Aller au contenu principal

Le congé maternité ne sera pas tronqué !

Soumis par SAEN le 26 janvier 2022
Photo Brigitte Hofmann

Victoire ! L’intense travail syndical et le rassemblement des forces de l’ensemble des défenseurs de la fonction publique neuchâteloise a vaincu !

Les syndicats et les partis politiques de gauche ont d’abord voulu corriger une aberration, une injustice dont souffraient les fonctionnaires enceintes contraintes d’abandonner leur poste en fin de grossesse pour raison médicale et dont les jours d’absence (jusqu’à 24 !) étaient déduits de leur congé maternité à la naissance de leur enfant.

Tout le monde a convenu que c’était punir injustement et supplémentairement de jeunes femmes déjà chahutées et préoccupées par leur état de santé et celui de leur futur enfant. Même la droite du parlement en convenait…

Stratégie politicarde : qui sera le plus radin ?

Mais des petits malins au PLR ont distingué dans cette modification de loi l’opportunité de réaliser des économies sur le dos de l’ensemble des jeunes mères en ramenant la durée du congé de maternité de quatre mois (17.4 semaines) à 16 semaines. Amendement déposé !

Comme dans un concours de radinerie, l’UDC a tenu à se montrer plus déterminée encore en proposant son propre amendement fixant le congé de maternité à la durée légale minimale, soit à 14 semaines !

Le bon sens triomphe !

Depuis ce printemps, le Grand Conseil (comme le Conseil d’État) est à majorité de droite… À priori, mauvais signal !

Mais, en même temps, il est aussi désormais à majorité féminine !

En ajoutant que l’occasion était belle pour les Verts libéraux de démontrer qu’ils étaient réellement en position de jouer les arbitres en certaines occasions, tous les ingrédients étaient réunis pour contrer les manœuvres de la droite !

Détails du vote

Choix de l’amendement (PLR face à UDC) :

  • 6 pour l’UDC / 33 pour le PLR / 41 abstentions (l’amendement PLR est retenu)

Rejet de l’amendement PLR par 56 non, 35 oui et 3 abstentions.

Loi modifiée (congé démarrant à la naissance) acceptée par 55 oui contre 39 non, sans abstention. Victoire !!!

La mobilisation des forces syndicales a gagné !
Merci à tou·tes !


Anecdote...

Bien que la manifestation ait été dûment annoncée (et autorisée), les manifestants se sont d'abord vus refuser l'accès à la cour du Château sur décision du président du Grand Conseil !

Le PLR Quentin Di Meo s’est défendu auprès des journalistes d’avoir voulu faire obstruction. «C’est un malentendu. Il n’y a eu aucune volonté d’interdire quoi que ce soit»

Publié le
mer 26/01/2022 - 00:02
Mots-clés associés