Il est assez piquant d'observer que les décisions ont été prises dans les deux syndicats avec une ampleur identique, grosso modo du 75 à 80 %.
Un pas en avant, deux en arrière?
Personne parmi nous ne compte sabrer le champagne. Les concessions arrachées au Conseil d'Etat l'ont été grâce à la remarquable mobilisation d'un très grand nombre d'enseignants (dont les buts étaient partagés par une majorité de collègues non grévistes).
Le but premier du combat, l'abandon de la nouvelle grille salariale n'a certes pas pu être atteint. Nous sommes tous très déçus de cet échec.
Toutefois, dans une lutte syndicale telle que celle-ci, il faut savoir mesurer les marges de manoeuvre réciproques des "adversaires".
Comme cela a déjà été dit, notre analyse est que le gouvernement est allé à la limite de ses possibilités compte tenu d'un impératif absolu à ses yeux: la mise en place de la grille. Paradoxalement, raisonnablement, rationnellement, il aurait dû saisir l'offre des syndicats qui lui "offraient" durant deux ans davantage d'économies que l'installation de la grille. Des considérations électorales ont probablement dicté le choix d'un gouvernement attaché davantage à une posture qu'à une analyse objective de la situation.
Dans ces conditions, une écrasante majorité des membres des deux syndicats n'a pas voulu prendre le risque de lâcher la proie pour l'ombre. Même si c'est une marque de bon sens, ça n'en est pas moins dur à avaler, surtout pour celles et ceux qui se sont le plus engagés dans le combat contre la nouvelle grille.
Rappelons quand même au passage à celles et ceux qui l'auraient oublié que notre syndicat n'a pas attendu ces dernières semaines pour alerter ses membres et s'opposer avec toute la force possible au projet de nouvelle grille salariale dévalorisant notre profession...
Une étape est franchie, mais le combat n'est pas terminé
Dans la défense de la profession, de notre statut, plus largement de la qualité de l'école neuchâteloise, une phase s'achève, mais ce n'est qu'une étape et le combat est loin d'être terminé pour lequel nous aurons encore besoin d'afficher la remarquable solidarité qui a marqué ces dernières semaines.
Dès maintenant, votre comité s'engage à poursuivre la lutte pour que l'énergie investie par l'ensemble des enseignants permette de nous rapprocher des "standards" romands...
Les nombreuses remarques transmises dans le cadre de la consultation confirment des priorités déjà identifiées, mais dégagent également de nouvelles pistes. Merci!
Synthèse des résultats
Mon avis (un seul choix possible): Selon moi, il faut
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Accepter ces propositions, au moins sous forme de trève. Reporter l'énergie sur l'évaluation des fonctions et les mesures restantes. (75,6%)
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Refuser ces propositions et poursuivre le combat jusqu'à abandon de la grille. (11,4%)
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Refuser ces propositions et réclamer des concessions supplémentaires (sans remettre en cause la mise en place de la grille). (7,3%)
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Autre (5,7%)
L'action qui en découle (cumul possible):
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Je pense qu'il faut mettre de côté (provisoirement au moins) l'ensemble des mesures de lutte. (45,1%)
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Je pense qu'il faut continuer le combat et je suis prêt-e à me (re)mettre en grève. (13,9%)
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Je pense qu'il faut continuer la grève administrative (grève des notes). (29,5%)
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Je pense qu'il faut mettre la pression sur le plan politique (profiter des élections cantonales). (63,9%)
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Autre (6,6%)
Indemnisation et solidarité romande
L'administrateur a procédé jeudi soir au versement des indemnités pour la grève des 8 et 9 novembre. Cela représente une sortie de caisse de près de 30'000 Frs.
Grâce à la solidarité romande (SER), nous sommes en train d'étudier une indemnisation supérieure pour la 2e grève (des 24 et 30 novembre).
Mais encore!
Tous au Château de Neuchâtel le mardi 6 décembre en fin d'après-midi pour "chambrer" les députés lors de la session du Budget 2017.
