Les offres d'emploi de la 1re phase ont été publiées mardi 16 février.
Ces dernières années, à pareille époque, on avait pris l'habitude d'assister à une valse d'offres liées aux nominations assorties des * de rigueur.
Concernant les offres d'emploi réelles, elles se comptaient sur les doigts d'une seule main lors de la publication de février.
Changement de décor
Cette année, il en va autrement. Entre 12 et 15 postes (EPT) sont offerts à des enseignants généralistes pour œuvrer aux cycles 1 et 2.
Si on prête l'oreille dans les cercles, on perçoit une agitation inhabituelle, voire une certaine inquiétude. Ainsi, des directeurs/-trices s'empressent de demander à leurs enseignants de faire un peu de publicité autour d'eux pour faire venir les forces vives qui manquent...
La concurrence gagnera-t-elle notre marché de l'emploi?
Les directions en viendront-elles à rivaliser d'arguments pour faire venir la main d'œuvre?
«Venez chez nous, le parking est gratuit!»; «Venez chez nous, il y a moins de séances obligatoires qu'ailleurs!», «Venez chez nous, les locaux sont plus vastes!», «Venez chez nous, on va organiser une crèche!»...
Pénurie? Quelle pénurie? disait l'autruche
Officiellement, tant au SEO qu'au DEF, on se montre confiant. Il n'y aura pas de pénurie... Sauf que ça ressemble de plus en plus à un mantra digne d'Émile Coué.
Je m'en voudrais de peindre le diable sur la muraille, mais, à la place des autorités, je commencerais à changer de disque et à envisager des moyens de susciter l'envie pour celles et ceux qui quittent la HEP d'enseigner dans notre canton!
Les jeunes enseignants de 2016 ne raisonnent pas comme ceux du siècle dernier. La mobilité, ils connaissent. On s'est d'ailleurs ingénié à la leur faire pratiquer au fil de leurs études.
Leur niveau de formation leur permet aussi de très vite établir des comparaisons entre les conditions de travail et de rémunération dans l'espace BEJUNE, voire à peine plus loin.
(voir Merci patron!)
Le phénomène a déjà pu être observé ces dernières années et je crains fort qu'il aille en s'amplifiant si les autorités persistent à nier le problème.
