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M. Ph. Gnaegi s’acharne sur le secondaire 2

Soumis par SAEN le 9 septembre 2009

Le Conseiller d'État Philippe Gnaegi a reçu les syndicats d'enseignants en fin de journée ce mercredi 9 septembre.

Oh, il ne s'agissait pas de dialoguer, ni d'établir ensemble une éventuelle liste des sources d'économies dans le DECS...

Il a tout simplement présenté les mesures qu'il annoncera jeudi matin dans les lycées du canton.

Au moins, on ne l'aura pas appris par la presse...

Est-ce une consolation ?

Le SAEN a immédiatement publié un communiqué de presse :

Dégradation des conditions de travail des maîtres de Lycée

Le coup bas de M. Philippe Gnaegi

Les nombreuses mesures d’économies, pour la plupart irréfléchies, portant la marque personnelle du nouveau chef du DECS frappent avant tout ses anciens collègues des Lycées qu’il n’a par ailleurs jamais tenus en haute estime.

L’onction du suffrage universel permet à l’ancien directeur d’imposer ses lubies, sans aucune consultation préalable des représentants du corps enseignant !

A la tête de l’École supérieure de commerce de Neuchâtel, M. Philippe Gnaegi a multiplié les tâches administratives et pédagogiques qui ont sensiblement alourdi le pensum des enseignants qu’il dirigeait. Son accession au Conseil d'État lui permet d’aller plus loin en augmentant l’indice-horaire. A noter également son acharnement contre les enseignants de français qui pourrait être qualifié de pathologique.

La majorité du corps enseignant de son ancienne école avait l’impression de ne jamais travailler assez aux yeux de leur directeur. Évoluant au fil des ans d'enseignant à sous-directeur, puis directeur, il n'a jamais compris les enjeux et les finalités du métier ni perçu le travail considérable, mais discret (car il a lieu à domicile), fourni par les professionnels de l’enseignement qu’il côtoyait pourtant quotidiennement.

Que signifie concrètement l’indice 23 des maîtres de Lycée ? Que la partie visible de leur fonction est constituée de 23 périodes de 45 minutes dispensées chaque semaine aux élèves qui leur sont attribués. Mais en tenant compte de la préparation, de l’évaluation, des nombreuses séances entre collègues, des réunions diverses liées notamment aux types de branches enseignées, des activités scolaires hors temps d’école, bref, de l’ensemble des tâches à assumer pour accomplir son devoir, la moyenne des heures hebdomadaires se monte à plus de 50 heures.

Et les 13 semaines de vacances annuelles ne permettent plus de compenser l’intensité du travail durant les périodes d’école : depuis des années, la majorité des enseignants de tous les niveaux de la scolarité consacrent une partie de plus en plus importante de leurs vacances à leur activité professionnelle.

L’intensification du travail qui a touché l’ensemble de la population active n’a pas épargné les enseignants.

En s’attaquant aux conditions de travail du corps enseignant des Lycées, M. Philippe Gnaegi veut donner l’impression qu’il ne fait que limiter les soi-disant privilèges d’une minorité de nantis.

Rien n’est plus faux.

Le SAEN condamne la stratégie discriminante du chef du DECS qui agresse une minorité du corps enseignant, qu’il fait passer pour privilégiée, en espérant que les autres catégories d’enseignants ne bougeront pas, soulagées de ne pas passer à la casserole sur ce coup-là. Mais ce ne sera certainement que partie remise si l’ensemble du corps enseignant ne se serre pas les coudes et ne se montre pas solidaire avec les maîtres de Lycée.

Le SAEN engage les enseignants à rester unis au sein d’une Fonction publique toute entière mobilisée par la détérioration des conditions de travail touchant non seulement l’école, mais aussi l’administration, la santé, la police…

La marmite bouillonne, la fin de l’année sera chaude dans la Fonction publique neuchâteloise.

SAEN (syndicat autonome des enseignants neuchâtelois)

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