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PoP et Solidarités font liste commune pour le Conseil d’État

Soumis par SAEN le 28 janvier 2009

Le Parti ouvrier populaire et Solidarités font liste commune en vue des élections au Conseil d'Etat neuchâtelois. Ils ont présenté ce mercredi après-midi leurs cinq candidats.

Eva Fernandez, ainsi que les conseillers communaux Jean-Pierre Veya et Cédric Dupraz se présentent sous les couleurs du PoP.

Du côté de Solidarités, deux noms: celui de Marianne Ebel, et celui de François Konrad. Denis de la Reusille n'a pas souhaité se présenter pour des raisons personnelles.

Les deux partis politiques entendent mener campagne séparément, mais autour des mêmes axes, à savoir: l'abandon du frein à l'endettement, la justice sociale notamment via des salaires minimaux corrects, ainsi que le développement d'actions sociales et environnementales. /abou

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Le POP et Solidarités partent ensemble à l'assaut du Château

ÉLECTIONS - Les deux partis ont présenté hier leurs candidates et candidats au Conseil d'Etat. Ensemble, ils militent pour «une vraie politique de gauche».

Marianne Ebel et François Konrad pour Solidarités. Eva Fernandez, Jean-Pierre Veya et Cédric Dupraz pour le POP. Hier, face à la presse, les deux partis politiques ont présenté leurs candidates et candidats au Conseil d'Etat. Sans les Verts, qui font campagne seuls, les cinq prétendants de PopSol se réjouissent de faire part de leurs idées à une population qu'ils estiment «déçue par l'actuel exécutif à majorité de gauche».

«Il est inacceptable que des personnes travaillant à plein temps gagnent un salaire qui ne leur permet que de survivre. PopSol veut qu'un salaire minimum soit introduit dans le canton», garantit François Konrad. Cédric Dupraz reprend la balle au vol: «Nous entendons lutter contre les inégalités sociales qui n'ont jamais été aussi cruelles qu'à l'heure actuelle dans ce canton. Et cela à l'aube de la crise...»

Jean-Pierre Veya n'a pas manqué de tirer à boulets rouges sur le frein à l'endettement qui «a impacté toute la législature 2005-2009. Les effets de ce mécanisme pervers se sont reportés sur les plus fragiles d'entre nous. Un scandale!» Marianne Ebel reprend: «Ce frein a empêché la gauche au pouvoir de mener une politique... de gauche! Nous aurions pu nous défaire de cet instrument. Mais malheureusement, le Parti socialiste (PS) l'a largement plébiscité.»

La politique du PS critiquée

La gauche souffrirait-elle de fractures? Président cantonal du POP, Denis de la Reussille, qui n'est pas candidat, assure qu'il n'y a pas de guerre ouverte avec le Parti socialiste: «Nous ne confondons pas le PS avec la droite. Mais nous avons des exigences politiques auxquelles le PS ne répond pas.» Des exigences que PopSol ne se gêne pas de promouvoir, «parce que ce n'est clairement pas une politique de gauche que mènent tant le législatif que l'exécutif», relève Eva Fernandez.

La popiste souligne que la population est consciente de cette distorsion: «Diverses associations de gauche et les syndicats critiquent ouvertement la politique qui est menée dans le canton.» A titre d'exemple, la militante cite le Syndicat des services publics (SSP) et son initiative qui vise à faire mieux participer les grandes fortunes au redressement des finances de l'Etat.

«Le Conseil d'Etat sortant n'a pas jugé bon de défendre cette proposition et de la soumettre rapidement au vote populaire», remarque Marianne Ebel. Pour Denis de la Reussille, cette initiative aurait eu l'avantage de permettre une réelle «symétrie des sacrifices, cette dernière ayant finalement été opérée sur le dos des plus démunis. Le Conseil d'Etat ment lorsqu'il parle de symétrie.»

«Des candidatures de combat»

Eva Fernandez qui veut «une démocratie beaucoup plus participative» et «un Etat fort» regrette également que l'initiative du SSP n'ait pas été prise en considération. La popiste est d'ailleurs convaincue que «l'Etat ne mange pas son assiette fiscale. Notre canton est riche, mais les exonérations fiscales accordées aux entreprises dépassent le seuil de l'entendement. Si bien que le gouvernement s'est retrouvé avec des caisses vides.»

Face à un trou de 100 millions de déficit, la majorité de gauche «n'a pas jugé bon d'installer un contre pouvoir à la promotion économique. Un meilleur contrôle aurait permis de mettre fin aux agissements des entreprises qui rapatrient leurs bénéfices depuis l'étranger pour les défalquer à Neuchâtel», assurent en choeur les candidates et candidats de PopSol.

Tout en militant pour un changement de cap radical, les candidates et candidats de PopSol savent qu'ils ont peu de chances d'accéder au gouvernement. Cédric Dupraz ne dément pas: «Pour une part, de notre engagement dans ces élections, on peut parler de candidatures de combat.» Solidarités et le POP s'engagent sur une liste unique pour briguer un siège au Conseil d'Etat et mener une politique «plus sociale et plus juste».

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