Toute la population des Ponts-de-Martel, de La Sagne et de Brot-Plamboz s'est donné rendez-vous samedi au centre du Bugnon pour fêter la fin de l'année scolaire. La cérémonie a été empreinte d'une certaine nostalgie liée à la disparition de l'Ecole secondaire intercommunale de la vallée des Ponts-de-Martel (Esip), intégrée dès la rentrée d'août au sein de l'école obligatoire de La Chaux-de-Fonds.
L'an dernier à la même époque, beaucoup d'incertitudes planaient déjà sur l'avenir de l'Esip. Les orateurs avaient d'ailleurs relevé que de toute manière l'école de la vallée n'aurait plus la même configuration, sans penser vraisemblablement que les choses prendraient cette tournure. Pour Jean-Michel Buschini, c'est neuf ans de direction qui s'achèvent en même temps que l'Esip disparaît: «Loin de moi la nostalgie même si une petite structure, dont le bon fonctionnement était reconnu, se fait absorber par une grande organisation en pleine mouvance.»
Mais l'essentiel demeure. La population et les autorités politiques se sont en effet battues corps et âme pour qu'un site d'enseignement secondaire se perpétue dans la région. Il a fallu quatre ans de lutte intense, de rédaction de nombreux courriers et rapports, d'innombrables séances au cours desquelles il a été parfois nécessaire de taper du poing sur la table pour que le dénouement de toute cette longue histoire se clôture sur une certaine réussite, le fait que les élèves des sections modernes, préprofessionnelles et terminales puissent continuer de fréquenter l'école de la vallée.
L'existence d'une école secondaire dans la vallée date de 1963. L'Esip a ensuite été créée en 1972 avec l'apport des élèves de La Sagne. Quant au Syndicat intercommunal qui a régi l'institution, il sera dissous après avoir fonctionné pendant plus de six ans. «Un livre se ferme aujourd'hui. Rien ne nous empêche d'en écrire un nouveau qui aura autant de succès», a encore souligné Jean-Michel Buschini.
Il s'est ensuite adressé aux 21 élèves libérables et à leurs professeurs: «Tout comme vous qui nous quittez, tous les enseignants vivent le changement de plein fouet avec les doutes, les hésitations, les regrets parfois, mais surtout en restant acteurs de cette mutation. Un conseil: ne subissez pas les événements et les nouveautés qui vous attendent, mais empoignez-les à bras-le-corps. Vous deviendrez ainsi de vrais acteurs de votre avenir et de notre société.»
La journée a été agrémentée du traditionnel cortège dans les rues du village et des prestations toujours très appréciées des enfants des classes primaires; autant de notes pleines d'espoir pour l'avenir de l'école de la vallée tout entière! /PAF
