Les restrictions sanitaires ont eu la peau des camps, des sorties et autres joyeusetés extra-muros, en tout cas jusqu’au mois de mai 2021. Résultat : une augmentation importante des déplacements, des sorties d’une journée, en transports publics, entre juin et juillet. Les couacs n’ont pas manqué.
Après nous avoir sucré les camps de ski, certaines journées blanches, puis les camps verts, on nous a enfin accordé des largesses pour des journées vertes ! Il est temps de passer du bon temps, à l’extérieur : accrobranche, piscine, vélo, marche et piquenique pour toutes et tous !
Bien évidemment, on sollicite les transports publics : les groupes étant parfois nombreux, mieux vaut faire ses réservations assez à l’avance pour éviter les mauvaises surprises.
Après une longue période de latence, on aurait pu attendre un peu plus de répondant et de réactivité de la part des transports publics cantonaux et nationaux. Il n’en a rien été… Nombreux·ses sont les enseignant·es qui nous ont signalé divers incidents qui ne leur ont pas facilité la vie : réservation pas prise en compte ; réponse qui tarde ; absence de confirmation ; retards ; incompréhensions… La liste est longue, et tout cela est aussi surprenant qu’énervant. Car on sait bien que lorsqu’on prévoit une course d’école ou une sortie, il faut penser à tout : les accompagnant·es, les transports, les frais. Il faut remplir un nombre incalculable de formulaires pour les remboursements. Il faut envoyer plusieurs courriels, faire plusieurs téléphones, pour être certain·e que tout se déroule parfaitement.
Mais c’est sans compter sur une certaine nonchalance des transports publics.
Franchement, on attendait mieux d’eux. On les a laissés tranquilles durant plus d’une année, ils ont eu le temps d’anticiper la reprise des activités en plein air et des sorties de groupe, non ? Ce manque de réactivité a parfois eu raison de la patience et des nerfs des enseignant·es… Cela peut paraitre anodin, ridicule, au vu de la situation sanitaire préoccupante actuellement.
Mais cela suscite néanmoins la réflexion suivante : en empruntant les transports publics avec nos élèves, nous les éduquons, nous leur apprenons à se déplacer en transports en commun, à utiliser les ressources à disposition. Eux, elles, ce sont les futur·es conducteur·trices, les parents de demain et aussi les futur·es utilisateur·trices des transports publics. Nous devons leur inculquer le respect de l’environnement, l’altruisme, la bienveillance dans les transports en commun. Les élèves doivent être chouchouté·es, il faut qu’ils et elles aient envie de les utiliser.
Depuis des années, les syndicats se battent pour la gratuité dans les transports publics pour les élèves de l’école obligatoire. En vain… Alors à défaut de leur offrir le transport, il semble qu’on pourrait au moins leur témoigner un peu plus de respect et de convivialité, tout comme à leurs enseignant·es dévoué·es.
