« Malgré ce que dit le Canton, nous ne sommes pas en grève. »
Les élèves du Collège de la Citadelle à la Chaux-de-Fonds ont pu profiter d'une période de récréation surveillée.
Le message des enseignants du collège de la Citadelle à La Chaux-de-Fonds est clair. Les quatre-vingts profs et élèves de l’établissement ont choisi une mobilisation douce pour protester contre les nouvelles grilles salariales de l’Etat. La dernière période de la matinée a été transformée en récréation, surveillée par les enseignants.
Malgré cet encadrement, le Conseil d’Etat a associé cette action à une grève. Les Directions d’établissement ont donc dû transmettre aux Autorités les listes de professeurs participant aux actions de mobilisation. Leurs heures ne seront pas rémunérées.
Des mesures qui dévalorisent la profession
Plusieurs écoles dans le canton ont décidé de maintenir leurs actions, tout en les limitant à des pauses prolongées, voire une période non dispensée mais surveillée. Les quelques enseignants du collège de la Citadelle n’ont pas été découragés : « Ici, nous avons déjà un certain âge, explique une des enseignantes. Nous avons donc passé le cap sur le plan salarial. Mais nous voulons manifester notre solidarité envers nos jeunes collègues visés par les baisses de salaire. Les mesures que prend le Conseil d’Etat dévalorisent notre profession. »
Même son de cloche chez les syndicats du service public. « On s’attend déjà à une pénurie d’enseignants, explique Claude Grimm secrétaire syndicale au SSP. Alors que dans d’autres cantons on essaye de revaloriser la profession, à Neuchâtel on fait exactement l’inverse. Cela nous inquiète énormément. » / jca
