Dès la rentrée scolaire, les horaires seront harmonisés dans chaque village de Val-de-Travers. Pratique pour les parents, cette harmonisation représente également un pas important vers la mise en place de la journée continue.
Bonne nouvelle pour les parents de Val-de-Travers ayant des enfants scolarisés, le casse-tête des horaires décalés ne sera plus qu'un mauvais souvenir dès la rentrée.
Claude-Alain Kleiner avait fait de l'harmonisation des horaires scolaires une priorité au moment de son arrivée à la tête du Dicastère de l'éducation et de l'enseignement. Six mois après, l'objectif est atteint, et la mise en place de la journée continue facultative, telle que voulue par le concordat HarmoS, est en phase d'aboutir. Le chef du dicastère espère l'introduire d'ici la fin de la législature.
En attendant, dès la rentrée, trois des quatre moments de la journée (fin de matinée, début d'après-midi et fin d'après-midi) seront harmonisés. «En revanche, il n'y avait pas de nécessité à imposer les mêmes horaires dans tous les villages», souligne Claude-Alain Kleiner. Un moyen de ne pas froisser les susceptibilités et de conserver les us et coutumes de chaque localité.
L'harmonisation des quatre moments de la journée étant impossible en raison de la différence du nombre d'heures entre les niveaux, les enfants ne commenceront pas tous en même temps le matin. Pour pallier aux décalages, un accueil pédagogique sera mis en place dans chaque collège, afin que les parents puissent déposer tous leurs enfants en même temps à l'école. «Cette permanence fonctionnera grâce à des bénévoles et sera gratuite», précise le chef de l'éducation et de l'enseignement.
En fin de matinée, tous les élèves termineront ensemble et reprendront à la même heure après la pause de midi. Une pause qui sera réduite sitôt la journée continue entrée en vigueur.
En ce qui concerne les repas, Claude-Alain Kleiner espère finaliser la mise en place de cantines avant la fin de l'année scolaire 2009/2010. Le mandat sera confié à un professionnel de la restauration, qui livrera les repas dans les collèges. Toutes les localités pourront disposer de ce service, à condition qu'il y ait suffisamment d'enfants inscrits. «Nous n'avons pas fixé de seuil minimum, mais nous fonctionnerons selon la clause du besoin. S'il n'y a qu'un ou deux enfants inscrits dans un village, nous rechercherons probablement une maman de jour, que nous subventionnerons», explique le chef du dicastère. Pour l'heure, il ne dispose encore d'aucun chiffre précis en ce qui concerne la demande. Toutefois, selon les premiers résultats de l'enquête menée par le BAR (Bureau des agglomérations et des régions), le besoin d'une prise en charge à midi apparaît clairement.
Et Claude-Alain Kleiner de souligner que la journée continue est un gage d'attractivité, pour inciter les familles à s'installer dans la région. /FNO
Devoirs et loisirs intégrés
Pour que la journée continue puisse être introduite à Val-de-Travers, il reste à régler le problème de la prise en charge des enfants après les cours. Dès la rentrée, les élèves des trois grands villages pourront se rendre au foyer scolaire. Une institution fleurisanne, mise sur pied par Sylvie Pluquet, qui a déjà accueilli un nombre incalculable d'enfants de tous âges pour des devoirs soutenus. Au vu de son expérience, les autorités ont décidé de lui confier un mandat pour étendre ses activités à Travers et Couvet. «Mais tous les élèves ne fréquentent pas le foyer scolaire, il faut donc trouver une solution pour les autres», note Claude-Alain Kleiner. Son idée serait d'associer les clubs de sport et les fanfares à la journée continue, en leur suggérant d'adapter leurs horaires, de sorte que les enfants puissent directement s'y rendre après l'école. «Dans l'idéal, nous aimerions offrir ces activités, en subventionnant les sociétés à hauteur d'un montant pour chaque enfant formé», conclut Claude-Alain Kleiner. /fno
