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Politbox sonde les Suisses sur l'enseignement des langues

Soumis par SAEN le 15 mai 2015

Le bus politbox s'est arrêté mercredi à Fribourg afin de débattre de la thématique des langues en Suisse. Quatre langues pour une seule nation, qu'en pensent les Suisses? Retour sur la question en graphiques.

Le projet politbox sonde les opinions des Suisses en sillonnant le pays avant les élections fédérales d'octobre.

Le projet politbox sonde les opinions des Suisses en sillonnant le pays avant les élections fédérales d'octobre. [Severin Nowacki - SRF]

L'application-jeu pour smartphone politbox permet de tester ses connaissances sur la Suisse en vue des élections fédérales d'octobre. Elle propose également aux participants de donner leur opinion sur certaines questions qui vont être au coeur des débats politiques ces prochains mois.

Pour sa première date de tournée en Suisse afin de sonder l'opinion du public, le bus politbox s'est rendu mercredi à Fribourg, l'un des trois cantons suisses bilingues.

Enseigner deux langues étrangères en primaire suscite la controverse dans plusieurs cantons. Et s'il fallait choisir, le français risquerait d'en faire les frais, cédant la place à l'anglais, souvent jugé plus utile. Pourtant, l'initiative UDC pour la suppression du français en primaire dans le canton de Nidwald a tout de même été refusée par plus de 61% des votants en mars 2015.

Une langue nationale ou l'anglais?

Les réponses aux questions d'opinions des personnes ayant joué avec politbox (lire aussi encadré) illustre ce partage entre les différentes régions.

En effet, si les Romands sont 84% à estimer qu'il faut d'abord apprendre une langue nationale à l'école primaire, les Alémaniques ne sont que 54% du même avis, contre 39% préférant l'anglais. Les Tessinois sont les plus enclins à apprendre une autre langue nationale (90%) contre seulement 9% pour l'anglais.

Les anglophones de Suisse, également susceptibles de répondre au jeu politbox, sont naturellement très partagés.

Dashboard 1.pngLa question divise également les générations, puisque même si une majorité se prononce toujours pour l'apprentissage d'une langue nationale plutôt que l'anglais, les plus jeunes semblent toutefois vouloir favoriser l'anglais.

Dashboard 2.png

Découvrir une autre culture linguistique

Un échange linguistique obligatoire favoriserait-il alors la découverte d'une autre culture et d'une autre langue nationale? Les Alémaniques sont à nouveau les moins favorables à cette proposition, même s'ils sont tout de même plus de 56% à penser qu'il faudrait instaurer un tel échange.

Dashboard 3.pngLes personnes ayant encore l'âge de devoir prendre part à ce genre d'échanges y sont également beaucoup moins favorables que celles de plus de 26 ans, éventuellement déjà insérées dans le monde du travail en Suisse et qui se rendent peut-être compte de l'importance de connaître une autre région linguistique suisse.

Dashboard 4.pngComment le quadrilinguisme helvétique peut-il survivre? Réécoutez à ce sujet l'interview de José Ribeaud, auteur de lʹouvrage "La Suisse plurilingue se déglingue", interrogé sur les ondes de RTS La Première:

Tribu - Publié le 09 avril 2015

Sophie Badoux

Les sondés

Le quiz politbox propose aux joueurs de répondre à des questions d'opinion en lien avec certaines thématiques. Ses données ne sont cependant pas scientifiquement contrôlées comme lors de sondages officiels. Mais au vu du nombre de personnes ayant répondu au quiz, de la variété des âges et des lieus d'habitation représentés, il donne toutefois une bonne image de ce que peuvent penser les Suisses.

En ce qui concerne la thématique des langues, plus de 6180 personnes de toute la Suisse ont répondu à la question "Quelle langue étrangère les enfants devraient-ils apprendre en premier à l'école en Suisse?" et plus de 4670 personnes à celle "Un échange dans une autre région linguistique suisse devrait-il être rendu obligatoire durant la scolarité?"

 
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