Rentrée à Val-de-Travers : « Aujourd’hui, la priorité, c’est la santé »
Alors qu’une rentrée scolaire très spéciale se profile ce lundi 11 mai, les établissements scolaires se préparent. L’école Jean-Jacques Rousseau a réuni ses enseignants ce vendredi.
Dix heures, salle Fleurisia. Une trentaine d’enseignants, savamment répartis dans la grande salle de spectacle de Fleurier pour respecter les recommandations fédérales, écoutent Jean-Claude Othenin-Girard, co-directeur de l’Ecole Jean-Jacques Rousseau. A trois jours de la reprise de l’école, la direction du Cercle scolaire du Val-de-Travers a réuni, en six fois, ses professeurs pour préparer cette reprise ô combien spéciale du lundi 11 mai.
« La plupart des infos que l’on a données étaient déjà connues. Ce que nous avons fait aujourd’hui, c’était un peu la rentrée des enseignants. Nous voulions marquer le coup, montrer notre soutien et surtout donner un ton concret à ces nouvelles règles pour la fin de l’année scolaire », précise David Hamel, lui aussi co-directeur du cercle scolaire, chargé plus spécifiquement du cycle 3. « Nous n’avons pas toutes les réponses, mais nous devons construire quelque chose ensemble. »
« Récupérer les élèves »
Devant l’audience, son collègue, responsable du cycle 1, n’a d’ailleurs jamais caché les nombreuses incertitudes qui demeurent. « Nous recevons des consignes, nous faisons confiance et nous allons essayer de les faire respecter. On espère la fin de l’année scolair pour le 3 juillet, mais rien ne dit qu’elle n’aura pas lieu avant », a noté Jean-Claude Othenin-Girard, non sans avoir au préalable remercié ses troupes pour leur engagement des dernières semaines.
« Le but de la rentrée en demi-groupes, c’est de “récupérer” les élèves. C’est un moment pour prendre soin d’eux. Vu la demande de certains parents de ne pas renvoyer les enfants à l’école, certains demi-groupes seront encore plus allégés. On pourra prendre le temps d’apprendre aux enfants à vivre avec les nouvelles mesures de protection, afin de diminuer drastiquement tout risque », estime le co-directeur, citant notamment la distance à maintenir entre les jeunes et les adultes.
