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Du cran et du cœur !

Soumis par Jean-François Kunzi le 26 août 2005

Partout, en Suisse romande, la rentrée est effectuée. Pour nous, enseignants, une nouvelle année scolaire commence, avec son lot d’incertitudes quant à l’avenir, de problèmes à régler et de défis à relever mais, aussi, avec toutes ces découvertes enthousiasmantes, ces progrès gratifiants observés chez nos élèves dans leurs démarches d’apprentissage et leur acquisition de connaissances et de compétences.

Nous exerçons une profession certes exigeante, parfois même usante, mais combien passionnante et noble. Pour accomplir notre mission, nous avons besoin de sérénité et d’un minimum de reconnaissance. Il appartient aux autorités non seulement de concevoir avec nous puis d’instaurer le climat et les conditions d’enseignement les plus favorables, mais aussi de montrer résolues face aux détracteurs systématiques de l’école publique.

Souhaitons-nous une belle et heureuse année scolaire 2005-2006 !

Nous venons tout juste, ou de découvrir nos nouveaux élèves, ou de retrouver ceux de l’année dernière avec lesquels nous effectuons une étape supplémentaire. Nous avons beau être des [vieux] routiniers, savoir que nous ne sommes qu’un des maillons de la longue chaîne d’enseignants qui permettent à un enfant de devenir un adulte responsable, cette période de la rentrée revêt toujours un caractère particulier dans lequel le doute est souvent présent. Peut-être est-ce à ce moment précis que nous mesurons le mieux l’importance de notre tâche, l’étendue du chemin à parcourir et des moyens à mettre en œuvre pour parvenir au but dans des conditions probablement loin d’être idéales.

Ceux d’entre nous qui enseignent aux élèves terminant leur scolarité obligatoire penseront indubitablement à l’avenir qui s’assombrit et aux perspectives d’apprentissage qui diminuent en raison de la mondialisation et de la délocalisation de certaines entreprises.

Peut-être songerons-nous aussi, subrepticement, aux remerciements ou aux louanges très aléatoires, aux critiques que nous devrons probablement endurer, aux attaques perfides que pourra subir notre profession …

Sachant que nous faisons toujours de notre mieux, soyons fiers de notre travail. Veillons en permanence à en améliorer la qualité afin d’être, professionnellement, irréprochables.

Bien que nous en soyons des acteurs incontournables, nous ne saurions supporter, à nous tous seuls, le poids de l’école et de la formation. Il nous appartient, syndicalement, d’interpeller les autorités, de leur faire prendre conscience des problèmes sérieux qui se posent et des défis à relever, de tout tenter pour orienter leurs choix et leurs décisions vers une école perfectible, toujours plus juste parce que soucieuse de ne laisser personne au bord du chemin.

La nature n’a heureusement pas doté chaque être humain des mêmes capacités. Le rôle de l’école est de permettre à chacun de les développer mais aussi et surtout d’atténuer, au maximum, les différences qui marginalisent et empêchent un individu de trouver une place digne dans la société.

Dans ce contexte, notre tâche s’avère immense et exaltante. Ensemble, nous contribuerons à forger un monde meilleur. Espérons que nous en verrons quelques réalisations concrètes au terme de l’année scolaire qui vient de commencer.

Surtout, ne nous laissons pas aller à la morosité, au découragement ou au fatalisme. Serrons les rangs. Montrons-nous solidaires. Stimulons-nous les uns les autres. Ensemble, nous sommes plus forts !

Jean-François Kunzi

Premier contact

Jean Studer a pris contact avec les représentants de la Fonction publique. On a senti un vent nouveau souffler sur la réunion. Ce qui augure bien de la suite. Vu le déficit considérable des finances cantonales, le Conseiller d’Etat n’a évidemment rien pu promettre en matière d’amélioration salariale. Il s’est engagé fermement à ce que les accords qui auront été négociés soient tenus et défendus par le Conseil d’Etat.

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