Pour sélectionner le « bon » apprenti, certaines PME s’appuient sur le « capital d’autochtonie » des candidats plutôt que sur les critères habituels tels que les résultats scolaires, l’âge, la motivation ou encore le savoir-être.
Présentée dans la revue Transfert, cette analyse se fonde sur une étude qualitative menée en Suisse romande par la HEFP.
Ainsi, près d’un tiers des entreprises interrogées, notamment des PME en zone rurale, disent avoir favorisé des jeunes appartenant à leur propre réseau de proximité, habitant la même région ou engagés dans la vie locale.
Cette manière de faire limite certains problèmes, comme les ruptures d’apprentissage. Elle permet aussi d’intégrer les élèves plus faibles, les jeunes d’origine immigrée ou issus des classes populaires, ou encore les filles, que les critères traditionnels auraient pu exclure.