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Le charme discret de la bipolarité

Soumis par Pierre Graber le 28 août 2015

Les contraintes de la publication d’une revue comme celle-ci m’amènent à rédiger ce billet avant le mois d’août. Vous le lisez alors que l’année scolaire est déjà bien entamée. Dans ces conditions, difficile de coller à l’actualité. Tentons un exercice à mi-chemin entre l’analyse et la science-fiction.

Le charme discret de la bipolarité

Tout d’abord, on ne risque pas lourd à se référer aux conférences de presse de la rentrée. Au rendez-vous désormais rituel du SER aura répondu celle de la cheffe du DEF.

Je ne doute pas que Mme Maire-Hefti et son aréopage auront présenté1 l’année scolaire 2015-2016 sous un éclairage favorable: hausse des prestations dans tous les cycles, intégration, innovation… en se gardant bien d’évoquer les restrictions financières qui les accompagnent. Nous ne sommes pas des professionnels pour rien et pouvons déjà annoncer que les économies seront réalisées essentiellement sur les charges salariales et – osons le pronostic – davantage dans les classes que dans les bureaux. Une fois de plus, les enseignants feront office de variable d’ajustement !

Nous répétons à l’envi notre regret quant à la régionalisation de l’école neuchâteloise et à ses funestes conséquences. Selon la logique observée dans d’autres dossiers, le canton demandant aux communes de serrer leur ceinture, il est fort probable que les cercles/centres soient priés d’opérer les économies les plus significatives. Dans plusieurs cas, on sait déjà que des hausses d’effectifs et des regroupements de classes seront imposés (mais vous l’avez sans doute déjà observé).

Comme d’habitude…2

 

Le Conseil d’État croit aux mythes
C’est l’été, tout va bien
Comme d’habitude
Il se plaît et se félicite
Personne n’y voit rien
Comme d’habitude
Toujours plus de prestations
Sans dépenser un rond
Comme d’habitude
Il nous prend pour des c...
Comme d’habitude

Il y a toujours plus d’élèves
Et toujours moins de classes
Comme d’habitude
C’est aux profs de s’adapter
‘ Sont payés pour ça
Enfin... d’habitude
On fait des économies
En catimini
Comme d’habitude
En méprisant les plus jeunes
Comme d’habitude

Comme d’habitude, toute la journée
On va jouer à faire semblant
Comme d’habitude on va sourire
Comme d’habitude surtout pas pleurer
Comme d’habitude, il faut bien survivre.

Comme d’habitude

Oui, comme d’habitude on fera semblant
D’être écoutés par l’autorité
Comme d’habitude on fera semblant
D’être considérés comme des partenaires

Dignes de respect comme d’habitude

Comme d’habitude

 

Rendez-vous avec vous3

Après cette entrée en matière un brin désabusée, abordons des rivages autrement ensoleillés, quand l’occasion nous est donnée de vraies rencontres avec nos membres.

Nous ne parlerons pas (encore) ici des événements statutaires que sont l’Assemblée des délégués4 et la Journée syndicale5.

Nous l’avons déjà relaté, des cafés syndicaux ont eu lieu ce printemps, un dans le Bas et un dans le Haut… Toutefois, avant de partir dans les Vallées, notre Comité a souhaité instaurer un autre rendez-vous.

Il s’agit d’une invitation que nous vous demanderons de transmettre à vos jeunes collègues. Nous pensons qu’ils auront déjà quelques questions quant à ce que leur direction peut exiger d’eux, à leur salaire, aux règlements de toute sorte à observer, etc. Cela se passera en principe le 30 septembre en présence d’enseignants œuvrant dans les divers cycles, ainsi que de membres du Comité.

Surveillez votre boîte aux lettres virtuelle; une lettre d’information sera prochainement adressée à ce sujet.

Dans l’attente de vous retrouver et d’échanger une cordiale poignée de main, je vous souhaite une agréable reprise!

Pierre Graber

1c’est l’aspect «science-fiction» dû à l’écriture de ce billet au mois de juillet...
2adaptation – partielle – de la chanson de Claude François
3je renonce ici à adapter Brassens!
4Le 22 septembre
5Le 18 novembre

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