HarmoS entrera en vigueur le 1er août, a décidé aujourd'hui le comité de la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l'instruction publique (CDIP). Pour l'instant, dix cantons ont ratifié le concordat intercantonal sur l'harmonisation scolaire.
HarmoS s'appliquera aux cantons de Neuchâtel, Jura, Genève, Vaud, Valais et au Tessin. Outre-Sarine, Glaris, Shaffhouse, St-Gall et Zurich ont également ratifié le concordat.
Son sort reste en suspens dans le canton de Fribourg. Le Forum des parents du canton a en effet lancé un référendum, mais selon son coordinateur Urs Schwarz, il n'est pas certain qu'il aboutira: «c'est une course contre la montre». Il reste encore un peu plus de 2000 signatures à récolter d'ici au 28 mai «sans le soutien d'un lobby ni d'un parti».
Dans le canton de Zoug, l'issue d'un référendum de l'UDC sera également connue en mai. Le parlement uranais se prononcera sur le concordat à la mi-mai.
Votation à Berne
A Berne, les démocrates du centre et l'Union démocratique fédérale ont réussi leur pari: les citoyens se prononceront sur leur référendum contre HarmoS le 27 septembre.
La Suisse centrale s'est quant à elle déjà établie comme «île anti-HarmoS»: Lucerne, Nidwald et Schwyz ont repoussé le concordat. Les Grisons et la Thurgovie en ont fait de même. Le gouvernement obwaldien a gelé le projet d'adhésion jusqu'à nouvel avis.
Le point le plus contesté du concordat est la scolarisation obligatoire des enfants dès l'âge de quatre ans. L'obligation de prévoir des structures d'accueil en dehors des heures de cours est également en point de mire des détracteurs qui dénoncent une mainmise de l'Etat sur l'éducation des enfants. /ats
Plan d'études commun en parallèle
Les Romands auront un plan d'études commun dès l'été 2011. La participation de Fribourg est toutefois en suspens, mais tous les autres cantons romands ont accepté la convention scolaire nécessaire, y compris Berne. Les travaux pour introduire un plan d'études commun à la Suisse romande avancent en parallèle avec la mise en oeuvre du concordat HarmoS. Ce dernier est contesté par référendum dans le canton de Berne, mais pas la convention scolaire prévoyant le plan d'études romand.
Quelle que soit l'issue de la votation populaire bernoise prévue le 27 septembre, le texte s'appliquera donc dans la partie francophone du canton, a indiqué jeudi à l'ATS Christian Berger, secrétaire général de la Conférence intercantonale de l'instruction publique de Suisse romande et du Tessin (CIIP). Or, il reprend certaines dispositions d'HarmoS, dont une scolarisation obligatoire dès quatre ans.
La convention scolaire romande va à bien des égards plus loin qu'HarmoS. Elle unifie par exemple la formation des enseignants. Le plan d'études romand (PER) devrait être introduit progressivement à partir de la rentrée d'août 2011, a annoncé M. Berger. Son implantation devrait être achevée trois ans plus tard. /ats