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L’école prête à faire face à la violence de ses jeunes

Soumis par SAEN le 21 juin 2009

La violence scolaire n'est pas seulement présente dans la cour d'école. Un jeune de 15 ans en camp vert s'est fait brûler la jambe au deuxième degré par l'un de ses camarades alors qu'il dormait, selon Le Matin.

Les écoles, inquiètes par les actes de ce genre, ne restent pas inactives. Elles utilisent des mesures préventives et des sanctions allant jusqu'aux travaux d'utilité publique. L'élève qui a brûlé son camarade a écopé de trois jours. Il existe aussi une charte et un protocole pour s'occuper des situations d'urgence. Le Service de l'enseignement obligatoire travaille main dans la main avec le Ministère public, l'autorité tutélaire et le chef de la Sureté pour trouver des solutions dans ce domaine. /ae

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Un écolier en brûle un autre

«C'est un cas grave, inacceptable, qu'il ne faut pas banaliser», affirme Jean-Claude Marguet, chef du Service neuchâtelois de l'enseignement obligatoire. Un élève de 15 ans et demi du collège de La Fontenelle, à Cernier, est accusé d'avoir sérieusement brûlé un camarade pendant son sommeil lors d'un camp vert, la semaine dernière. Des sanctions ont été prises et la justice des mineurs a été alertée.

Selon la maman de la victime, qui s'est épanchée dans «Le Matin» d'hier, le fautif a aspergé d'aérosol le tibia de son fils, qui dépassait du sac de couchage, et a mis le feu à cette substance. Résultat: une large brûlure au deuxième degré et une souffrance psychique. Apparemment, son fils n'était pas visé à titre personnel et, selon le coupable, seuls les poils auraient dû griller...

«C'est l'enseignant de cette classe qui m'a fait part de sa préoccupation lors du salon du livre de jeunesse où je l'ai croisé samedi à La Chaux-de-Fonds», explique Jean-Claude Marguet. Les contacts se sont dès lors multipliés entre le Château et la direction de La Fontenelle.

Premières mesures: l'élève devra effectuer trois jours de travail d'intérêt public au début des vacances d'été, et sa classe va débattre du respect des autres et de soi-même. Mais ce n'est pas tout.

Si 21 000 écoliers neuchâtelois ont des contacts réguliers entre eux sans problème, Jean-Claude Marguet se «refuse à faire de l'angélisme». Il a informé la police de sûreté, le Ministère public et le conseiller d'Etat responsable de l'Education, Philippe Gnaegi, préoccupé aussi par la gravité du cas.

Indépendamment d'une plainte des parents de la victime, l'école va alerter l'Autorité tutélaire, organe judiciaire chargé d'instruire et de juger les infractions reprochées aux mineurs. Si le médecin de l'adolescent blessé affirme qu'il souffre d'une lésion corporelle grave, la machine judiciaire se déclenchera d'office.

Parallèlement aux procédures disciplinaire et juridique, le Département de l'éducation va envoyer à toutes les écoles du canton une lettre leur rappelant comment gérer les situations de crise. Des experts vont aussi rédiger un document sur les dangers de l'utilisation croissante du feu et de sprays en tout genre par les élèves. Plus largement, le Réseau pédagogique neuchâtelois travaille sur le climat général dans les établissements scolaires.

«L'école doit rester, un endroit sûr, sous surveillance», conclut Jean-Claude Marguet, «avec des règles de vie en commun et de discipline.»

ALEXANDRE BARDET

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