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Branle-bas de combat dans la formation professionnelle

Soumis par SAEN le 5 mai 2018

Inauguration du CPMB - photo Lucas Vuitel (Arcinfo)

La presse neuchâteloise s’est agitée le 3 mai à la réception de ce communiqué du DEF (avec embargo jusqu’au lendemain à 14h!).

Les imaginations galopent. Des compléments d’information émoustillants apparaitront-ils à l’occasion de la conférence de presse? Se dirige-t-on vers un nouvel affrontement avec le personnel enseignant?

Des séances d’information ont lieu dans des lieux névralgiques… qui n’informent en rien (ou si peu)! La conférence de presse ne distille guère plus de détails que le communiqué et tout le monde reste sur sa faim.

Pourquoi donc un tel brouhaha? Les communicants du département sont-ils désœuvrés?

Retenons que tous les centres professionnels passeront bientôt (d’ici 2025, quand même!) sous une direction commune.

Quant aux questions des curieux, telles que l’éventualité de pertes d’emplois, il est prématuré d’en parler...

D’ailleurs, la mise en place se fera en concertation avec les syndicats… qui ont appris la nouvelle par la presse!

On ne peut s’empêcher de faire remarquer que

  • Comme toutes les décisions du CE, la justification est certainement d’abord financière!
    («dans le cadre de son plan d’action et des mesures d’assainissement financières» en fin de communiqué)

  • Ça peut être une bonne idée de rationaliser les structures. Pourquoi pas?
    Mais attention à ne pas rajouter une couche au mille-feuilles administratif!

  • Pour nous, l’essentiel est de ne pas réduire l’offre à disposition des jeunes.

  • Il y a depuis cette année une amorce dans la formation technique avec un directeur commun pour les filières du Haut et du Bas.
    Et ça se passe plutôt bien dans cette première phase...

  • Il faudra piloter très finement une institution multisites et faire preuve de beaucoup de doigté... même si ça semble limiter certaines économies.

  • Il faudra éviter d’«optimiser» à l’excès (par exemple en supprimant systématiquement ce qui serait vu comme des doublons).
    On ne devrait pas redouter cela a priori. Nous sommes plutôt confiants et sommes persuadés qu’on conservera une offre double (Haut et Bas) chaque fois c’est possible, comme en informatique, par exemple.
    Le but ne doit pas être de réaliser des économies débouchant sur des coûts importants pour les familles (en particulier pour les frais de déplacement).

Le communiqué de presse

Organisation de la formation professionnelle

Vers la création d’un Centre de formation professionnelle neuchâtelois

Dans le prolongement du pôle de formation professionnelle technique neuchâtelois en activité depuis la rentrée 2017, le Conseil d’Etat souhaite poursuivre le développement de synergies entre trois centres cantonaux de formation professionnelle existants. Il entend ainsi lancer le projet de création d’un Centre de formation professionnel neuchâtelois (CPNE) qui sera implémenté d’ici 2025.

Après la mise en place du pôle de formation professionnelle technique en août 2017, le Conseil d’Etat souhaite poursuivre son objectif de développer les synergies entre les centres de formation professionnelle existants. Il entend créer un Centre cantonal de formation professionnelle (CPNE), comprenant différents pôles de compétences organisés par domaines de formation. D’ici 2025, l’implémentation d’une nouvelle structure de gouvernance (direction et administration) sera effective.

Ce projet s’inscrit dans le cadre du Programme de législature 2018-2021. Il aboutira à la création de pôles de compétences à l’échelle cantonale, confirmant ainsi la volonté du gouvernement d’organiser le canton comme un seul espace. Dans la conduite de ce projet, il s’agit aussi de rechercher une meilleure lisibilité dans l’offre de formations et de continuer à rationaliser les structures. Ces pôles de compétences remplaceront progressivement les structures existantes au profit d’un établissement de formation professionnelle multi-site organisé à l’échelle cantonale. Ainsi, les appellations des structures existantes seront appelées à changer.

Avec un peu plus de 7'000 élèves et un budget de environ 81 millions de francs, le CPNE comptera 670 postes de travail, soit une taille un peu supérieure à la police (470 postes), comparable au CNP (650 postes) et un peu inférieure à l’Université (780 postes).

Avec la création du CPNE, le Conseil d’Etat réalise concrètement ses engagements annoncés en novembre 2015 dans le cadre de son plan d’action et des mesures d’assainissement financières. Ce projet vise aussi à continuer à promouvoir avec énergie la formation professionnelle, l’excellence et la pérennisation des savoir-faire neuchâtelois reconnus internationalement.

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