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Désormais, ne doit-on pas évaluer autrement ?

Soumis par Jean-François Kunzi le 10 octobre 2003

Avant nous, Jean Piaget, qu’on peut tout de même considérer comme une référence en pédagogie, l’a déjà affirmé : [Il faut impérativement] « chercher un remède aux conséquences catastrophiques qu’a eues la répartition des enseignements en section séparées par des cloisons étanches ». Depuis des années, notamment le SAEN et le SSP-EN réclament la mise sur pied d’une école intégrée durant toute la scolarité obligatoire. Les résultats de l’enquête PISA démontrent parfaitement la pertinence de cette idée. Lorsqu’il a repris le DIPAC Thierry Béguin a accepté d’entrer partiellement en matière : dans un premier temps, le secondaire 1 devra conserver deux voies, celle dite « de maturités » et celle à concevoir appelée « générale ». Nous avons accepté de travailler dans cette optique. Aujourd’hui, nous en sommes à la phase de réalisation pratique avant l’introduction, nous l’espérons, en août 2005. La réforme repose sur trois piliers : le PENSE (plan d’études neuchâtelois pour le sec. 1), les structures et le concept ATES (appréciation du travail des élèves du sec. 1).Lors de la consultation, la présidente du parti libéral a osé affirmer, devant le Grand Conseil, que les nouvelles structures opéreraient un nivellement par le bas. Cliché pour le moins malhonnête quand on n’a même pas pris la peine d’étudier le projet qui prétend justement éviter cet écueil par des niveaux, des extensions ou des renforcements en permettant à chaque élève d’aller au bout de ses possibilités !

Maintenant, dans « Réalités neuchâteloises », la revue du parti, le débat est lancé sur l’évaluation… par deux enseignants – l’un se présente comme ancien député – du secondaire 2. Les arguments énoncés en faveur du maintien des notes seules pour évaluer le travail des élèves font frémir, surtout lorsque des enquêtes parfaitement dignes de foi démontrent que notre école publique républicaine confirme voire aggrave les inégalités sociales. Les répliques qui leur ont été faites me réjouissent et entretiennent l’espoir de voir s’instaurer un système d’évaluation meilleur, plus exigeant et plus stimulant parce que plus pointu où la note ne constituerait qu’un des facteurs pris en considération.

A savoir

Budget 2004

Annoncé à près de 150 millions, le déficit du budget 2004 avoisinerait, actuellement, 90 millions. Le Conseil d’Etat entend demander à l’ensemble des partenaires une « symétrie de sacrifice ». Pour obtenir l’approbation du Grand Conseil, il va proposer :

  • de reporter, en 2006, l’augmentation des salaires de 1% agendée en 2004 ;

  • de passer, en 2004, à la semaine de 40 heures dans l’Administration ;

  • d’accorder à cette même Administration, 2 jours de congé supplémentaires, en 2005 (ils s’ajoutent aux trois déjà obtenus en 2001) ;

  • d’envisager un accès facilité à la retraite anticipée, en 2007.

Considérant que le gouvernement ne respectait pas les accords signés, que l’équité n’était pas réalisée puisque les enseignants s’avéraient les dindons de la farce, le SAEN a demandé le maintien de l’augmentation des salaires prévue pour 2004.

A méditer

Aux partisans des notes et surtout de la moyenne

Chacun sait que, durant mes loisirs, je pratique, le plus assidûment possible, la « petite reine ». Je livre aux collègues interpellés en titre le problème suivant :

Le 24 août dernier, j’ai effectué, à vélo, en partant de Marin, une boucle de 95 km, à la moyenne de 28,5 km/h. Déduisez-en le parcours emprunté, mon état de forme à 57 ans, mes qualités de rouleur ou mes imperfections (suis-je un bon grimpeur ? un descendeur hardi ?), les domaines dans lesquels je peux encore espérer progresser…

Jean-François Kunzi

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