, citons le Conseil des transports, le Conseil cantonal de sécurité publique, la Communauté de travail pour l'intégration des étrangers, la Commission consultative en matière de politique familiale et de l’égalité, le Conseil cantonal de la formation professionnelle, Capa'Cité - Cité des métiers, le Conseil consultatif de la Haute Ecole ARC ou encore le Conseil de la HEP.
Comme on le voit, la CNCI est accueillie dans bien des organes où se forgent les décisions qui concerneront l’ensemble des citoyens (et pas uniquement ses membres). Ce lobby reste à notre connaissance sans équivalent dans le canton.
Bien que la CNCI ne soit pas un parti politique, elle a une tendance affirmée à faire connaître son programme politique urbi et orbi sur tous les sujets qui la concernent et même sur les autres! Si l’on veut bien admettre que les membres de la CNCI se sentent représentés lorsque sa direction défend une fiscalité attractive pour les entreprises (discours commun s’il en est), on se demande si Didier Cuche (par exemple) partage vraiment les prises de position de la CNCI à propos du conflit de la Providence et de l’arrivée de Genolier dans le canton (par exemple)…
C’est pourquoi nous nous demandons quelle légitimité peut bien avoir un comité directeur qui s’exprime à tout bout de champ sur tous les sujets dans une optique clairement partisane, alors que sa représentativité paraît en fin de compte bien faible. Nous nous demandons surtout par quel biais un organisme tel que voilà a pu être invité dans tous les groupes de travail d’une république démocratique. (sl)
Selon un expert de l’UBS, qui a rendu un rapport conjointement avec la CNCI, le canton doit «miser sur les célibataires carriéristes qui cherchent à s’enrichir» car «les familles tendent à rapporter peu et engendrent des coûts.» Source: rtn.ch, le 21 février 2013
Brève parue dans l'Educateur 3/2013
