Franc succès de la grève des enseignants ce jour; la grève est reconduite le mercredi 30 novembre.
Quelque 700 enseignants ont reconduit ce jour la grève pour la troisième fois. Non seulement le mouvement de contestation se maintient, mais il se renforce encore par rapport aux 8 et 9 novembre derniers. Les enseignants exigent encore et toujours le retrait de la grille salariale qui dévalorisera la profession pour les jeunes enseignants et réclament des améliorations des conditions de travail qui se sont nettement péjorées ces dernières années.
Lors d’un rassemblement à 14 h 30 au Château, les enseignants ont déposé une pétition munie de près de 4500 signatures récoltées en deux semaines (!) et qui demande le retrait de la grille salariale. Ils ont également exprimé leur colère face à l’intransigeance du Conseil d’État, notamment lorsque la cheffe du Département de l’éducation et de la famille (DEF), Monika Maire-Hefti, est venue s’exprimer devant les grévistes. Si elle a parfois été huée, elle a néanmoins eu le courage, contrairement à ses collègues masculins du Conseil d’État, dont le chef des ressources humaines du canton en charge de la grille salariale, de venir affronter les enseignants déterminés dans leur lutte.
Après une minute de silence en hommage à l’école qui se meurt (avec des calicots «La fin de l’école?»), les enseignants se sont ensuite dirigés en cortège en direction de la cité universitaire, où a eu lieu une assemblée générale.
L’assemblée générale a décidé à une large majorité de reconduire la grève le mercredi 30 novembre, en lieu et place du vendredi 25 novembre, comme annoncé initialement. La raison de ce changement de date s’explique par l’invitation du Conseil d’État aux syndicats d’aller discuter le 30 novembre de 7 h à 8 h de ses huit propositions concernant les conditions de travail. Les grévistes, qui à une large majorité ont donné le mandat aux syndicats de se rendre à cette réunion.
Dans ce mandat, l’assemblée précise qu’elle maintient fermement la demande du retrait de la grille. L’assemblée trouve également que les mesures proposées ne sont pas suffisantes pour alléger les conditions de travail. Enfin, elle exige, comme l’a proposé le gouvernement, qu’un échéancier soit établi et qu’une convention soit signée. Les grévistes seront donc présents dans la cour du Château dès 7 h mercredi prochain pour mettre la pression sur le Conseil d’État.
Par ailleurs, l’assemblée a accepté de poursuivre la grève des notes qui, rappelons-le, a débuté au mois de septembre déjà.
