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Qualité et sécurité en priorité – Une rentrée bien négociée

Soumis par SAEN le 10 août 2020
Conférence de presse nationale à Berne

La rentrée scolaire 2020/2021 offre aux organisations faîtières d’enseignant∙es SER et LCH l’occasion de revenir sur les expériences vécues lors de la crise de la COVID-19 au cours de l’année scolaire écoulée. Lors de leur conférence de presse du 10 août 2020, elles ont appelé les décideurs politiques et scolaires à tirer les leçons de cette période. Il serait essentiel qu’ils accordent les ressources financières et humaines nécessaires à tous les niveaux pour mettre en œuvre des mesures telles que l’introduction de responsables de la protection de la santé dans les écoles. L’année scolaire passée a été très particulière en raison de la pandémie de coronavirus. La crise vécue, avec ses opportunités et ses risques, aura également des répercussions au cours de l’année scolaire 2020/2021.

La Dachverband Lehrerinnen und Lehrer Schweiz (LCH) et le Syndicat des enseignants romands (SER) en sont convaincus et en ont fait part lors de leur conférence de presse commune de rentrée du10 août 2020. Les organisations faîtières d’enseignant∙es SER et LCH ont appelé les décideurs politiques et scolaires à tirer les bonnes conclusions et leçons de la crise de la COVID-19.

Les écarts continuent de se creuser

Lors de l’enseignement à distance de ce printemps, l’écart de performance entre les élèves « favorisé·es » et celles et ceux qui le sont moins sur le plan éducatif s’est encore creusé. Au cours de la nouvelle année scolaire, l’accent devrait être mis sur les élèves pour lesquel·les des lacunes dans les apprentissages sont apparues pendant le confinement. Les ressources supplémentaires nécessaires à l’encadrement doivent donc être disponibles tout au long de l’année scolaire. En même temps, il faut mettre en place dans toute la Suisse, y compris dans les zones rurales, une bonne offre d’encadrement social scolaire, un soutien linguistique précoce et des structures de garde d’enfants complètes. Cela permettra de mieux tenir compte des situations familiales des élèves parfois extrêmement différentes et de faire en sorte que tous les enfants puissent mener à bien leur cursus scolaire avec le plus d’équité possible.

Introduction de responsable de la protection de la santé

Compte tenu des mesures d’hygiène et de protection toujours en vigueur, la crise du coronavirus a également montré clairement à quel point les écoles ont besoin d’un système de gestion de la santé au travail. Dans ce sens, le SER et LCH demandent la mise en place d’une formation de responsables de la protection de la santé pour l’année scolaire 2021/2022 et l’introduction de tels postes dans les écoles. De plus, la crise a révélé combien il est essentiel de disposer d’équipements technologiques modernes, fonctionnels et accessibles pour main-tenir l’enseignement. Cependant, de nombreux élèves ne disposaient pas d’un équipement numérique adéquat et certain·es enseignant∙es ont dû utiliser leurs appareils privés. Le SER et le LCH demandent donc aux autorités de fournir aux élèves et aux enseignant∙es les outils numériques nécessaires. Les enseignant∙es devraient également recevoir comme toutes et tous les employé∙es en télétravail en Suisse une compensation pour l’utilisation de leur équipement privé.

Mieux maîtriser les crises

La pénurie de personnel dans les écoles reste critique. Il est souvent difficile de repourvoir les postes avec des enseignant∙es suffisamment formé∙es, en particulier en ce qui concerne le cycle 1, le français en Suisse alémanique et l’allemand en Suisse romande, ainsi que pour les titulaires de classe. Pour que la situation s’améliore dans les années à venir, le SER et LCH estiment qu’il doit être plus attrayant d’exercer la profession d’enseignant∙e dans les premières années puis d’y rester. Enfin et surtout, il est important de ne pas affaiblir l’école par des mesures de réduction des budgets en raison de la crise économique à venir. Au contraire, les décideurs politiques et scolaires doivent veiller à ce que les ressources financières et humaines nécessaires soient approuvées à tous les niveaux. De cette façon, ils peuvent s’assurer que les écoles sont mieux équipées pour les situations d’urgence et les crises à l’avenir. Une coordination plus étroite entre les cantons membres de la CDIP peut également y contribuer.

Communiqué de presse

Publié le
lun 10/08/2020 - 14:15
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