Aller au contenu principal

Les syndicats refusent de discuter avec le Conseil d’Etat, qui ne les entend pas

Soumis par SAEN le 25 octobre 2016

Compte tenu des blocages concernant la grille salariale de la fonction publique, une majorité des syndicats de la fonction publique neuchâteloise a décidé de ne pas participer à la réunion de la commission de travail entre le Conseil d’Etat et les syndicats qui aurait dû avoir lieu ce matin. Devant le renoncement de quatre syndicats sur six, le Conseil d’Etat a décidé de supprimer cette rencontre.

Les syndicats déplorent le fait que la commission de travail ne constitue pas un véritable lieu de négociation avec le Conseil d’Etat, comme le stipule la convention qui lie les syndicats au Conseil d’Etat, mais plutôt une chambre d’enregistrement des positions respectives des partenaires et, hélas, souvent un moyen de communication des décisions de l’autorité aux représentants des employés.

Selon la Convention de 2006, le Conseil d’Etat est tenu de négocier avec les associations du personnel les thèmes d’intérêts général relevant de la compétence exclusive du Conseil d’Etat (art.7) et, pour les objets relevant de par la loi du pouvoir de décision exclusif du Grand Conseil, de mener une négociation préalable dans le but de trouver des solutions consensuelles adéquates aux problèmes posés (art.8).

Quand bien même la grille salariale a été discutée avec les syndicats, les propositions que ces derniers ont faites n’ont pas été prises en compte par le Conseil d’Etat qui a imposé, moyennant quelques aménagements mineurs pour les enseignants, la grille salariale que les syndicats avaient pourtant unanimement rejetée quelques mois plus tôt.

Par ailleurs, les syndicats déplorent le nouveau train d’économies pour la fonction publique que le Conseil d’Etat a annoncé lors de la dernière commission de travail à fin septembre (passage de 40 à 41h de travail hebdomadaire et suppression de 60 EPT). Les fonctionnaires et les enseignants, qui sont impactés année après année depuis plus de vingt ans, n’en peuvent plus de payer une crise qu’ils n’ont pas créée.

(communiqué)

Mots-clés associés