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Réforme du secondaire: le feu vert est donné

Soumis par Jean-François Kunzi le 30 janvier 2004

En décembre dernier, Thierry Béguin, chef du DIPAC, a donné son feu vert attendu au second volet de la Réforme du Secondaire I (RS1). Celle-ci repose sur trois piliers : un plan d’études inspiré du PECARO (=PENSE), une Appréciation du travail des élèves (=cadre ATES), une nouvelle structure (= Voie générale) pour les élèves des actuelles sections moderne et préprofessionnelle.

Pour les adolescents concernés, elle constitue une chance de retrouver un horizon positif et donc motivant. Pour les enseignants, elle s’avère un formidable défi.

On sait Thierry Béguin attaché aux valeurs républicaines et notamment à l’égalité des chances. Lorsque, le 11 décembre dernier, il a levé les dernières ambiguïtés et donné clairement son feu vert au second volet de la Réforme du Secondaire 1, ceux qui, depuis de nombreuses années, ont réfléchi et élaboré le projet se sont senti soulagés. Le processus commencé avec la section de maturités s’achèvera harmonieusement. L’école obligatoire neuchâteloise répondra ainsi mieux aux attentes des formations subséquentes et de la société.

Une plaquette dont on a soigné la présentation a été conçue pour informer succinctement mais précisément les enseignants et les membres des autorités scolaires. Son envoi, avant Noël, a marqué le début d’un compte à rebours qui va nous mener jusqu’à la rentrée d’août 2005. il n’y a donc pas de temps à perdre car le temps s’avère relativement court pour mener à bien toute une série d’opérations indispensables.

Le PENSE devra être modifié voire complété en fonction des observations que vous aurez envoyées aux auteurs. Ne manquez surtout pas cette occasion. Profitez de la consultation pour vous plonger dans ce document fondamental et pour en faire une lecture critique…

Le cadre ATES qui suscite une certaine contestation méritera, lui, d’être précisé et présenté à travers des réalisations concrètes. Pourquoi l’évaluation formative, pourtant induite par tous les nouveaux moyens d’enseignement, provoque-t-elle des réactions parfois vives. Est-ce seulement le manque de temps pour la pratiquer qu’on craint ? Le recours à des codes chiffrés, l’abandon de la moyenne, la non hiérarchisation de l’insuffisance constituent-ils des handicaps insurmontables pour apprécier honnêtement et objectivement le travail des élèves ?

Pour conclure, je livre cette pensée à votre méditation. Lorsque leur gouvernement instaure une loi sur l’environnement, les industriels japonais engagent dix ingénieurs pour la mettre en pratique alors que leurs collègues américains recourent à dix avocats pour la combattre…

A quel type d’enseignants appartenons-nous ?

Jean-François Kunzi
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