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Les enseignants neuchâtelois continueront de payer pour leur remplacement

Soumis par SAEN le 24 février 2016

Deux syndicats d'enseignants neuchâtelois avaient déposé, en 2015, une motion populaire demandant la suppression de la retenue salariale que subissent les profs pour financer leur propre remplacement en cas de maladie ou d'accident. Leur demande vient d'être balayée par le Grand Conseil.


La motion populaire des enseignants a été refusée par le Grand Conseil neuchâtelois. DAVID MARCHON

C'est une bizarrerie typiquement neuchâteloise: les enseignants du canton sont contraints, chaque mois, de reverser 0,67% de leur salaire pour financer leur remplacement en cas de maladie ou d'accident. Un procédé unique en Suisse. Afin de mettre fin à cette pratique existant depuis plus de cinquante ans, deux syndicats d'enseignants neuchâtelois avaient déposé, en 2015, une motion populaire munie de 1022 signatures. Elle demandait au Conseil d'Etat de libérer le corps enseignant de son obligation de cotiser pour la caisse de remplacement, et de faire porter le coût des remplacements aux employeurs, à savoir les collectivités publiques.

Le Grand Conseil a refusé cette demande ce mercredi matin. Par 66 voix contre 36, les députés ont balayé la motion des enseignants. Deux raisons principales ont été évoquées: d'une part, le coût, puisque les conséquences financières de la suppression de cette caisse de remplacement sont évaluées à 2,02 millions de francs pour l'Etat et les communes. D'autre part, parce que l'Etat négocie actuellement une nouvelle grille salariale avec les enseignants. La majorité des députés ont souhaité intégrer la question du coût des remplacements dans le cadre des travaux liés à la politique salariale. 

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