Ils ont commencé le lycée en août dernier et mesurent aujourd’hui à quel point ils sont à l’aise en allemand. Tina, Lou-Ann, Edem, Noah et Emmanuel, tous âgés de 15 ans, font partie des premiers élèves neuchâtelois à avoir effectué l’ensemble de leur scolarité obligatoire dans des classes bilingues allemand-français.
Ils se considèrent comme «les cobayes» de Prima, un programme d’enseignement de l’allemand par immersion, lancé il y a dix ans par le canton de Neuchâtel.
C’était en août 2011. A cinq ans à peine, ces enfants se voyaient parachutés dans des classes où on leur parlait en allemand la moitié du temps. Tina et Lou-Ann évoluaient au collège des Parcs, à Neuchâtel, et les trois garçons à Cornaux.
Engouement des scientifiques pour Prima
Aujourd’hui, le canton compte 59 classes Prima, soit 1080 élèves (sur 19 384) et 86 enseignants. Ce programme a reçu le Prix du fédéralisme en 2016. Neuchâtel est le seul canton monolingue à enseigner une seconde langue nationale par immersion précoce, mais d’autres cantons, tel Soleure, projettent de se lancer dans cette aventure.
