Le Syndicat autonome des enseignants et la loi scolaire
Un peu plus de trois cents personnes ont participé hier à Fontainemelon à l’assemblée générale du Syndicat autonome d’enseignants - Société pédagogique neuchâteloise (SAE-SPN). Outre les questions statutaires, les membres de ce syndicat ont également traité des problèmes actuels qui se posent à l’Ecole neuchâteloise. Us ont entendu le compte-rendu d’un groupe de travail (comprenant également des membres du syndicat VPOD des enseignants) qui a analysé la future loi sur la scolarité obligatoire. Ils ont aussi approuvé, dans une déclaration d’intention, les choix effectués par le comité central pour ses activités 1982-1983.
A propos de la loi sur la scolarité obligatoire, ce groupe de travail a notamment énuméré les points sur lesquels «il ne sera pas transigé»:
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officialisation urgente de l’Ecole enfantine;
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tronc commun au niveau suisse;
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maintien des classes secondaires «décentrées»;
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orientation aux niveaux 6 et 7 (la 7e devrait être considérée comme une année d’essai), deux sections, générale et prégymnasiale, au niveau 7,8 et 9;
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engagement des maîtres dans le niveau 6;
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deux maîtres au maximum pour les branches des groupes 1 et 2.
Le problème des critères et modalités d’orientation est laissé en suspens. Le non respect de ces points pourra entraîner «le refus de la loi, voire une lutte ouverte contre elle». Le groupe de travail a également déclaré: «Nous ne sommes pas satisfaits de l’école proposée par le DIP. Elle nous semble en effet toujours basée sur l’élitisme et le respect des classes sociales en place. Nous préférons de loin le type d’école préconisée par le MPF notamment (qui comprend, entre autres choses, un tronc commun à 9). Nous nous sommes toutefois ralliés au projet de loi du DIP, remanié par nos soins, par souci de réalisme politique, au sens large du terme.»
La déclaration d’intention du Syndicat autonome pour 1982-1983 porte sur deux aspects: aspect scolaire et aspect syndical. En ce qui concerne l’aspect scolaire, on insiste sur la lutte contre la surcharge des programmes, et une meilleure prise en compte des avis du syndicat lors de l’introduction de nouveaux programmes, de nouvelles méthodes ou de nouveaux moyens d’enseignement. En ce qui concerne l’aspect syndical, on énumère le maintien des postes de travail et l’intensification de la lutte en collaboration avec les autres syndicats pour l’amélioration de la lutte en collaboration avec les autres syndicats pour l’amélioration du travail, du statut social, des conditions de retraite, pour la sauvegarde des acquis, et pour des efforts d’information des partis politiques.
Deux projets de résolution ont été présentés à l’assemblée. L’un, émanant du Val-de-Travers, concernait les critères à retenir pour les mesures à prendre lors de licenciements et de fermetures de classes. Les motionnaires auraient voulu que le critère «soutien de famille» prime sur ceux de l’ancienneté et de la formation acquise. Mais, mal rédigé et relativement ambigu, le projet a capoté. Un autre texte portant sur un changement du calcul de l’indexation a également été refusé.
Le syndicat autonome a également procédé à la révision d’une partie de ses statuts, (rgt)
Source : L’Impartial, 6 mai 1982