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HE-Arc : une restauration qui fait sens

Soumis par SAEN le 22 mars 2019
Mise en place de la fresque restaurée (DR)

Une nouvelle vie s’offre à la fresque mobile « Delta » présente depuis 1977 dans le hall d’entrée du CPLN (Centre professionnel du Littoral neuchâtelois). Réalisée par l’artiste neuchâteloise Anne Monnier, cette œuvre colorée vient d’être restaurée avec l’aide des élèves. Son auteure est bien connue de la population pour ses peintures de rues visibles en Ville de Neuchâtel.

Le 29 janvier dernier, la fresque mobile « Delta », réalisée en 1977 par l’artiste neuchâteloise Anne Monnier dans le cadre de la construction du CPLN a été présentée à son auteure en présence des acteurs de sa restauration.

La Haute école Arc a ainsi mis à profit ses compétences en conservation-restauration. Il s’est notamment agi d’analyser l’état de l’œuvre après 40 ans de vie et de proposer la méthode de restauration adéquate, ceci dans le cadre d’un semestre de formation.

Étudiants à l’œuvre

Le démontage, le nettoyage et le conditionnement de l’œuvre pour la durée des travaux, puis son remontage à fin 2018 ont été confiés aux étudiants de la HE-Arc en étroite collaboration avec un groupe d’élèves de l’école technique du CPLN, le tout sous la houlette du professeur Tobias Schenkel de la HE-Arc conservation-restauration.

Présentation de l'oeuvre restaurée à l'artiste
Présentation de l’œuvre restaurée à l’artiste (DR)

À chaque fois une nouvelle perception de la fresque

L’œuvre restaurée a ensuite été réinstallée dans le hall d’entrée principal du CPLN entièrement remodelé par les architectes du projet d’assainissement du complexe scolaire. À quelques pas de son emplacement original dans l’ancien hall d’entrée, la fresque mobile composée de lamelles d’aluminium éloxé, orientables et animées de teintes vives, a retrouvé tout son éclat d’origine.

La mobilité des lames est un aspect essentiel de l’œuvre conçue spécifiquement pour un emplacement où tous, élèves, professeurs et public, passent, s’arrêtent et se retournent, découvrant à chaque fois une nouvelle perception de la fresque.

Plus de 40 ans après son inauguration, une nouvelle étape de vie s’ouvre ainsi pour cette œuvre qui offrira encore aux nouvelles générations d’élèves du CPLN ses variations rythmiques et colorées pour de nombreuses années. (com / pg)

Anne Monnier, une pionnière du street art à Neuchâtel

Née en 1930, Anne Monnier a mené une riche carrière artistique. Après y avoir été élève, elle enseigne plusieurs années à l’Académie de Meuron de Neuchâtel. Si, dans un premier temps, elle pratique surtout la peinture, elle apprivoise ensuite avec succès de nouvelles techniques, telles que la céramique, le vitrail, l’aluchromie et la gravure.

En parallèle, elle montre son travail dans de nombreuses expositions personnelles ou collectives, notamment dans les cantons de Neuchâtel, Vaud et Valais. Elle est aussi bien connue des Neuchâtelois pour ses travaux dans l’espace public. Qu’il s’agisse de façades décorées, à la Rue du Neubourg par exemple, ou de projets artistiques comme de recouvrir le sol de la Rue des Chavannes, une idée qu’elle a lancée en 1985 après une discussion avec l’artiste Pier Schwaab récemment décédé.

À noter qu’avant son apport au CPLN, l’artiste avait déjà réalisé en 1966 deux œuvres en milieu scolaire, au collège des Coteaux à Peseux. Les deux panneaux — également en aluminium éloxé — avaient alors pris place dans les vestibules du grand bâtiment.


PDF de la page (extrait de l'Educateur 03/2019)

PDF des pages neuchâteloises de l'Educateur 03/2019

Publié le
sam 23/03/2019 - 10:50