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La menace de hausse des impôts est brandie

Soumis par SAEN le 30 septembre 2009

«Le Conseil d'Etat soutient une augmentation des impôts communaux!»

Le ton est donné. L'Association des communes neuchâteloises n'apprécie guère les reports de charge prévus dans le budget 2010.

Le budget 2010 de l'Etat de Neuchâtel ne fait pas d'heureux. Les communes n'ont pas tardé à monter à la charge au travers d'un communiqué. Communiqué dont le contenu a été avalisé par les conseils communaux de La Chaux-de-Fonds, du Locle, de Neuchâtel et de Val-de-Travers. «Aux yeux des communes, il n'est pas admissible que le Conseil d'Etat refuse de prendre ses responsabilités en annonçant qu'il n'augmentera pas les impôts cantonaux et que, parallèlement, il confie la «sale besogne» aux 53 directeurs communaux des finances qui n'auront d'autre choix que de proposer des hausses fiscales à leur législatif.»

La raison du courroux des communes? Les reports de charges sur les communes d'un montant de 14,8 millions de francs. «Les communes sont donc condamnées à payer, sans avoir aucunement leur mot à dire.»

En matière de rentrées fiscales, les communes se disent «dans la même galère que le canton». Une seule issue est envisagée, si le Grand Conseil accepte le budget tel quel: une hausse des impôts. «De nombreuses communes ne pourront pas absorber les importants reports de charges imposés par l'Etat et devront les répercuter sur leurs contribuables», estime l'association.

Elle espère donc que le Grand Conseil «ne donnera pas sa caution à une augmentation de la fiscalité dans notre canton, laquelle est, de l'aveu même du gouvernement, suffisamment pénalisante». /DAD

Impôts contre impôts, ou faire mieux...

«Variation sur un thème connu...»

Jean Studer ne se démonte pas face aux récriminations.

«Le Conseil d'Etat a déjà démontré qu'il assume des dépenses à fort taux de croissance, comme les hôpitaux ou la formation professionnelle, auparavant à charge des communes ou partagées. Il est possible de demander aux communes un effort qui représente une très faible charge par rapport à leur budget. Elles ont les ressources suffisantes pour ne pas augmenter les impôts puisque leurs revenus et fortune se sont accrus ces dernières années.»

L'argentier cantonal évoque un montant net de 11,4 millions de francs en tenant compte des mesures salariales. Si les députés venaient à refuser ce transfert de charges, l'Etat ne respecterait plus le mécanisme du frein à l'endettement.

«Ce serait alors au Grand Conseil de proposer une hausse d'impôts ou une autre solution intelligente», constate le chef des Finances. /ste

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