Aller au contenu principal

Nouvelle évaluation en 7/8

Soumis par SAEN le 24 janvier 2020
Photo de Helloquence (Unsplash)

Texte intégral n'ayant pas trouvé toute la place requise dans L'Educateur No 1/2020.

Le groupe de travail a terminé son rapport « Pour une cohérence de l’évaluation des apprentissages en 7e et 8e années de la scolarité obligatoire » et l’a adressé à la Conseillère d’Etat Mme Monika Maire-Hefti. Le document présente trois options : une continuité avec la pratique en 5/6 avec des codes ; le passage aux notes dès la septième ou alors le maintien du système actuel avec des codes en 7e et des notes en 8e. 

Quelle que soit la variante choisie, la façon d’évaluer en huitième changera de philosophie. Si une partie des enseignant·e·s, des degrés 7 et 8 ont déjà inclus la notion de compétences pour s’accorder au Plan d’Études romand, l’évaluation en 8e ne peut tenir compte sous sa forme actuelle de la progression des élèves prescrite par le PER. Les pratiques évaluatives vont donc devoir évoluer dans tous les cas. 

Les membres du sous-groupe — où les deux syndicats sont représentés — ne sont donc pas entrés dans un débat « notes ou pas notes ». Pour eux, chacune des variantes proposées doit pouvoir répondre à un défi majeur : ajouter à l’évaluation des connaissances celle de la capacité de l’élève à mobiliser ses savoirs et tenir compte de sa progression. 

Mme Maire-Hefti décidera prochainement qui sera consulté et sous quelle forme. Voici la position du comité cantonal. Le SAEN vous informera bien sûr de la suite du processus. Conscients que les esprits sont partagés sur ce sujet, la parole sera alors donnée à trois membres du syndicat pour expliquer les raisons de leur choix.

Le comité cantonal du SAEN a pris connaissance du rapport « Pour une cohérence de l’évaluation des apprentissages en 7e et 8e années de la scolarité obligatoire » lors de sa séance du 10 décembre 2019.

Ses membres ont longuement débattu des trois variantes proposées et opté à l’unanimité pour la variante A qui propose des codes pour tout le cycle 2.

La variante retenue présente une réelle cohérence à travers tout le cycle 2 (qui prolonge d’ailleurs celle du cycle 1) et elle est, à nos yeux, la seule permettant réellement de mettre en évidence la progression des apprentissages des élèves sur l’entier de la scolarité primaire.

Nous tenons néanmoins à souligner deux points essentiels si l’on veut assurer la réussite de son implantation pour mesurer l’évolution des apprentissages des élèves neuchâtelois·e·s :

  1. L’orientation dans les deux niveaux (en français et en mathématiques) à l’aide des codes mérite une réflexion approfondie. Actuellement, un (trop) grand nombre d’élèves obtiennent un code B ce qui impliquera un travail d’adaptation conséquent pour les enseignant·e·s dans la perspective d’une rencontre avec les parents des élèves concerné·e·s.
    Dans le contexte d’épuisement professionnel de plus en plus fréquent dû au travail administratif et aux relations avec les parents, il est impératif de trouver des solutions simples et efficaces pour déterminer l’orientation la mieux adaptée à chaque enfant, pour sa présentation et la discussion avec les parents.

  2. Après la pénible (catastrophique ?) expérience vécue lors des formations sur le PER et son impact sur l’enseignement subi par les enseignant·e·s jusqu’à ce jour, nous demandons expressément la mise en place d’une formation exhaustive, permettant à chacun de se sentir à l’aise, dédiée autant à l’enseignement par compétences qu’à son évaluation.
    Pour y parvenir, la formation doit être obligatoire, donc à moitié sur temps de travail et identique pour le tout le corps enseignant quels que soient le cercle ou le centre scolaire.
    En effet, déplorant l’insuffisance habituelle des formations et les trop grandes différences de leur mise en place dans les diverses régions, nous craignons fort que certain·e·s élèves soient insuffisamment placé·e·s devant une tâche complexe (particulièrement si elle est destinée à les évaluer), débouchant sur une inégalité de chance au sein du canton.

Avant le choix d’une de ces trois variantes, il nous semble indispensable que les enseignant·e·s puissent bénéficier d’explications détaillées. Nous demandons par conséquent que les personnes consultées aient l’occasion d’assister à une présentation concrète du contenu du rapport avant de donner leur avis.

Nous tenons à souligner que cette position est celle du comité du SAEN et ne représente donc pas l’opinion de l’ensemble de nos membres, que nous n’avons pas pu consulter, par manque de temps.

(PDFde l'article de la revue)

Publié le
mer 08/01/2020 - 09:14
Mots-clés associés