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Croisade contre la droite

Soumis par Jean-François Kunzi le 11 mars 2004

Qui est responsable de la situation sociale dans laquelle nous nous trouvons ? Est-il normal de devoir aider financièrement des familles qui, malgré un travail à plein temps ne parviennent pas à nouer les deux bouts ? Comment justifier le salaire annuel en millions de certains patrons et le bénéfice net en milliards d’entreprises qui, pour l’augmenter encore, licencient du personnel ?Pourtant responsable de fiascos retentissants, la droite, à la suite de l’UDC, ose durcir le ton en réclamant des baisses d’impôts soi-disant profitables aux familles. En évitant de formuler la moindre proposition concrète, elle s’ingénie à appauvrir l’Etat pour le contraindre à démanteler certaines prestations. Malheur à ceux qui se laisseront piéger par son miroir aux alouettes !

L’enfer dit-on, est pavé de bonnes intentions. En prétendant faussement s’intéresser au sort des familles de la classe moyenne, accablées selon elle par une fiscalité insupportable, la droite ne cherche, en réalité, qu’à permettre aux plus riches de s’enrichir davantage encore. A l’aide d’arguments simplistes, mais surtout fallacieux, elle fait miroiter une hypothétique amélioration du niveau de vie de la population, voire une attractivité augmentée pour le canton grâce à la réduction des impôts. Elle défend – attitude hautement morale – les profiteurs qui ont déjà des moyens de pression pour ne pas s’acquitter de la totalité de leur dû ou qui, malgré un train de vie somptuaire, réussissent à ne déclarer pratiquement aucun revenu.

L’intention est pourtant claire : couper les vivres à l’Etat afin de l’empêcher de jouer son rôle de garant d’une certaine équité sociale à défaut d’une impossible justice ou d’une véritable solidarité. Une société à plusieurs vitesses se met insidieusement en place avec tous les risques que cela comporte…

Dans un pays qu’on ne peut hélas pas citer en exemple en matière de protection sociale, le pire est à craindre si une majorité de citoyen-ne-s succombe au chant des sirènes de la droite. Canton et communes vont passer à la caisse : probablement 100 et 17 millions. Les députés devront se montrer absolument cohérents et cesser de défendre les particularismes et les avantages régionaux. Il n’y aura pas de miracles : il faudra tailler dans le vif !

Quelles prestations vont être sacrifiées ou revues à la baisse ? Où opérera-t-on des coupes ? Dans les effectifs du personnel ? Dans la masse salariale ? L’école et la formation – un tiers des dépenses de l’Etat – ne seront pas épargnées.

Vu la gravité de la situation, un sursaut républicain et humaniste (ce courant existe-t-il encore chez les radicaux et chez les libéraux ?) s’impose. Pour faire barrage à cette droite arrogante et peu scrupuleuse vous engagez-vous à voter et à faire voter deux fois NON !

Jean-François Kunzi
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