Aller au contenu principal

Le seuil d’admission au niveau 2 sera relevé

Soumis par SAEN le 23 janvier 2021
Les élèves neuchâtelois devront afficher une moyenne minimale de 4,84, au lieu de 4,75, pour accéder automatiquement aux niveaux supérieurs des branches principales du cycle 3 (ici les élèves d'une classe d'Allschwil, BL)

Les élèves neuchâtelois devront afficher de meilleures notes pour accéder au niveau supérieur des branches principales du cycle 3. La sélection sera renforcée. Par ailleurs, l’avis des parents restera prépondérant dans les cas limite.

Les écoliers neuchâtelois devront obtenir de meilleures notes pour accéder au niveau supérieur des branches du cycle 3. Le seuil d’admission pour le niveau 2 sera relevé: il passera d’une moyenne de 4,75 à 4,84. Le seuil inférieur sera également réajusté: de 4,50 à 4,65. 

Quant au seuil de changement du niveau 1 au niveau 2, il sera aussi rehaussé: de 5 à 5,1. Ces nouvelles réglementations entreront en vigueur progressivement, en 2021 pour les 8e années, en 2022 pour les 9e années. Elles seront appliquées à partir des rentrées d’août 2022 et 2023.

Pourquoi ce renforcement des conditions d’accès aux niveaux supérieurs? Le Conseil d’Etat neuchâtelois le justifie par les observations effectuées sur le terrain depuis le début de la réforme du cycle 3 de l’école obligatoire. Les enseignants interrogés souhaitaient majoritairement que le seuil d’admission au niveau 2 soit «augmenté au-delà de la moyenne de 5». Ils craignaient que des écoliers promus au niveau 2 avec une moyenne de 4,75 «y éprouvent trop de difficultés», précise le Conseil d’Etat dans un rapport d’information sur l’admission des élèves dans les disciplines à niveaux.

Enseignants entendus

Ce rapport sera discuté mercredi au Grand Conseil. Pour rappel, en 2015, le canton de Neuchâtel avait supprimé les trois sections (maturité, moderne et préprofessionnelle) pour introduire deux niveaux de compétences en français, maths, allemand, anglais et sciences de la nature.

Il ne faut pas que le niveau 2 devienne trop général ou trop hétérogène. Il prépare à la voie académique.
Pierre-Alain Porret, président du Syndicat autonome des enseignants neuchâtelois

L’une des inquiétudes fréquemment exprimée par le corps enseignant a été entendue. «Notre difficulté est de gérer l’hétérogénéité des classes», explique Pierre-Alain Porret, président du Syndicat autonome des enseignants neuchâtelois. «Lorsque les différences sont trop importantes entre les élèves, le groupe évolue plus difficilement. Il ne faut pas que le niveau 2 devienne trop général ou trop hétérogène. Il prépare à la voie académique.»

La fin d’une incohérence

Les enseignants ont également mis le doigt sur une autre faille de la réforme: certains profs évitent de donner des notes supérieures à 4,5 à des élèves du niveau 1, craignant que ceux-ci ne montent au niveau 2 et s’y retrouvent en difficulté. Selon les professionnels consultés, relever le seuil de changement de niveau permettra à ces élèves d’atteindre une meilleure moyenne. «C’est important dans le bulletin de 11e année, en particulier pour les élèves qui se destinent à un apprentissage», soulignent les conseillers de l’Office de l’orientation scolaire et professionnelle.

Article intégral sur le site Arcinfo.ch

Source (PDF)

 

Publié le
sam 23/01/2021 - 09:19
Mots-clés associés