Aller au contenu principal

L’intégration des élèves vulnérables doit être repensée

Soumis par SAEN le 24 octobre 2010

Les commissions scolaires francophones de Montréal et Laval peinent à répondre à la demande. Elles demandent, entre autres, de modifier les conditions d'intégration des élèves HDAA dans les classes régulières.

L'intégration des élèves vulnérables a ses limites. À bout de souffle, les quatre commissions scolaires francophones de Montréal et Laval réclament une réorganisation des services offerts à ces élèves qui demandent une attention particulière et davantage de ressources pour les inclure «correctement» dans les classes régulières. «Les commissions scolaires font tout ce qu'elles peuvent pour suffire à la demande», a affirmé jeudi la présidente de la Commission scolaire de Montréal (CSDM), Diane De Courcy.

Avec ses homologues des Commissions scolaires Marguerite-Bourgeoys et de Laval et avec l'appui de la Commission scolaire de la Pointe-de-l'île, elle a proposé des solutions pour mieux intégrer les élèves handicapés ou en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage (HDAA) de la région de Montréal. Lundi, à Québec, aura lieu la première rencontre des partenaires de l'éducation au cours de laquelle cet enjeu sera débattu. Le regroupement suggère entre autres de mettre en place des classes de maternelle pour les enfants de 4 ans et moins, de favoriser un dépistage précoce des enfants en difficulté et de modifier les conditions d'intégration des élèves HDAA dans les classes régulières.

Le budget consacré par le ministère de l'Éducation à ces élèves vulnérables doit également être révisé, selon les commissions scolaires. Par exemple, le ministère considère qu'il y a environ 8% d'élèves en difficulté du primaire à la CSDM et alloue un financement en conséquence. Dans les faits, pas moins de 21% des enfants qui fréquentent une école primaire de la CSDM ont des besoins particuliers. Résultat : la CSDM doit trouver 8,5M$ dans son budget administratif pour donner davantage de services aux élèves HDAA.  Et malgré cet ajout, il manque 12M$ à la CSDM pour répondre aux besoins «réels» de ces enfants.

Pour la présidente de la Fédération des commissions scolaires du Québec, Josée Bouchard, il est nécessaire de baliser l'intégration des élèves HDAA pour qu'ils ne représentent pas une «contrainte excessive» pour les autres enfants et les enseignants. Elle représentera, entre autres, les commissions scolaires de la région de Montréal lors de la rencontre des partenaires. Les directeurs généraux, les directions d'école, les cadres et même des parents appuient la position adoptée par les commissions scolaires de Montréal et de Laval. Les enseignants croient, de leur côté, que c'est un pas dans la bonne direction, mais que les commissions scolaires auraient pu aller plus loin. «On trouve que les commissions scolaires sont frileuses, a dit le président de l'Alliance des professeurs de Montréal, Alain Marois. [L'intégration des élèves HDAA], c'est surtout une question d'argent. Il manque des services spécialisés. Le manque de 12M$ à la CSDM est très conservateur».

Source

Voir aussi: L'intégration des élèves HDAA : les commissions scolaires répondent oui, mais...

Mots-clés associés