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Vers la disparition de la «préprof»?

La voie générale, regroupant les sections moderne et «P», devrait voir le jour en 2005. Enseignants consultés

Regrouper en une voie générale les sections moderne et préprofessionnelle de l’école secondaire du canton de Neuchâtel: baptisé «RS1» pour «Réforme du secondaire 1», le projet est en train de franchir une nouvelle étape. Celle de la consultation des enseignants qui, après avoir reçu une plaquette de présentation, rempliront un questionnaire afin de permettre au Département de l’instruction publique, comme il l’écrit dans un communiqué, «d’affiner, voire de corriger si nécessaire» sa copie. Laquelle sera soumise ensuite au Grand Conseil, en vue d’une entrée en vigueur progressive dès la rentrée scolaire 2005.

Maintenir les notes

Alternative à la section maturité, la voie générale s’inscrit dans «la nouvelle logique de la formation professionnelle». Le passage d’une voie à l’autre sera possible. La réforme des structures (qui inclut également un renforcement de l’encadrement des élèves) n’est toutefois pas le seul enjeu de cette réforme. Elle vise aussi à renouveler les méthodes d’évaluation, en ne portant «plus seulement sur l’élève un regard disciplinaire, mais global». Il s’agira de prendre en compte «les connaissances et les stratégies d’apprentissage pour favoriser l’avancement et l’épanouissement de l’élève». Cela sans renoncer pour autant aux notes, afin de pouvoir «garantir une cohérence dans la codification des résultats».

La réforme s’inscrit par ailleurs dans le nouveau plan d’études cadre romand Pecaro, qui définit les objectifs prioritaires d’apprentissage et qui se trouve lui aussi en phase de consultation (voir notre édition du 23 janvier). Au final, «RS1» apparaît ainsi au conseiller d’État Thierry Béguin comme «un ambitieux projet, qui doit recevoir l’adhésion de tous, car il exigera une nouvelle approche et une manière différente de travailler».

Difficile, à ce stade du projet, de préjuger de son succès. Mais Jean-Claude Marguet, chef du Service de l’enseignement obligatoire, note que «des changements devront de toute façon être faits, car beaucoup de structures à l’école datent des années 1960».

/fdm

Source : L'Express/L'Impartial, 16 février 2004

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