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Les profs suisses en faveur de la prééminence d’une langue nationale

Soumis par SAEN le 11 septembre 2014

Une victoire de demi-étape: les représentants des organisations cantonales d’enseignants ont voté pour la préférence à une langue nationale ce mercredi à Berne, un choix que les faîtières, romande et alémanique, doivent encore confirmer.

(Keystone)
(Keystone)

L’enseignement d’une deuxième langue nationale avant l’anglais a marqué des points mercredi. Les représentants des organisations cantonales d’enseignants se sont exprimés en faveur de cette solution lors d’une séance à Berne. Une décision que leurs associations faîtières, romande et alémanique, doivent encore confirmer.

«Il y a eu de l’émotion au moment où la décision est tombée», a déclaré à l’émission «Forum» de la RTS le secrétaire général du Syndicat des enseignants romands (SER) Jean-Marc Haller. Ce dernier a notamment souligné l’intervention du représentant grison en faveur des langues nationales avant l’anglais.

Le vote consultatif a été unanime moins une abstention, a précisé à l’ats la présidente de la section zurichoise des enseignants Lilo Lätzsch. Le débat qui l’a précédé a été très riche, en particulier sur les moyens d’enseignement et sur la façon d’enseigner, a ajouté M.Haller.

Toutes les interventions font l’objet d’une résolution en 17 points. Celle-ci doit cependant être retravaillée avant d’être soumise d’ici l’automne au vote du Syndicat des enseignants romands (SER) et de son homologue alémanique (LCH), a précisé M. Haller.

Rappel à l’ordre d’Alain Berset

La position des enseignants intervient en pleine polémique suscitée par les décisions de donner la priorité à l’anglais sur le français dans les cantons de Thurgovie et Nidwald. Dans d’autres cantons non limitrophes à la Suisse romande ou à la France, la question se pose ou se posera suite à des initiatives déposées ou en cours de récolte de signatures, ainsi qu’à des interventions parlementaires.

Le ministre de l’Intérieur Alain Berset a, lui, rappelé fin août que les cantons sont tenus, par un compromis, d’enseigner une deuxième langue nationale à l’école primaire. «Sans quoi le fédéralisme ne fonctionne pas», a-t-il ajouté. Si les cantons n’arrivent pas à s’accorder, le Conseil fédéral pourrait intervenir conformément à la Constitution. / ATS

Source

La nouvelle a été reprise dans L'Impex du samedi 13 septembre 2014

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