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La loi c’est la loi

Soumis par Stefan Lauper le 30 octobre 2009

 

Dans un courriel adressé aux enseignants du secondaire I et aimablement intitulé «note de recadrage», le SEO nous donne une décoiffante leçon de civisme.

Après une introduction plutôt abrupte - si on peut considérer que l’expression «base légale» et la citation de quelques articles d’un règlement constitue une introduction - le service nous apprend que «les tiers de note n’étant pas mentionnés dans la loi, elles n’ont, de ce fait, pas de valeur intrinsèque. Par conséquent, seules les notes entières et les demi notes sont autorisées dans les écoles du secondaire 1.» Loin de nous l’idée de vouloir défendre des pratiques d’évaluation d’un autre temps, mais une démonstration aussi abracadabrantesque mérite tout de même d’être interrogée. Considérant que dans un Etat de droit, ce qui n’est pas interdit est permis[1], il paraît plutôt léger - d’un point de vue juridique s’entend - d’interdire des pratiques au prétexte qu’elle ne figurent pas dans les textes[2]... Ou veut-on au contraire prescrire progressivement toutes les tches des enseignants en conformité avec les principes managériaux à l’Œuvre dans les procédures de certification ISO? Faut-il s’attendre à recevoir désormais de telles «notes de recadrage» à chaque fois que les cadres administratifs s’aperçoivent que les pratiques ne sont pas encore tout à fait uniformisées et que, par conséquent, la gestion informatisée des écoles rencontre un obstacle technique? La centralisation voulue par l’Etat est en marche. Et elle s’imposera peut-être par des «nécessités» bureaucratiques avant même que les politiques puissent en débattre... A propos, quelle est la «base légale» de ce type de directives? (sl)


[1]
Charles Pepinster, interviewé dans le numéro spécial de l’Educateur de cette année, page 52.


[2]
On a bien bien relu et les demi-notes ne figurent pas non plus dans ce règlement. Cherchez la cohérence...

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