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Baisses salariales intolérables

Soumis par SAEN le 24 septembre 2012

Non aux baisses de salaires dans la Fonction publique

Réunie le 18 septembre 2012 à Colombier, l’Assemblée des délégués du SAEN (Syndicat autonome des enseignants neuchâtelois) s’est résolue à appeler les députés du Grand Conseil à recadrer le Conseil d’État en matière de politique salariale de la Fonction publique.

Le projet de baisses de salaires concocté par le Conseil d’État, qui se base sur une mesure négative de l’indice des prix à la consommation (mai 2011 à mai 2012) pour affirmer avec aplomb que le pouvoir d’achat des salariés de la Fonction publique ne serait nullement diminué, a été dénoncé par l’Assemblée des délégués comme une manipulation grossière indigne d’un exécutif cantonal.

Saisissant le moindre prétexte pour économiser sur la masse salariale de la Fonction publique, le Conseil d’État ne se comporte pas aux yeux du SAEN comme un partenaire fiable et digne de confiance : il donne l’impression d’une gestion à la petite semaine de la politique salariale de la
Fonction publique et déçoit profondément les employé-e-s de l’État qui se sentent trahis par l’employeur-État.

Les multiples sacrifices consentis par la Fonction publique durant les 20 dernières années pour redresser les finances de l’État semblent avoir été totalement oubliés par les membres de l’actuel gouvernement neuchâtelois.

Quant aux enseignant-e-s, ils ont subi au fil des ans les mêmes ponctions salariales répétées que leurs collègues de l’administration : deux diminutions du traitement de 2,5 %, de nombreuses contributions au coût de la vie incomplètes, voire limitées au minimum légal de 0,1 %, des
augmentations de la cotisation à la caisse de pensions (CPEN), le non versement d’une haute-paie ou d’un échelon ... et ce n’est hélas pas exhaustif ! Cumulées, ces restrictions leur ont occasionné une perte du pouvoir d’achat de l’ordre de 20 %.

Et si le Conseil d’État – impressionné lui-même par l’ampleur des sacrifices réclamés à la Fonction publique en 2004 – propose des mesures compensatoires, telles que deux jours de congé supplémentaires et le passage de la semaine de travail de 41 à 40 heures, il ne destine hélas pas le moindre geste aux enseignant-e-s dont il avait pourtant convenu de la dégradation des conditions de travail !

Le comité cantonal du SAEN a donc décidé d’inviter les présidents des groupes parlementaires à déléguer des élus au Grand Conseil pour venir débattre avec lui de cette fameuse baisse de salaire décidée par le Conseil d’État pour 2013, mais aussi de notre revendication d’harmonisation des salaires dans les deux premiers cycles de l’école obligatoire, de l’application du concordat intercantonal sur la pédagogie spécialisée, des conséquences de la recapitalisation de Prévoyance.ne et du projet de rénovation du secondaire 1.

Comité cantonal du SAEN

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