Berne rappelle ses profs retraités pour faire face à la pénurie d’enseignants
La Direction de l’instruction publique du canton de Berne se dit « fortement inquiète » face à l’aggravation de la pénurie d’enseignants, elle a envoyé une lettre pour demander aux retraités de reprendre du service.
C’est assez passionnant et édifiant.
Comme cela a été annoncé récemment, Neuchâtel est momentanément à l’abri « grâce » à sa décroissance démographique...
Mais selon le principe des vases communicants, il ne faudrait pas s’étonner de voir partir les jeunes diplômés de la HEP BEJUNE vers des cieux plus cléments, vers des régions plus accueillantes aussi, tant en ce qui concerne la progression salariale que les conditions de travail. Ce phénomène risque de rendre d’ailleurs rapidement impossible l’extension (voire le maintien) du projet PRIMA pour lequel le DEF compte beaucoup sur les futurs collègues bilingues formés à la HEP.
Si l’on ajoute les obstacles fiscaux et (surtout) les conditions d’accès à la propriété, que beaucoup rêvent d’offrir à leur famille, Neuchâtel s’exposera à une pénurie bien plus tôt qu’envisagé.
C’est un très mauvais signal pour tout le monde. Pour la profession globalement, surtout pour les élèves qu’on mettra plus nombreux dans les classes et qui devront progressivement s’habituer à être confiés à des enseignants formés à la va-vite pour boucher les trous trop béants, ainsi que pour les collègues restés fidèlement en poste qui devront les prendre sous leur aile en plus de la gestion de leur classe.
Pour l’instant, nos politiciens ne doutent pas de pouvoir compter encore sur le dévouement des enseignantes comme des infirmières, professions féminines tenant essentiellement de la vocation... jusqu’à la rupture !
