Je venais d’être élu président du Syndicat autonome des Enseignants neuchâtelois (SAEN), quand, Walo, je t’ai rencontré pour la première fois, en 1991, lors de l’un de ces séminaires dont la Société pédagogique romande (SPR) avait le secret. J’ai fait alors la connaissance d’un homme de haute qualité qui a indéniablement influencé ma réflexion et celle de mes collègues du comité sur l’École romande et sur la profession d’enseignant. Tu nous as, d’emblée, considérés comme les partenaires d’un dialogue constructif destiné à promouvoir toute la richesse de l’Éducation (Jacques Delors: L’Éducation: Un Trésor est caché dedans).
J’ai beaucoup apprécié ta générosité, ton ouverture d’esprit, le regard, toujours empathique, parfois un peu malicieux, que tu jetais sur notre société, sur son évolution et sur ses implications pour l’École et pour la formation des enseignants. Vraiment, ça a été un privilège formidable pour moi de te côtoyer, pendant plus de vingt-cinq ans. Tu étais toujours à l’écoute, respectueux de l’opinion des autres, solide dans tes convictions, caution scientifique des valeurs de la SPR puis de celles du SER que tu avais largement contribué à forger. Lors de la publication des résultats de la première enquête PISA, tu es parvenu, grâce à ton intervention d’une pertinence inouïe, à déstabiliser — tour de force prodigieux — «mon» conseiller d’État qui a immédiatement pris des mesures pour améliorer l’enseignement de la lecture.
Nous nous sommes revus, avec un plaisir renouvelé, lors des Congrès, lors des Journées syndicales de nos associations cantonales ou lors des rencontres de l’Amicale du SER, avec cette envie folle de refaire le monde de l’École qui, désormais, tournait sans nous…
Aujourd’hui, malgré la tristesse qui s’ingénie à poindre, je ne veux considérer que l’extraordinaire richesse des échanges que nous avons eus et t’exprimer mon immense reconnaissance.
De tout cœur, MERCI WALO!
