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Des checkpoints sont installés dans deux écoles

Soumis par SAEN le 1 mai 2015

Genève - Une école de commerce et une école de culture générale ont organisé une action jeudi pour sensibiliser à la condition des migrants

checkpoints_geneve.jpgVidéo: Olivier Vogelsang

Le bruit d’hélicoptère, diffusé par un haut-parleur, est assourdissant. «Bienvenue à Stitelmannland!» crie un homme dans son mégaphone. Des barrières forment des couloirs menant aux checkpoints, un clandestin tente de les forcer, il se fait refouler. «Pas de carte d’élève? Tu ne rentres pas. Interrogatoire et contrôle sanitaire!»

Jeudi, l’Ecole de commerce Aimée-Stitelmann et sa voisine l’Ecole de culture générale (ECG) Ella-Maillart, à Plan-les-Ouates, ont organisé une action choc pour promouvoir leur exposition commune autour de la thématique des murs et des frontières. Une quinzaine de classes de sciences humaines, d’art et de graphisme ont créé des affiches, élaboré des story-boards et construit un mur composé de fresques. «Cette action vise aussi à sensibiliser les jeunes, à leur montrer ce que vivent les migrants, entre exclusion et ségrégation», explique un enseignant de géographie.

Dès 7 h 30, il faut donc montrer une pièce d’identité – la carte d’élève – à une «milice» pour entrer dans l’école. Ceux qui n’ont pas le précieux sésame sont envoyés au bureau des admissions, qui leur fait passer un «interrogatoire», et un simulacre de contrôle sanitaire. Des volontaires ont endossé le rôle de militaires, de policiers, de passeurs et de clandestins.

C’est la première collaboration à une aussi grande échelle entre les deux écoles. Une collaboration plus que nécessaire puisque les deux entités ne formeront plus qu’un établissement mixte à la rentrée. Cette fusion s’inscrit dans le vaste plan de réorganisation des bâtiments scolaires de l’Etat, qui vise notamment à désengorger les ECG. 

Par Aurélie Toninato 30.04.2015 (24 heures)

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