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L’école, otage d’un pseudo débat démocratique

Soumis par SAEN le 25 mai 2009

Le dimanche 17 mai fut un jour noir pour la politique de la formation.

Le corps électoral argovien a rejeté sans appel un paquet de réformes qui devait permettre la constitution d'un espace de formation pour les quatre cantons du nord-ouest: cycle élémentaire regroupant l'école enfantine et les premiers degrés de l'école primaire, réorganisation des degrés suivants de l'école obligatoire, mise en place de structures d'accueil des élèves en-dehors des heures de cours, moyens financiers supplémentaires en faveur des communes défavorisées. Rien de révolutionnaire mais simplement une réforme mûrement préparée pour adapter l'école à son temps.

Le 17 mai également, deux Appenzellois de l'intérieur sur trois ont opté pour le retour des notes. Certes Genève n'a pas succombé ce même jour aux sirènes de la sélection précoce au Cycle d'orientation, mais le canton du bout du lac s'était déjà prononcée l'an dernier pour la réintroduction des notes au Cycle.

L'exercice de la démocratie est-il compatible avec un projet pédagogique répondant aux besoins des élèves et capable de transmettre au plus grand  nombre une formation de qualité? Oui, si les autorités - peuple, parlements et gouvernements - se bornent à fixer des objectifs et à libérer les ressources nécessaires à leur réalisation. Non, si elles persistent à débattre en méconnaissance de cause et dans le détail des moyens d'y parvenir. La Finlande, citée en exemple à la suite des enquêtes Pisa, l'a bien compris qui laisse aux établissements scolaires la plus large autonomie organisationnelle et pédagogique.

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