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Malgré la pénurie d’ingénieurs, les écoles peinent à recruter

Soumis par SAEN le 15 septembre 2022
Cette année, il y aura des chaises vides dans l’année de préparation à la formation d’ingénieur de la HE-Arc à Neuchâtel. David Marchon (Arcinfo)

C’est le paradoxe des années post-Covid: les PME de l’Arc jurassien se livrent une guerre féroce pour recruter des ingénieurs. Les formations en haute école n’attirent plus suffisamment d’élèves. Les effectifs baissent.

En 2021, 140 nouveaux étudiants se sont inscrits dans l’une des quatre filières bachelor de la HE-Arc ingénierie (informatique, microtechnique, design industriel, gestion industrielle). Avant la crise sanitaire, la filière connaissait une légère croissance, le nombre de nouveaux inscrits passant de 156 en 2017 à 165 en 2018. Lors de cette rentrée 2022, dont les effectifs définitifs ne sont pas encore connus, le nombre d’inscrits devrait baisser. [...]

«Pour un prof de lycée, envoyer un bon élève en école d’ingénieurs ressemble encore trop souvent à un échec», regrette Philippe Grize. Ainsi, jusqu’ici, la formation d’ingénieur HES ne pouvait tout simplement pas être présentée aux élèves terminant leur lycée, comme le sont les formations universitaires.

Du lycée à l’ingénierie

Un coup de sonde dans les lycées montre que la situation est en effet complexe, mais qu’une prise de conscience existe. C’est ce qu’assure en tout cas John Vuillaume. Membre du comité du Syndicat des enseignants neuchâtelois SAEN, et spécialiste de la filière académique, il explique que les enseignants du secondaire 2 sont conscients de l’importance de présenter les filières techniques à leurs élèves.

En revanche, les familles des lycéens sont parfois réticentes à les encourager, car la formation universitaire est survalorisée. «Les parents ne sont pas toujours conscients que les conditions de travail ont changé dans l’industrie, et que les salaires en sortie de formation d’ingénieur sont plutôt élevés.»

Sur le fond, John Vuillaume assure que les enseignants des lycées ne s’opposeraient en rien à la présentation des filières d’ingénierie à leurs étudiants. «La HE-Arc présente déjà les formations en gestion dans les lycées, alors pourquoi pas la filière ingénierie?», questionne-t-il.

Article intégral sur Arcinfo

Par LUC-OLIVIER.ERARD@arcinfo.ch

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Publié le
Jeu 15/09/2022 - 09:46