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Échos du futur

Soumis par Pierre Graber le 22 janvier 2016
À trop tirer sur la corde...

2016 est bien entamé, on est même déjà presque au semestre, synonyme pour beaucoup d’entre nous de multiples réunions, rencontres avec les parents ou bulletins à rédiger. Le calendrier nous impose une année scolaire mal découpée où les occasions sont rares de reprendre son souffle.

En décembre, le Grand Conseil a finalement adopté le budget 2016 sans trop de remous; peut-être aurait-il mérité davantage d’attention et de négociation pour avancer dans la voie d’une gestion durable des missions de l’État. Les postures électoralistes ont naturellement pris le dessus et l’exercice s’est conclu par une diminution des ressources attribuées pour préserver les cadeaux promis aux entreprises. Bref, nous devrons1 encore faire «plus avec moins»!

Avertis qu’une baisse des salaires représenterait le franchissement d’une ligne rouge amorçant des contre-mesures de la fonction publique, les députés ont suivi la proposition du Conseil d’État. Celui-ci prétend même nous faire un cadeau! Tout est relatif, bien sûr. L’IPC négatif de 1,2 % ne sera pas appliqué, mais on le met de côté en prévision du retour de l’inflation. Ce report d’indexation sera limité à 0,8 %... le 0,4 % restant est assimilé à une hausse correspondante des salaires. Les aînés apprécieront, les jeunes un peu moins, car c’est très loin de compenser la retenue opérée sur les progressions salariales 2015 et 2016.

En marge des débats sur le budget, l’absence de négociation entre le Conseil d’État et les syndicats a plusieurs fois été déplorée. Les participants à notre Journée syndicale le savent, un premier projet de grille de progression salariale avait été présenté une semaine auparavant. Le SAEN s’est exprimé, refusant énergiquement un dispositif qui aurait dégradé le salaire de carrière de toutes les catégories d’enseignants, même celui des moins bien rétribués du pays. Nous avions aussi dénoncé le fait que l’organisation du projet ne nous accordait aucun rôle actif, juste celui d’être consultés. La fermeté de nos propos lors de la Journée syndicale et le rassemblement du 1er décembre au Château ont amené le Conseil d’État à revoir sa copie. Le projet qui nous avait été présenté est oublié et, surtout, les syndicats sont appelés à participer de manière active à la recherche d’un système de progression acceptable par chacun. Cette phase commence tout juste à un rythme élevé; il est donc encore prématuré d’évoquer ses chances de succès. Un an avant les élections cantonales, les politiciens auront aussi besoin de faire état de réussites et cela n’a sans doute pas échappé au gouvernement.

Peau de chagrin

Nous ne sommes hélas pas confrontés aux seuls soucis salariaux ou de pénibilité. L’horizon s’assombrit aussi quant aux conditions de retraite! Prévoyance.ne est gérée par une équipe compétente et obtient des résultats très satisfaisants par rapport aux caisses comparables. Toutefois, le marasme économique, la faiblesse des rendements de toute sorte, l’allongement spectaculaire de l’espérance de vie combinés à une situation de sous-couverture initiale contraignent le Conseil d’administration à rechercher des solutions assurant la pérennité de la caisse et des prestations qu’elle sert. La loi cantonale empêchant de toucher au taux de cotisation, l’absence (durable?) du tiers cotisant2 contraint d’envisager des baisses de prestations. Nos membres seront consultés à ce sujet ces tout prochains jours.

Que toutes ces nouvelles ne vous plombent pas trop le moral... au moment où la cotisation à la caisse de remplacement est un peu allégée!

Bonne année!

1 les autres services sont évidemment concernés aussi
2 les rendements des placements

Publié le
Jeu 07/03/2019 - 13:53
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