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Sylvie Perrinjaquet se défend d’avoir mal géré le dossier de la HE-Arc

Soumis par SAEN le 30 avril 2010

L'ancienne conseillère d'Etat en charge de l'Education Sylvie Perrinjaquet a répondu aux critiques concernant le dossier Haute Ecole Arc. Elle estime n'avoir rien à se reprocher. Réactions des ministres jurassien, bernois et neuchâtelois en charge du dossier.

«Je regrette vivement ce qui s'est passé. Je voulais corriger les chiffres. C'est dommageable pour la Haute Ecole Arc. Ces allégations causent des blessures et ne sont pas à l'honneur de ceux qui les portent! Je rappelle que dans le dossier Haute Ecole Arc, il y a trois cantons, trois conseillers d'Etat, trois chefs de service...»

La conseillère nationale PLR Sylvie Perrinjaquet a répondu aux critiques relayées dans nos colonnes le 9 avril, hier, dans son bureau de la rue du Bassin, à Neuchâtel. Elle se trouvait en voyage au Vietnam lors de la parution de l'article dans lequel la députée PLR Caroline Gueissaz et le conseiller d'Etat Philippe Gnaegi, lui aussi PLR, mettaient en cause la gestion du dossier Haute Ecole Arc lorsque Sylvie Perrinjaquet était encore conseillère d'Etat en charge de l'Education et présidente du Comité stratégique de la HE-Arc. «Aucune demande de moyens financiers pour un déménagement n'a été présentée en 2006 par la direction de la HE-Arc. C'est une évidence puisque la décision du déménagement effectif de l'Ecole d'ingénieurs du Locle ne date que du 18 janvier 2008», expose Sylvie Perrinjaquet. «Nous avons mentionné des besoins, mais pas fait de demande concrète», reconnaît Brigitte Bachelard, directrice de la HE-Arc. «En 2006, on ne savait pas encore où on allait.»

Selon la conseillère nationale, une estimation de 2007 de la direction de la haute école des coûts de déménagement de la filière ingénierie du Locle à Neuchâtel s'élevait à 96 520 francs. Elle fait aussi référence à une étude de 2008 qui évalue à 155 000 fr. ce déménagement dans le bâtiment TransEurope, en incluant la direction générale et le domaine restauration /conservation. «Nous sommes loin des sept millions cités dans l'article de «L'Express»/«L'Impartial», dit la conseillère nationale. Pourtant, avec l'aménagement complet du TransEurope, à la gare de Neuchâtel, on arrive à 6,5 millions, selon la directrice de la HE-Arc (lire l'encadré).

Selon Sylvie Perrinjaquet, une demande de crédit d'investissements de 7,5 millions pour les domaines ingénierie et conservation-restauration a été soumise par la direction de l'école au printemps 2009. Il s'agirait selon elle d'équipements scientifiques pour les instituts maintenus dans les Montagnes neuchâteloises et à Saint-Imier, ainsi qu'un montant d'environ 150 000 francs pour la filière conservation-restauration.

Le comité stratégique de la HE-Arc a refusé la demande de crédit en 2009. Il souhaitait un plan d'investissement sur quatre ans. De nombreux points faisaient défaut à ses yeux. «Nous avons décidé de surseoir à cet investissement en attendant le déménagement», indique la ministre jurassienne de l'Education Elisabeth Baume-Schneider, qui regrette cette «cacophonie de chiffres. Je n'aimerais pas que ça donne l'image d'une école pas sérieuse!» La ministre se réjouit par contre des bons effectifs de nouveaux étudiants. Elle indique que les cantons de Berne et du Jura devraient participer aux amortissements de l'investissement de 7,5 millions à hauteur de 20% environ. Elisabeth Baume-Schneider salue «la volonté politique forte de Philippe Gnaegi de développer l'école!»

Pour le conseiller d'Etat bernois Bernard Pulver, «le montant de quatorze millions n'est pas une surprise! Nous savions qu'il y aurait des investissements importants à effectuer». /BWE

Un investissement de 14 millions

La directrice de la Haute Ecole Arc Brigitte Bachelard donne le détail des 14 millions à investir de 2011 à 2014: quelque 6,5 millions pour l'aménagement complet du bâtiment TransEurope, à la gare de Neuchâtel, et 300 000 francs pour tous les déménagements.

Un crédit de 7,5 millions permettra, lui, d'investir dans des équipements scientifiques essentiellement pour la HE-Arc ingénierie. «Nous n'avons rien investi depuis 2004», indique la directrice Brigitte Bachelard. Le conseiller d'Etat Philippe Gnaegi dit vouloir «aller de l'avant pour le bien de la Haute Ecole Arc et du canton. Il y a un investissement de quatorze millions qui est indispensable pour que la HE-Arc puisse se développer dans de bonnes conditions.» Le chef de l'Education explique que la somme sera «lissée dans le temps et le coût des achats réduit en les groupant». /bwe

VIDÉO

Le point de vue de Sylvie Perrinjaquet.

Source

Voir aussi: Sylvie Perrinjaquet contre-attaque

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