Mercredi 3 novembre 2010
à la Salle de spectacles de Couvet
LA PRESSE EN A PARLÉ :
Canal Alpha :
« Les journées syndicales des enseignants mettent en lumières de nombreux thèmes de discorde tant au SSP qu'au SAEN. Horaires blocs, effectifs des classes, numerus clausus ou caisse de pension sont autant de sujets de préoccupation. »
« La tension qui caractérisait les relations entre le Département cantonal de l'éducation, de la culture et des sports (Decs) et le corps enseignant neuchâtelois est quelque peu retombée. Mais les mesures d'économies voulues par l'Etat imposent à la section enseignants du Syndicat suisse des services publics (SSP-EN) de maintenir un état de mobilisation de ses troupes. Dans ce contexte, en dépit d'une assistance assez fournie, hier à l'aula des Jeune Rives, à Neuchâtel, Michel Gindrat a rappelé que le comité du SSP-EN manque de représentants de secteurs primaire, professionnel et diplôme. Quant à son poste de président, il est à repourvoir depuis une année.
Au chapitre des préoccupations, le SSP-EN met en bonne place l'effectif des classes. Michel Gindrat rappelle qu'aucun plafond n'est fixé. Il relève que, des 407 classes du secondaire I, 62 dépassent l'effectif recommandé. La réforme de ce même secondaire I touchant les conditions d'admission aux écoles à plein-temps (notre édition d'hier) inquiète les enseignants au point de se demander s'il est légal d'imposer un examen pour le passage à une école subséquente. «Cela me pose un problème éthique», est intervenue une enseignante, se questionnant sur les notes à donner dans ce contexte. «J'ai posé la question au Decs; j'attends la réponse», a répondu Thierry Clément, membre du comité. Et de relever que nombre d'élèves de préprofessionnelle et de moderne vont être marginalisés. «D'autant que 85% des entreprises neuchâteloises ne forment pas d'apprentis», a-t-il souligné.
Au fil de la réunion, un prof' a émis l'idée d'étayer les revendications par le biais d'un nouveau débrayage. Le ton est vite monté. Le calme est revenu après un vote consultatif: les deux tiers de la salle ont favorisé l'esprit de négociation à celui de la confrontation. A l'instar d'une pétition dénonçant l'introduction des horaires blocs dans le cadre du concordat Harmos. Pour le SSP-EN ces horaires n'améliorent en rien ni l'organisation familiale ni les conditions d'enseignement.
Avant un exposé de Christian Levrat, président du Parti socialiste suisse, Marc-André Oes a rendu attentif l'assemblée sur la fortune, ou plutôt les dettes, de la caisse de pension étatique. «A cause de la crise, le taux de couverture de Prévoyance Neuchâtel n'est plus que de 60,9%. Les actuaires le disent, il sera impossible d'atteindre un taux de 85% imposé par la loi, d'ici à 2030. »
Santi Terol
Vers une fusion des syndicats?
« Les membres du SAEN (Syndicat autonome des enseignants neuchâtelois) étaient également réunis, hier, en assemblée générale, à Couvet. Une réunion au cours de laquelle ils ont notamment approuvé, par une large majorité, une déclaration d'intention qui vise à fusionner les deux syndicats (SAEN et SSP). «Il s'agit d'étudier la possibilité d'une fusion dans les trois ou quatre prochaines années», précise John Vuillaume, président du SAEN.
Les quelque 300 enseignants présents ont également validé deux résolutions liées à l'effectif des classes. La première vise à réduire le nombre moyen d'élèves par classe dans le canton. L'arrêté de décembre 2009 fixe la moyenne à 21 élèves dans les campagnes et 19 dans les villes. «Nous souhaitons que la moyenne soit ramenée à 18 tant pour les villes que pour les campagnes», souligne le président du SAEN.
Au travers de la seconde résolution, les enseignants demandent que le nombre maximum d'élèves pour les classes des quatre premiers degrés (les deux années d'enfantine, les 1res et 2es primaires) soit fixé à 18 élèves. Ces deux résolutions seront soumises à Philippe Gnaegi, chef du Département de l'éducation, avant la fin de l'année »
Fanny Noghero