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Après l'adoption du budget 2015

Soumis par SAEN le 4 décembre 2014

Communiqué de presse du 4 décembre 2014

Le Comité cantonal du Syndicat Autonome des Enseignants Neuchâtelois est très déçu de l'adoption ce mercredi 3 décembre du budget 2015 de l'État de Neuchâtel par son Grand Conseil.

Les mesures proposées par le Conseil d'État se trouvent ainsi confirmées. Celles-ci visent particulièrement les jeunes enseignants (25-40 ans), forces vives sur lesquelles compte pourtant le Département de l'Éducation et de la Famille pour la mise en place de plusieurs réformes exigeantes.

En 2015, 20 % des jeunes enseignants perdront près de 250 Frs par mois par rapport à ce qui a été promis lors de leur engagement; 80 % d’entre eux perdront env. 90 Frs.
En 2016, le tiers des jeunes enseignants aura perdu près de 340 Frs; deux tiers auront perdu env. 180 Frs mensuellement.

Le SAEN exprime sa solidarité envers toutes celles et tous ceux qui voient ainsi assombries leurs perspectives financières et remis en question la valeur accordée à leur engagement inlassable par nos institutions.

Dans son communiqué du 1er décembre, le Conseil d'État annonce que ces mesures transitoires dureront jusqu'à l'entrée en vigueur d'un nouveau mode de progression salariale à mettre en place dans les deux prochaines années.

D'autre part, le Grand Conseil a accepté à l'unanimité — avec la clause d'urgence — un postulat socialiste demandant au Conseil d'État «d'étudier une “réparation” à ce qu'il convient de qualifier d'injustice, en faisant bénéficier des potentiels d'augmentation prioritairement les jeunes employés de la fonction publique les moins bien rémunérés ainsi que ceux qui subissent le plus grand préjudice de la non-application de la grille salariale».

Dans ces conditions, le SAEN rappelle son engagement et sa détermination à lutter contre l'injustice touchant les jeunes enseignants et luttera pour obtenir un adoucissement des mesures salariales à prévoir pour 2016.

Le SAEN exige d'autre part que les travaux de conception du nouveau mode de progression commencent au plus vite et, en particulier, par une analyse de toutes les fonctions assurées par du personnel dépendant de l'État. L'établissement d'un système unique et équitable passe obligatoirement par un examen effectué à l'aide d'un outil commun unique également.

Dans cette perspective, le SAEN exige que cet outil permette d'assurer la justice également en terme d'égalité de traitement entre les sexes. Le Bureau fédéral de l'égalité entre femmes et hommes (BFEG) est en mesure de recommander de tels outils, d'ailleurs utilisés dans plusieurs cantons.

Pour le Comité cantonal,
Pierre Graber, président

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