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Les notes des élèves peu impactées

Soumis par SAEN le 26 février 2021
Infographie : François Allanou (Arcinfo)

Les conséquences de la crise sanitaire sur les notes obtenues par les élèves neuchâtelois sont limitées, selon les données que nous avons analysées pour l’école obligatoire et les lycées. Ce qui ne veut pas dire que tout va bien.

Une légère dégradation, rien de plus: la pandémie de Covid-19 n’a pas eu un grand impact sur les notes obtenues par les élèves neuchâtelois durant le premier semestre de l’année 2020-2021. C’est ce qui ressort des chiffres que nous avons demandés au Département cantonal de l’éducation et de la famille (DEF) pour l’école obligatoire et les lycées.

Le nombre d’élèves en situation d’échec au terme du premier semestre est globalement comparable à celui des trois années précédentes. Pour l’ensemble des élèves de la 8e à la 11e année Harmos, une faible détérioration de 0,8% est constatée pour près de 7000 élèves. Dans le détail, les difficultés sont toutefois plus marquées en 8e année (+1,6%) et en 11e année (+1,8%).

Entre école obligatoire et lycées, sur les treize catégories d’élèves prises en compte, on observe des détériorations (dans 8 cas), mais aussi des améliorations (3 cas) ou une stabilité parfaite ou quasi parfaite (2 cas).

Certes, des écarts sont plus importants pour certaines catégories d’élèves. Par exemple, l’augmentation la plus forte du taux de situations d’échec s’élève à 4,9% pour les lycéens de 2e année de maturité gymnasiale.

Mais on observe aussi des améliorations sensibles, avec une baisse du taux d’insuffisances (donc de meilleurs résultats par rapport aux années précédentes) de 3,8% chez les lycéens de 1re année en certificat de culture générale.

Moyens financiers supplémentaires

A cet égard, on relève que la situation est meilleure cette année pour tous les élèves de 1re année du post-obligatoire. De là à penser que les enseignants concernés se sont montrés un peu plus tolérants vu les circonstances… En fait, il est possible que l’ensemble des enseignants neuchâtelois, à tous les degrés, aient abaissé leur niveau d’exigence (donc même dans les catégories où l’on observe une dégradation).

Ce qui apparaît comme un impact limité de la pandémie réjouit le DEF: «Nous constatons que les cours de soutien ont globalement permis d’amortir le ‘choc Covid-19’», écrit-il dans le courrier adressé à notre rédaction. Un crédit extraordinaire de 2,2 millions de francs a en effet été accordé pour renforcer les cours de soutien apportés aux élèves en difficulté.

Mais le DEF relativise les chiffres obtenus: la comparaison des taux d’échec à la fin du premier semestre par rapport aux années précédentes n’est qu’un indicateur parmi d’autres.

«La réussite des élèves se mesure de manière plus large, et la santé psychique fait partie des critères à retenir. Or nous constatons que cette dernière a été fragilisée par bientôt une année de pandémie.» Dans ce contexte, «l’école est d’autant plus importante en tant que pilier solide auquel on peut s’accrocher, c’est un lieu sécurisant.»

par Pascal Hofer

Article intégral sur le site Arcinfo.ch

Source (PDF)

Publié le
ven 26/02/2021 - 10:22
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