Aller au contenu principal

Mais qui a peur du changement?

Soumis par Jean-François Kunzi le 29 octobre 2002

Rien ne semble pouvoir arrêter la mondialisation débridée de l'économie. La gourmandise des apôtres de la libéralisation et de la privatisation forcenées s'avère sans limite mais, surtout, lourde de conséquences lorsqu'un imprévu vient gripper la machine. Ces phénomènes conjugués malmènent sérieusement nos sociétés occidentales, parfois jusque dans ce qu'elles ont de plus cher.

L'école se trouve prise dans la tourmente, contrainte d'opérer des changements afin de s'adapter à une situation inédite. Sommes-nous prêts ?Certains patrons de choc considérés comme des gourous auxquels on accepte de verser des salaires vertigineux récitent, sans se lasser, le credo de la libéralisation. Les services publics florissants sont particulièrement visés par ces ogres insatiables jouissant d'une impunité pratiquement totale. Rien ne résiste à leur appétit vorace, avec les premiers résultats qu'on peut observer : effondrement de certaines valeurs boursières, pertes colossales enregistrées par les fonds de pensions, entreprises, jadis fleurons nationaux, démantelées ou anéanties …

Les milieux de la finance comme ceux de l'économie ne s'embarrassent guère de règles éthiques. Rien ne doit entraver la marche des affaires. La libre circulation des matières premières, des biens et des produits manufacturés doit être totale quel qu'en soit le prix à payer ! La richesse des uns attise forcément la convoitise de ceux que la misère humilie et déclenche des migrations …

On peut comprendre la perplexité et l'angoisse de nos concitoyens face à un monde mouvant et complexe qu'ils ne parviennent parfois plus à comprendre et sur lequel il devient de plus en plus difficile d'agir démocratiquement. Alors, la tentation de se replier sur soi, de s'accrocher au passé, de repousser l'autre, de rejeter toute velléité d'ouverture grandit presque fatalement.

L'école doit demeurer un lieu préservé des convoitises mercantiles qui s'ébauchent, des tensions et des bouleversements qui se produisent autour d'elle. Mais elle ne saurait les ignorer. Pour offrir aux élèves un espace de calme, de sérénité, de dialogue, de fraternité et de solidarité indispensable à l'acquisition de connaissances, de compétences et de comportements sociaux respectueux, elle doit s'efforcer de les appréhender et de retrouver des valeurs fondamentales.

Cela suppose de la part des enseignants et des autres partenaires, un effort considérable d'analyse, d'adaptation, de recherche de solutions novatrices. Sommes-nous déterminés à nous engager dans cette voie ?

Jean-François Kunzi

A SAVOIR

  • Le CC serait heureux d'accueillir de nouveaux membres représentant, en particulier, le secteur primaire et le secondaire 1. Ne vous sentez-vous pas appelé-e ? Travail intéressant garanti !

  • Le CC est toujours à la recherche d'un-e rédacteur-trice pour l'Educateur (poste rétribué). Connaissez-vous quelqu'un qui pourrait être intéressé ? On peut se renseigner auprès du président.

  • Le rapport final sur les nouvelles structures du secondaire 1 va prochainement être transmis au chef du DIPAC pour une décision définitive de mise en œuvre en août 2005.

  • On prépare un nouveau mode d'évaluation pour le secondaire 1 qui implique la disparition de la notion de moyenne.

  • Un groupe de travail de la fonction publique va étudier les problèmes liés à l'avancement de la retraite.

  • Le SAEN et le SSP-EN n'ont toujours pas été reçus par le chef du DIPAC. A cause de l'état des finances cantonales ?

Mots-clés associés