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Educavox

Le projet « Proyecto científico sobre contaminación marina »

2 mois 2 semaines ago
Le projet « Proyecto científico sobre contaminación marina » a été mené par Fabien GIROLIMETTO, enseignant à l’école Valin de La Rochelle,… Ce projet eTwinning est basé sur l'observation scientifique de la pollution marine dans l'océan Atlantique et la mer Cantabrique, avec des élèves de CM1/CM2.

 

Le projet s’appuie sur une démarche scientifique : observer, identifier, analyser, et comparer les résultats d'un processus de recherche dans différents endroits ; tirer des conclusions et apporter des réponses à la question environnementale océanique ; dénoncer des pratiques humaines néfastes pour l'environnement.

Une des activités qui a lancé le projet a consisté à répartir différents déchets au sein de la classe afin que les élèves visualisent symboliquement la pollution dans les rivières et les océans.

Une fois l’activité terminée, les élèves ont trié les déchets et les ont déposés dans les poubelles correspondantes.

D’autres activités, toutes aussi originales les unes que les autres, ont été mises en place tout au long de ce projet permettant aux élèves de développer différentes compétences comme la curiosité, la pensée critique et analytique, la résolution de problèmes, la prise de décision, la collaboration et la coopération, ou encore le travail en équipe.

Les résultats du projet ont été publiés en français et en espagnol, ce qui a permis à l’ensemble des élèves d’être sensibilisés à la prosodie de la langue des partenaires, et d’apprendre un certain nombre de mots en lien avec la thématique notamment.

Ce projet pluridisciplinaire a duré 6 mois entre janvier et juin 2023 et a été récompensé du Label de Qualité National et Européen eTwinning.

Ce projet a fait l’objet d’une scénarisation en ligne sur notre site :

https://www.etwinning.fr/decouvrir/les-projets-etwinning/projet/proyecto-cientifico-sobre-contaminacion-marina#enresume

  • Ecole élémentaire
  • eTwinning
  • Education environnementale
    Riou Anthony

    L’image de la puissance, la diplomatie culturelle de la France au XXe siècle

    2 mois 2 semaines ago
    Guillaume Frantzwa publie un ouvrage sur la politique culturelle menée par le Ministère des Affaires étrangères, aspect souvent méconnu. La…

    Après la Première Guerre mondiale apparaissent des contestations du statut de la France. Les pouvoirs publics et des partenaires privés dont des particuliers se mobilisent pour maintenir son rang. Le livre recense les différents outils déployés pendant le XXe siècle, les nombreux soutiens. L’auteur interroge également les défis actuels.

    Diplomatie d’influence

    Richement illustré d’archives du Quai d’Orsay, L’image de la puissance propose une couverture clin d’œil à l’aura de la culture française. Nous sommes en 1963, La Joconde a été exposée aux États-Unis, la photographie montre Jackie Kennedy de dos admirant la toile en présence d’André Malraux, Ministre des Affaires culturelles. A Washington, ce prêt historique accordé par Charles de Gaulle est couronné de succès et attire 1,6 millions de visiteurs. Ce geste diplomatique vise à détendre les relations avec les États-Unis car la France envisage de quitter l’OTAN – ce qui est effectif en 1965.

    Guillaume Frantzwa, archiviste, conservateur et historien d’art, rappelle aussi le succès du projet muséal plus récent du Louvre Abu Dhabi initié par Jacques Chirac dès 2005 - soutenu par les présidents de la République qui lui ont succédé -, et qui s’inscrit dans la continuité du soft power - concept géopolitique développé en 1990 par Joseph Nye. Depuis 2010, c’est plutôt la notion de « diplomatie d’influence » qui prévaut pour désigner les activités culturelles sans l’imposition de la force.

    L’auteur a étudié les ressources du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et d’institutions culturelles. A la fin du XIXe siècle, la langue française a un poids au niveau mondial. La culture est essentiellement définie par l’art, la musique, les lettres et les sciences – désormais elle couvre la mode, le design, les arts visuels... La défaite de 1870 provoque un fort traumatisme, l’influence de la France semble vaciller. L’Alliance française est fondée en 1883 par un collectif de bourgeois et de fonctionnaires pour permettre la diffusion du français et de la pensée française. A la Belle Époque, Paris est la capitale des arts. Cependant il y aurait une perte d’influence entre 1870 et 1920. Les élites et des citoyens se mobilisent et participent à la création d’outils soutenus par l’État. Pendant la première partie du XXe siècle, un ensemble de structures contribuent à la politique culturelle hors de nos frontières : « L’enjeu n’est pas seulement une question de prestige et de célébrité, précise Guillaume Frantzwa, c’est aussi un souci de diffuser des valeurs et une vision du monde. »

    Le potentiel des réseaux culturels

    L’ouvrage de Guillaume Frantzwa permet de prendre conscience du potentiel des réseaux culturels toujours actifs à travers le monde. La Mission Laïque (1902) développe des lycées. Les premiers instituts français (1907) sont des lieux d’accueil et permettent les échanges entre étudiants. L’Institut français de Florence joue un rôle favorable pendant la Première Guerre mondiale avec une propagande pro-française. Ce constat accentue l’implantation d’instituts français. En 1922, l’Association française d’action artistique (AFAA) – initiative des Ministères des Affaires étrangères et de l’Instruction publique - doit promouvoir les artistes vivants. L’institution devenue l’Institut français vient de fêter son siècle d’existence.

    Après la Seconde Guerre mondiale, l’essaimage des lycées français vise à contenir l’avancée de l’anglais mais le combat semble perdu. Malgré le manque de moyens, la politique culturelle est active sur la scène internationale : relance du Festival de Cannes, tournées d’artistes, exposition France come back à New York en 1946, engagement à l’ONU et à l’Unesco… La seconde partie du siècle reste mouvementée avec les conflits coloniaux, la guerre froide…

    De nouveaux champs d’action sont explorés comme la Francophonie, des missions archéologiques, de grandes expositions, la coopération scientifique… Au Ministère de la culture, après Malraux, Jack Lang fait preuve d’inventivité - certaines de ses propositions sont reprises à l’international (Fête de la musique, Journée du patrimoine…). Le livre cite peu de ministres du Quai d’Orsay, excepté Jean-Yves Le Drian qui a soutenu le projet de La Villa Albertine (2021) – résidences de création dans dix villes américaines. Actuellement, les défis restent nombreux même si la France est une référence culturelle couronnée par des succès : la diplomatie des musées, le duo Daft Punk, l’ouverture à d’autres cultures... L’anglais domine et la position de la France est attaquée dans un contexte géopolitique mouvant. Guillaume Frantzwa alerte sur l’importance de rester un acteur de la diplomatie. Il est préoccupé par le sous-investissement du numérique, d’Internet, des réseaux sociaux. Il préconise un renforcement de l’éducation en France et dans le monde.

    Fatma Alilate

    L’image de la puissance, la diplomatie culturelle de la France au XXe siècle de Guillaume Frantzwa. Parution le 16.11.23 - 256 pages, Coéditions Perrin et MEAF, 29 €.

    • Arts et culture
    • Bibliographie
    • Francophonie
      Fatma Alilate

      Maths : la « méthode de Singapour », remède ou mirage ?

      2 mois 2 semaines ago
      Mardi 5 décembre 2023, communiquant sur les résultats des élèves français à l’enquête internationale PISA, Gabriel Attal alors Ministre de l’Éducation nationale…

      L’objectif d’améliorer les performances des élèves français en mathématiques peut-il vraiment être atteint à travers la diffusion de cette méthode ? Pourrait-il en fait se révéler indifférent, voire même contre-productif ?

      Peut-on vraiment parler de méthode de Singapour ?

      Ce qui est nommé Méthode de Singapour renvoie à la fois à une réalité géographique, celle d’une cité-État de 720 km2, avec 181 écoles primaires, et à un réalité éducative imposant une forte pression aux élèves. Dès les années 80, le programme de mathématique de Singapour s’est centré autour de deux éléments : d’une part la résolution de problèmes ; d’autre part une approche résumée par le triptyque « Concret – Imagé – Abstrait » visant à accompagner le passage du concret vers l’abstrait via la manipulation de matériel ou la schématisation.

      Au niveau des contenus, le programme de mathématiques de Singapour est en fait assez semblable à ceux des autres pays à travers le monde, mais sa particularité est de permettre une certaine flexibilité d’application, grâce à des suggestions proposées aux enseignants pour qu’ils l’adaptent dans leurs classes. Par ailleurs, les enseignants de Singapour sont hautement qualifiés et exercent dans des écoles très bien équipées en ressources pédagogiques.

      Le programme de mathématiques de Singapour ne se revendique pas d’une méthode à proprement parler. A notre connaissance, aucune recherche ne donne d’informations précises sur l’étendue des prescriptions institutionnelles, sur les utilisations et les adaptations en classe, et donc sur son efficacité.

      Autrement dit, en l’état actuel des études, l’expression « Méthode de Singapour », exportée ou généralisée hors de Singapour, semble être davantage un fétiche verbal qu’une méthode évaluée selon les canons scientifiques.

      Se représenter un problème par des schémas

      Les publications institutionnelles du MENJ retiennent principalement deux éléments : l’approche « Concret-Imagé-Abstrait » et un outil, « le schéma en barres ». Concernant cette approche, elle n’est pas étrangère aux enseignants français qui connaissent bien l’intérêt de passer par la manipulation pour aller vers l’abstraction. L’utilisation de cubes emboîtables pour travailler la numération décimale est, par exemple, assez répandue en France. Néanmoins, cette approche nécessite une grande expertise pour être mise en œuvre efficacement, ce qui est bien le cas à Singapour.

       

        Deux exemples de schémas en barres (Clivaz et Dindyal, 2023). Fourni par l'auteur

       

      L’utilisation de schémas barres pour aider les élèves à se représenter un problème arithmétique peut être utile, mais elle ne doit pas se substituer à la résolution de problèmes en elle-même : il est contreproductif de l’imposer à tous les élèves et peut même s’avérer inapproprié pour les élèves ayant une autre représentation du problème. De plus, tous les problèmes de maths ne se prêtent à l’utilisation de cet outil, notamment s’il faut passer par plusieurs étapes de raisonnement.

      Ainsi, si les principaux éléments retenus par le ministère de l’Éducation sont présents dans le programme mathématique de Singapour, d’autres comme la flexibilité dans l’application des recommandations, la qualification des enseignants et l’installation de bonnes conditions d’exercices semblent absents.

      Est-ce avec une « méthode » qu’on se forme ou qu’on enseigne ?

      Suite aux résultats du PISA 2022, le ministère de l’Éducation a indiqué tout à la fois sa volonté de co-financer des manuels pour les classes de CP et de CE1, et de diffuser progressivement la « méthode » de Singapour. Mais la question est-elle vraiment de créer de nouvelles ressources, alors que celles-ci sont foisonnantes, ou de labelliser des manuels ? L’enjeu n’est-il pas plutôt de développer les connaissances nécessaires aux enseignants pour mieux exploiter les moyens à disposition et pour se les approprier ?

      Rappelons que certains manuels français existants proposent déjà des dispositifs d’apprentissage de type « Problème – compréhension – application », à l’aide de manipulations de matériel convoquant le jeu, et où le savoir à retenir est explicitement exposé aux élèves. D’ailleurs, l’enjeu n’est pas tant d’avoir recours à du matériel que de s’en servir pour problématiser des situations. Pour cela, il faut laisser aux élèves une marge d’initiative et la possibilité de se tromper, et non les cantonner à reproduire ce qui leur est montré.

      C’est la première fois que le ministère de l’Éducation promeut explicitement une méthode d’enseignement ainsi qu’une adaptation des programmes scolaires et la production de manuels pour la déployer. La liberté pédagogique de l’enseignant qui s’exerce dans le respect des programmes et des instructions du ministre sera donc naturellement impactée par l’imposition de cette méthode inscrite dans de nouveaux programmes.

      Dans la lettre du ministre adressée aux enseignants, il est précisé que cette méthode, « construite à partir des meilleures inspirations internationales et appliquée par 70 pays, a fait ses preuves », mais quelles preuves le ministre évoque-t-il ?

      Suffit-il d’exporter une méthode d’un pays à un autre pour obtenir les mêmes résultats ? Au Japon, dans la petite ile d’Okinawa, la population a la plus longue espérance de vie et ses habitants sont parmi les plus nombreux à dépasser les 100 ans. Ils adoptent un régime semi-végétarien, faible en matière grasse. L’importation de ce régime en France permettrait-elle d’augmenter significativement l’espérance de vie des Français ?

       

        Certains problèmes se prêtent à des représentations sous forme de schémas, d’autres non. Shutterstock

       

      Par ailleurs, le programme de mathématiques de Singapour est accompagné d’une formation importante entretenue par une formation continue conséquente de 100h par an. En France, la formation initiale des professeurs des écoles est préemptée par la préparation au concours de recrutement des enseignants et la formation continue réduite à 18h par an, partagée entre les deux disciplines principales que sont les Mathématiques et le Français.

      La formation des enseignants est pour nous l’élément clé de la réussite des élèves français en mathématiques et c’est elle qu’il faut investir prioritairement. Il s’agit de considérer les enseignants comme des professionnels, donc leur permettre d’enrichir leurs connaissances et compétences afin qu’ils puissent choisir puis adapter les ressources mises à leur disposition pour exercer leur métier. La perspective d’un déplacement du concours de recrutement des enseignants en fin de Licence donne la possibilité de réorienter les masters Métiers de l’Enseignement, de l’Éducation et de la Formation vers une formation initiale digne de ce nom, intégrant des dimensions professionnelles et scientifiques.

      Au-delà de la formation, pour que l’enseignement des mathématiques atteigne ses objectifs de plus grande réussite pour tous, il faudrait aussi réaffirmer les objectifs de l’apprentissage des mathématiques non en termes de réussite à des évaluations nationales ou internationales, mais en termes de constructions de connaissances mathématiques ainsi que de démarches et de processus de raisonnements, à des fins citoyennes. Il s’agit aussi d’améliorer les conditions d’exercice en classe afin que chaque enseignant puisse déployer sa palette d’outils professionnels au service de la réussite de tous les élèves.

      Article publié sur le site : Maths : la « méthode de Singapour », remède ou mirage ? (theconversation.com)

      Auteurs :  et 

      Creative Commons

      An@é

      parcoursmetiers.tv : une sélection de vidéos de trois minutes réalisées par des jeunes

      2 mois 3 semaines ago
      Le monde de demain sera rempli de défis importants, notamment pour atteindre une planète plus propre, plus sûre et plus…Le numérique sera également un outil essentiel pour relever ces défis, en permettant de développer de nouvelles solutions innovantes pour l'environnement, la santé, l'énergie, l'agriculture...

      Il sera (est) important de consommer autrement pour préserver l'environnement, et pour cela, les métiers du transport et de la logistique ainsi que l'industrie du recyclage ont un rôle clé à jouer.

      L'éducation est également un enjeu majeur pour l'avenir, car elle doit permettre aux jeunes de développer leur créativité et leur esprit critique, de comprendre les enjeux environnementaux et sociaux, et de se préparer à des carrières dans des secteurs en évolution constante.

      Sans oublier que les arts, la culture, le patrimoine et d’autres domaines économiques comme, par exemple, l'hôtellerie-restauration ont également leur place dans le monde de demain. Ces secteurs peuvent contribuer à une meilleure compréhension entre les cultures, à la préservation de notre patrimoine commun, à l'épanouissement personnel et à la convivialité.

      Bref, le monde de demain sera rempli de défis, mais il offrira également de nombreuses opportunités pour ceux qui seront prêts à les saisir. Les métiers de l'avenir seront variés et passionnants, et les jeunes d'aujourd'hui ont un rôle crucial à jouer pour façonner l'avenir.

      Anne et Eric Fournier
      Fondateurs PARCOURSMETIERS.TV

      parcoursmetiers.tv  propose une sélection de vidéos de trois minutes réalisées par des jeunes dans le cadre des concours JE FILME LE MÉTIER QUI ME PLAÎT et JE FILME MA FORMATION.

      ParcoursMetiers.tv est la première plateforme qui regroupe plus de 10 000 vidéos, réalisées par des jeunes et pour les jeunes.

      11 000 métiers, 1000 fiches d’orientation, 30 000 thèmes de découverte, les formations liées à ces métiers, les compétences requises pour les exercer, les offres emplois, l’actualité du métier, la mise en contact avec des professionnels pour chaque métier… constituent un complément à la découverte en vidéo. Pour voter, commenter, suivre les chaînes, historiser les vidéos que vous regardez ou que vous aimez et accéder à plus de contenus... il vous suffit de vous connecter.

      Un dossier : Une éducation à la hauteur des enjeux

      L'éducation a un rôle essentiel à jouer dans la réalisation des objectifs que nous avons évoqués précédemment, notamment en formant les jeunes aux métiers de demain, en leur transmettant les compétences et les connaissances nécessaires pour répondre aux défis sociaux, économiques et environnementaux auxquels notre société est confrontée.

      Pour relever ce défi, l'éducation doit être adaptée aux besoins du monde actuel et futur, en fournissant des compétences et des connaissances qui répondent aux besoins des employeurs et des secteurs économiques en évolution constante, tout en encourageant les jeunes à devenir des citoyens responsables et engagés dans leur communauté.

      Cela implique une approche plus intégrée de l'éducation, qui dépasse les frontières disciplinaires traditionnelles et qui favorise l'apprentissage tout au long de la vie, en intégrant des compétences telles que la créativité, la collaboration, la pensée critique et la résolution de problèmes.

      L'éducation doit également promouvoir des valeurs telles que le respect, l'égalité, la diversité et la durabilité, et encourager les jeunes à s'engager activement dans leur communauté, en travaillant sur des projets concrets qui ont un impact positif sur leur environnement et leur société.

      Enfin, l'éducation doit être accessible à tous, en éliminant les barrières qui empêchent les jeunes d'accéder à l'éducation et en promouvant des systèmes d'éducation inclusifs, équitables et de qualité pour tous. Cela nécessite des investissements importants dans l'éducation, ainsi qu'une coopération accrue entre les gouvernements, les entreprises et les organisations de la société civile pour relever ce défi crucial.

      De nouveaux métiers vont apparaître pour relever ce défi

      Il est en effet probable que de nouveaux métiers émergeront pour répondre aux besoins de l'éducation de demain. D'ailleurs, certains ont déjà pointé leur nez!  Avec l'avènement de nouvelles technologies et la nécessité de répondre à des défis complexes, de nouveaux métiers pourraient être créés dans des domaines tels que :

      • La conception et le développement de programmes éducatifs en ligne
      • La formation à distance et l'enseignement virtuel
      • La création de contenus éducatifs numériques et interactifs
      • La gestion de données et l'analyse de l'apprentissage
      • La sécurité et la protection des données dans l'éducation numérique
      • La conception et le développement de technologies éducatives innovantes telles que la réalité virtuelle et augmentée.

      Il est également possible que des métiers plus traditionnels, tels que les enseignants, éducateurs et formateurs, évoluent pour répondre aux exigences de l'éducation de demain, en adoptant de nouvelles méthodes pédagogiques et en utilisant les technologies pour améliorer l'expérience d'apprentissage.

      En somme, il est important de souligner que les métiers de l'éducation sont en constante évolution et que les jeunes devront développer des compétences et des connaissances qui leur permettent de s'adapter aux changements futurs dans ce domaine.

      Accès au dossier

      https://parcoursmetiers.tv/chaine/469-une-education-a-la-hauteur-des-enjeux

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      Sources

       

       

      • Le Métier Qui Me Plait
        Fournier Eric

        MedTechLab® lauréat de l’Appel à Projet Tiers Lieu d’Expérimentation

        2 mois 3 semaines ago
        Le living lab reconnu comme un acteur national majeur de l’innovation en santé : Le MedTechLab® est lauréat de l’Appel à…

        Le MedTechLab® sera doté d’un financement de 1,2 millions d’€ pour pérenniser le living lab, développer ses activités et financer 2 sous-projets spécifiques : ANA*, pour la détection précoce de maladie neurodégénérative via un serious game ; et ESLIB**, pour l’évaluation du sommeil via un lit intelligent.

        Pour Vincent AUGUSTO et Guillaume GARDIN, co-directeurs du MedTechLab® :

        « Cette reconnaissance nationale positionne le MedTechLab® comme un acteur majeur de l’innovation dans le domaine de la santé et de l’autonomie, et en particulier dans le secteur médico-social. Nous serons plus visibles auprès des acteurs publics et des industriels : nous pourrons répondre à des Appels à Projets publics auxquels nous ne pouvions pas prétendre et nous serons référencés par l’ANS qui pourra désormais flécher les industriels vers nous. Par ailleurs, cette reconnaissance est un virage stratégique qui va nous permettre de nous structurer et de passer à la phase d’étude clinique. Nous pourrons désormais proposer aux industriels un service complet du concept à la réalisation du produit minimal viable, en passant par la formation. ».

        Accompagner les entreprises du concept au produit minimum viable

        Jusqu’ici, le MedTechLab® réalisait des concepts, des études de faisabilité technique et scientifique et des études d’usage. Grâce aux financements obtenus, le living lab proposera également des études cliniques, des analyses médico-économique, des études de marché, jusqu’au développement d’un produit minimum viable. Pour acquérir les compétences nécessaires à ce développement, MedTechLab® créera 5 emplois d’ici l’été 2024.

        En outre, des formations pour les décideurs de l’industrie de la santé seront créées en 2024. Le MedTechLab® sera par exemple l’un des lieux d'expérimentation du projet européen Co-Creative Decision-Makers for 5.0 Organizations (CoDEMO 5.0), qui a l'ambition de créer la formation des managers de la santé du futur.

        Open Innovation

        Parmi les 25 projets actuellement retenu comme Tiers Lieu d’Expérimentation, le MedTechLab® est original car il est porté par un groupe mutualiste et une école d’ingénieurs.

        Le MedTechLab® se démarque aussi par sa capacité à réunir différents acteurs au sein d'un consortium : Mines Saint-Etienne, AÉSIO Santé, PRECIS, Gérontopôle AURA et Association ALOESS. Ce groupement permet de mutualiser diverses compétences (chercheurs, ingénieurs, professionnels de santé, etc.) et d’impliquer les usagers, séniors et aidants professionnels ou personnels.

        La démarche est basée sur l’Open Innovation et le Design Thinking. En effet, les usagers testent les services et produits grandeur nature dans le living lab ou dans des Établissements sanitaires et médicosociaux partenaires. Des séances de Design Thinking centrée sur l’usager permettent d’identifier ses besoins et de co-construire avec lui les futures innovations.

        Ambition commune Mines Saint-Etienne – AÉSIO Santé

        Pour Rémi BOUVIER, Directeur d’AÉSIO Santé et Jacques FAYOLLE, Directeur de Mines Saint-Etienne :

        « Nous partageons une ambition, celle de répondre aux grands défis de santé publique que notre pays doit relever. Le MedTechLab® est ainsi né d’une volonté commune de nos 2 établissements de développer un lieu commun de recherche et d’unir nos compétences au service de la qualité de vie des patients et du maintien à domicile des personnes âgées. Nous sommes convaincus que la co-construction avec les acteurs de proximité est la voie à emprunter pour répondre aux défis de l’entrée dans une société de la longévité, de la perte d’autonomie et d’accompagnement de la dépendance . »

        Quelques chiffres
        • Les personnes âgées sont 17 millions en France
        • En 2050, ce chiffre atteindra 24 millions, soit 32% de la population
        • Le marché de la silver économie en France représentera 130 milliards d'euro en 2030
        • L’espérance de vie en France est l'une des plus élevée de l'UE, mais elle est à peine plus haute que la moyenne en ce qui concerne le nombre d’années vécues en bonne santé
        • Plus d'un million de personne touchées par les maladies neurodégénératives
        • 225 000 personnes diagnostiquées chaque année, soir une personne toute les deux minutes trente
        • Un Français sur deux a dans son entourage une personne diagnostiquée de la maladie d’Alzheimer
        • En 2050, on estime à plus de 2 millions les personnes touchées par l’Alzheimer

        * ANA : mené en collaboration avec la start-up Dynseo, le projet vise à repérer les troubles cognitifs des séniors au stade précoce via une application sur mobile, un serious game, qui permet de réaliser de façon ludique les tests habituellement utilisés lors d’une consultation mémoire. Cette innovation permettra de aciliter l’accès à un repérage précoce et de proposer une prise en charge adaptée dans les territoires où la démographie médicale est en difficulté.

        ** ESLIB : mené en partenariat avec les Ateliers du Haut Forez, le projet permet d’évaluer l’efficacité du sommeil des séniors grâce à un lit intelligent équipé d'un capteur ballistocardiographique (BCG). L'étude évalue l'efficacité d'un capteur BCG sur un lit médicalisé pour analyser le sommeil, comparé au polysomnographe (considéré comme test de référence), transformant le lit en système d'analyse du sommeil non invasif.

         

        • Fablab
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          An@é

          12 mars : Escape games immersifs et principes de gamifications

          2 mois 3 semaines ago
          Mardi 12 mars - 11H - Webinar 45 mn : Escape games immersifs et principes de gamifications ! L'engagement des apprenants…

          Durant ce webinar de 45 minutes, Florence Demaison et Patrick Jordikian évoqueront avec vous les grands principes de gamification à travers deux études de cas.

          Dans la première, vous plongerez dans les coulisses de notre escape game immersif "La salle des ténèbres" conçue pour le MOOC "Sensibilisation à la conception pédagogique immersive". Vous découvrirez comment il fonctionne et pourquoi il a été conçu ainsi, afin que vous puissiez trouver de nouvelles sources d'inspirations pour vos propres projets VR.

          Dans la seconde étude de cas, nous vous présenterons un projet académique d'acculturation réalisé pour l'Université Lyon 1.

          Un événement placé sous le signe du partage entre pairs, dans lequel nous échangerons ensemble autour de l'intérêt de la collaboration, du multi-utilisateur en immersif (quel que soit le support) et de la formation hybride présentielle/distancielle.

          Nous vous donnons rendez-vous le mardi 12 mars à 11h !

          Je participe

          An@é

          Bachelor ACT : Témoignages de 4 étudiants engagés

          2 mois 3 semaines ago
          Alors que de plus en plus de jeunes expriment leur volonté de se former à la transition écologique pour un…

          Le Bachelor ACT, formation Bac +3 délivrant un grade de Licence et reconnue par l’État, est le premier diplôme français commun à une université publique - CY Cergy Paris Université (CYU) - et une grande école privée - l’ESSEC. Ce diplôme, qui allie excellence académique et mise en pratique au service de métiers porteurs de sens, a pour objectif de former des étudiantes et étudiants à devenir des professionnels de l’accompagnement et de la conduite de projets au service des transitions écologique, sociétale et citoyenne. Son approche systémique et pluridisciplinaire, et sa pédagogie active et innovante composent toute la singularité de cette formation.

          Découvrez les témoignages de 4 étudiants engagés du Bachelor ACT

          Siloé André (20 ans), étudiante de 1ère année

          Originaire de Stockholm, Siloé souhaitait intégrer une formation en France qui ait du sens. Après son baccalauréat, forte de quelques expériences de travail et de bénévolat, sa vision d’un engagement liant écologie et social s’est concrétisée : “Le Bachelor ACT permet l’alliance de ces deux engagements, car on ne peut dissocier une cause de l’autre ou se battre pour l’écologie sans y associer le volet social.”

          Le Bachelor ACT a fait naître chez Siloé des questionnements scientifiques, philosophiques mais aussi un désir d’engagement. Siloé souhaiterait compléter son cursus par une formation de design graphique pour mettre sa créativité artistique au service des transitions sociales et écologiques.

          Le Bachelor ACT, c’est un monde qui change… dans le bon sens ! Un monde qui permet de voir le bon côté des choses, de voir comment nous pouvons apporter des solutions et aider à faire avancer la société tout en protégeant l’environnement ».

          Salmata Mladjao-Mbae (21 ans), étudiante de 1ère année

          Salmata, qui a vécu aux Comores jusqu’à ses 15 ans, présente son parcours comme “décousu”. Pourtant, elle est l’exemple même de l’ouverture du Bachelor ACT à des étudiant.e.s aux parcours variés.

          Après un baccalauréat scientifique, elle s’est dirigée vers des études en urbanisme, puis a opéré un tournant à 360 en remportant le concours Moteur ! qui l'a ouverte à une formation audiovisuelle. Après une expérience en tant que monteuse pour l’association Or Périph, elle reprend ses études et trouve sa voie avec le Bachelor ACT, une formation qui lui “donne envie d’aller à l’école le matin”, en totale adéquation avec ses engagements personnels. Salmata s'épanouit et a même créé sa propre association pour valoriser les projets des jeunes. Son objectif : développer des projets à impact aux Comores, pays aux multiples enjeux sociaux et environnementaux.

          “Le Bachelor ACT offre des perspectives d’avenir positives et des clés concrètes pour agir et s’engager”.

          Martin Couffignal (21 ans), étudiant de 2ème année

          Après un baccalauréat littéraire, Martin effectue un échange universitaire à Copenhague pour étudier la diplomatie, la politique, les humanités et les langues. Puis il s’oriente vers le Bachelor ACT, une formation présentant l’engagement comme émanant de 3 piliers : social, citoyen et écologique : “c’était une continuité logique”.

          En effet, son parcours est marqué par son implication sociale et citoyenne. Il participe à de multiples projets au travers de maraudes, d’interviews ou d’instances de représentation scolaire du collège à l’université. En plus de faire partie d’une troupe d’improvisation théâtrale, il s’implique régulièrement dans des projets de mobilisations citoyennes, comme celui contre la construction de l’autoroute A154 monté avec ses camarades du Bachelor ACT.

          Il effectue un premier stage au sein d’un petit parti politique et se rend vite compte que la politique traditionnelle est “un levier très difficile à activer”. Au Bachelor ACT, il a pu découvrir un autre pan de ce qu’agir peut être, au travers de la mobilisation citoyenne. “Le Bachelor ACT est une formation chargée d’expériences et d’apprentissages”. Plus tard, il aimerait intégrer un Master en politique de santé, très lié à la transition écologique et sociétale.

          “Le Bachelor ACT c’est une nouvelle pédagogie au service d’un nouvel objectif. C’est une formation sur les transitions écologiques, citoyennes et sociétales, et sur l’avenir tel qu’on en rêve souvent.”

          Carly Randrianaivoson (19 ans), étudiante de 2ème année

          “Le Bachelor ACT, c’est une formation pluridisciplinaire et novatrice pour les jeunes qui ont à cœur de répondre aux défis de demain. C’est une petite communauté apprenante, qui réunit ses étudiant.e.s, ses intervenant.e.s et son équipe pédagogique autour de la découverte et de la co-construction”.

          Jeune malgache de 19 ans, Carly suivait déjà des cours pluridisciplinaires au lycée. Elle, qui cherchait à être formée aux projets à impact en lien avec le développement durable, s’est tournée vers le Bachelor ACT : “une nouvelle formation, pour faire différemment”.

          Cette formation lui a permis de conscientiser le fait que tout est lié : le social, l’écologique et le citoyen. “C’est un combat pluridisciplinaire et systémique”.

          Dans la lignée de ses nombreux engagements personnels sportifs et associatifs, le Bachelor ACT lui permet de découvrir le monde professionnel. Après un premier stage dans un organisme régional de promotion de santé publique, elle souhaite réaliser son second stage en entreprise et enfin compléter ses études par un Master autour des transitions et du management de projet.

          Carly souhaite effectuer une année de césure, pour poursuivre ses engagements en mission humanitaire mais aussi s’ancrer dans la réalité du monde du travail. Elle aimerait également prendre le temps de revenir à Madagascar, se reconnecter au territoire et aux premiers concernés, dans le cadre d’un projet qu’elle construit pour le développement du pays.

          Pour découvrir le Bachelor ACT :  https://bacheloract.fr/

           

          An@é

          Exposition itinérante Missak Manouchian – Art, histoire, mémoire

          2 mois 3 semaines ago
          À l’occasion de l’entrée du résistant Missak Manouchian au Panthéon le 21 février 2024, le musée de la Résistance nationale…

          Conçue par le Musée de la Résistance nationale à Champigny-sur-Marne (AAMRN) sous le commissariat scientifique de Xavier Aumage, spécialiste de l’histoire visuelle de la Seconde Guerre Mondiale, l’exposition Missak Manouchian – Art, histoire, mémoire s’appuie sur les riches archives du musée relatives à l’histoire des étrangers dans la Résistance, des FTP-MOI et du groupe Manouchian, mais aussi à sa transmission depuis l’Occupation.

          La figure de Missak Manouchian, résistant et poète, a inspiré nombre d’artistes depuis son exécution jusqu’à son entrée au Panthéon. Déjà̀, pendant l’Occupation, le peintre résistant Enrico Pontremoli s’est emparé de la propagande officielle en détournant “l’Affiche rouge”. Par la suite, c’est le poème d’Aragon Strophes pour se souvenir, mis en musique à la fin des années 1950 par Léo Ferré, qui pérennise l’histoire des “23” condamnés de février 1944.

          Dans la continuité́ des travaux engagés par le Musée de la Résistance nationale à Champigny-sur-Marne (AAMRN) depuis le début des années 2000 sur la mémoire de la Résistance en bande dessinée, des images issues de l’album Missak, Mélinée & le groupe Manouchian (Dupuis, 2024) illustrent l’exposition itinérante. Loin d’être anecdotiques, elles pallient le manque d’images concernant les actions clandestines de Manouchian et de ses compagnons de vie et de combat.

          Cette exposition est également l’occasion de découvrir ou de redécouvrir des figures souvent oubliées, comme Mélinée, l’épouse de Missak Manouchian, ou encore Joseph Epstein, dit « colonel Gilles », responsable militaire des FTP (francs-tireurs et partisans) en région parisienne. Elle rappelle qu’au travers de Missak Manouchian, sont honorés tous les étrangers qui ont participé à la Résistance intérieure et qui ont donné leur vie au nom des valeurs humaines universelles qui fondent notre démocratie : la Liberté, l’Égalité et la Fraternité.

          Découvrir l’exposition itinérante

          L’exposition Missak Manouchian – Art, histoire, mémoire sera visible à partir du 13 février 2024 sur les grilles du cimetière d’Ivry-sur-Seine, lieu d’inhumation des membres du groupe Manouchian. Elle s’implantera ensuite dans d’autres structures du département du Val-de-Marne (mairies, collèges…).

          Les 21, 24 et 25 février à 15h30, à l’occasion de l’entrée au Panthéon de Missak Manouchian, le Musée de la Résistance Nationale à Champigny-sur-Marne organise des journées portes ouvertes exceptionnelles. A cette occasion, l’exposition itinérante Missak Manouchian – Art, histoire, mémoire sera présentée au public par Xavier Aumage, archiviste et commissaire de l’exposition.

          Programme

          Mercredi 21 février 2024

          • 14 h 30 : Visite guidée de l’exposition permanente autour de Manouchian
          • 15 h 30 : Découverte de la nouvelle exposition itinérante du musée consacrée à Missak Manouchian
          • 16 h 30 : Diffusion de la cérémonie de panthéonisation à l’Auditorium

          Samedi 24 et dimanche 25 février 2024

          • 15 h 30 : Visite guidée de l’exposition itinérante Missak Manouchian – Art, histoire, mémoire en présence de Georges Duffau-Epstein.
          • 17 h 00 : Conférence avec Xavier Aumage, commissaire de l’exposition Missak Manouchian – Art, histoire, mémoire

          Entrée libre et gratuite

          Location

          L’exposition Missak Manouchian – Art, histoire, mémoire est disponible à la location sous deux formats : 120/120 cm ou 85/200 cm. Elle est composée de 12 panneaux :

          • Missak Manouchian : arts, histoire, mémoire
          • La place des étrangers en France avant la Seconde Guerre mondiale 
          • La lutte armée des FTP en région parisienne
          • Une affiche rouge couvre les murs de France
          • Les dernières traces des condamnés
          • 4 panneaux biographiques des 23 condamnés et celles de Mélinée Manouchian et de Joseph Epstein
          • Une mémoire immédiate
          • Une mémoire consolidée
          • Des immigrés et coloniaux dans la Résistance française

          Tarif : 250€ / semaine pour la location de l’expo sur panneaux jet.

                     Vente au prix de 500€ en format numérique.

          Conditions de location : Le Musée de la Résistance nationale met à disposition les éléments de l’exposition et détient les droits patrimoniaux des photographies et textes de l’exposition. Tous les documents de promotion de cette exposition devront porter la mention “Coll. AAMRN”.

          Contact : administration@musee-resistance.com

          À propos du Musée de la Résistance nationale à Champigny-sur-Marne (AAMRN)

          Le Musée de la Résistance nationale à Champigny-sur-Marne est un musée associatif géré par l’association des Amis du Musée de la Résistance nationale à Champigny-sur-Marne, qui œuvre à la transmission de la mémoire et des valeurs de la Résistance en organisant de multiples initiatives, alliant culture, histoire et mémoire, de manière vivante et intergénérationnelle, à destination de tous les publics. Il conserve, enrichit et valorise une collection exceptionnelle de plus d'un million de pièces sur la Résistance française.

          Informations pratiques :

          Musée de la Résistance nationale, Site Aimé Césaire, 40 quai Victor Hugo – 94500 Champigny-sur-Marne

          Horaires et tarifs sur www.musee-resistance.com

          An@é

          L'UNESCO salue les objectifs ambitieux de l'Union africaine pour l’éducation

          2 mois 3 semaines ago
          Communiqué : L'UNESCO salue la décision de l'Union africaine de dédier l'année 2024 à l'éducation, ainsi que les objectifs ambitieux…Le Sommet des chefs d'État et de gouvernement de l'Union africaine à Addis-Abeba vient de déclarer officiellement l’année 2024 « Année de l'éducation », appelant tous les gouvernements à redoubler d’efforts en vue d’assurer une éducation de qualité pour tous.

          « Cette décision de l'Union africaine envoie un signal très fort en faveur de l’investissement dans l'éducation en tant que moteur du développement durable du continent et pour la prise en compte des besoins des jeunes générations. L'UNESCO, en tant qu'organisation chef de file des Nations unies pour l'éducation, est résolue à soutenir les efforts des États africains pour assurer l'universalité de l’enseignement primaire et secondaire , l'accès à un enseignement supérieur de qualité et des opportunités de recherche en Afrique », déclare Audrey Azoulay, Directrice générale de l'UNESCO.

          Des progrès significatifs ont été réalisés pour l'accès à l'éducation en Afrique au cours des dernières décennies.

          Selon le dernier Rapport mondial de suivi sur l'éducation 2023 de l'UNESCO, la population non scolarisée en Afrique subsaharienne aux niveaux primaire et secondaire a chuté de 44 % en 2000 à 29 % en 2020. . Au cours de cette même période, le taux d'alphabétisation des jeunes en Afrique subsaharienne est passé de 66 % à 77,5 % et le taux d'alphabétisation des adultes de 52,6 % à 64,3 %. 

          L'engagement des pays africains à assurer l'accès à une éducation de qualité pour tous les enfants est également mis en évidence dans un nouveau tableau de bord de l'UNESCO (en anglais) publié le 7 février.

          Ce dernier souligne que ces États se sont engagés à réduire les taux de non-scolarisation dans le primaire de 19 % en 2022 à 11 % d’ici à 2025. Ils se sont également engagés à garantir que 79 % des enseignants du pré-primaire et 85 % de ceux du primaire soient formés, ce qui est crucial compte tenu de la pénurie importante d'enseignants qualifiés sur le continent.

          Remédier au déficit de financement et à la pénurie d'enseignants

          Malgré ces progrès et ces engagements, l'Afrique compte toujours la plus grande population non scolarisée au monde : 98 millions d'enfants en âge d'être scolarisés ne vont pas à l'école. De plus, 9 enfants scolarisés sur 10 ne peuvent pas lire et comprendre un texte simple à l'âge de 10 ans. C'est pourquoi la décision de l'Union africaine de consacrer l'année 2024 à l'éducation revêt une importance capitale. Au cours de cette année, des solutions à deux défis majeurs seront examinés à travers le continent avec le soutien de l'UNESCO : le déficit de financement et la pénurie d'enseignants.

          D’après l'UNESCO, 77 milliards de dollars supplémentaires sont nécessaires chaque année pour que les pays africains atteignent leurs objectifs nationaux en matière d’éducation et fournissent une éducation de qualité pour tous. Malgré ce besoin de financements, l'aide au développement de l'éducation en Afrique subsaharienne a chuté de 23 % au cours de la dernière année enregistrée. Les élèves ont également besoin d'enseignants plus qualifiés : 15 millions d’entre eux doivent être recrutés d’ici 2030 pour atteindre l’objectif d’un enseignement primaire et secondaire universel en Afrique.

          Magic System lance un hymne pour promouvoir cette année dédiée à l’éducation

          L'ambassadeur de bonne volonté de l'UNESCO A'Salfo et son groupe ivoirien de renommée internationale, Magic System, ont lancé une nouvelle version de la chanson à succès du groupe « Magic in the Air » pour marquer le lancement de l’année de l’éducation de l'Union africaine. Intitulée « Education in the Air », la chanson a été réécrite pour promouvoir l'éducation en tant que levier essentiel pour façonner un avenir meilleur pour les personnes et les sociétés dans leur ensemble.

          « En travaillant avec la Fondation Magic System et en tant qu'ambassadeur de bonne volonté de l'UNESCO, je crois fermement que l'éducation à le pouvoir de transformer les vies et de créer un monde juste et pacifique. Il est temps pour nous tous de travailler ensemble afin de garantir que tous les apprenants s’épanouissent et réalisent leurs rêves. Avec la campagne mondiale ‘Education in the Air’, j'invite tout le monde à danser pour l'éducation », déclare A'Salfo.

          Le chanteur de Magic System, ambassadeur de bonne volonté de l'UNESCO depuis 2012, invite les fans du groupe à se filmer en train de danser sur la chanson revisitée, avec le hashtag #DanceForEducation. Les meilleurs vidéos de danse feront l'objet d'un clip qui sera lancé en mai pour célébrer la Journée de l'Afrique.

          Plus tôt ce mois-ci, la Directrice générale de l'UNESCO s'est rendue à Abidjan où elle a rencontré S.E. Alassane Ouattara, le Président de la Côte d'Ivoire, pour évoquer le soutien de l'UNESCO à l'éducation dans le pays à travers un programme de 45M$. A cette occasion, la Directrice générale a également rencontré A'Salfo et l'ensemble du groupe ivoirien Magic System, dans les locaux de leur Fondation, pour les remercier d'avoir créé cet hymne qui sensibilisera les citoyens aux enjeux liés à l’éducation.

          En savoir plus

          An@é

          Enseignement : qui a peur des robots conversationnels ?

          2 mois 3 semaines ago
          Philippe Meirieu, professeur émérite à l’université LUMIERE-Lyon 2 : Les débats suscités au début de l’année 2023 par l’arrivée de…

          Sans sous-estimer les performances techniques et le travail colossal qui ont permis la mise au point de ces « logiciels conversationnels », rappelons qu’ils fonctionnent sur un principe relativement simple. Ainsi, ChatGPT fabrique-t-il des textes mot après mot de telle manière que chacun d’entre eux soit suivi des occurrences statistiquement dominantes dans la gigantesque base de données identifiée par ses concepteurs (qui représente plus de 750 000 fois le volume de la Bible).

          Il n’est donc pas étonnant qu’il ne fournisse aucune référence : la référence renvoie, en effet, à un discours particulier – qui tranche avec les autres et dont la force ou l’originalité en font une expression remarquable –, alors que ChatGPT comptabilise et utilise (en un temps record) les propos les plus répandus dans la masse des données disponibles, en lissant leur formulation selon les règles dominantes du « bon usage ».

          On peut, bien sûr, s’amuser à mettre ChatGPT en difficulté, voire en échec, en recherchant les questions dont la formulation (ambiguë ou contradictoire) produit des réponses absurdes. Mais, n’en doutons pas : cela ne découragera personne d’utiliser un outil dont l’efficacité, en matière de collecte d’informations et de rédaction, est stupéfiante.

          Des textes « neutres » ?

          On peut donc comprendre que certains professeurs craignent qu’il exonère leurs élèves ou leurs étudiants de travaux de recherche et d’écriture, voire compromette la possibilité de toute évaluation.

          D’autres considèrent, à juste titre, que toute tentative d’interdiction en la matière restera vaine et préfèrent s’emparer de l’outil pour travailler avec leurs élèves ou leurs étudiants. Ils leur apprennent à poser des questions sous différentes formes pour comparer les réponses ; ils font confronter ces réponses avec celles des manuels et encyclopédies. Ils les aident aussi à repérer, dans les textes obtenus, les glissements sémantiques qui induisent des malentendus et compromettent la validité du propos : tautologies, définitions génériques, affirmations tellement générales qu’elles n’ont plus de sens, liste de faux synonymes que le robot agrège quand il faudrait les distinguer, contradictions explicites ou implicites à quelques lignes de distance, utilisation systématique des stéréotypes dominants, euphémisation prudente par l’usage de locutions comme « il se peut » qui dédouanent de tout engagement, etc.

          Ce travail, qui relève de la nécessaire formation à l’esprit critique, devrait être fait dans toutes les classes, de l’école primaire à l’université, et nul doute que les élèves et les étudiants en tireraient des bienfaits considérables : en termes de lucidité sur les productions de l’intelligence artificielle mais aussi en termes d’exigence pour leurs propres écrits.

          Quand on le mène, les intéressés constatent, la plupart du temps, que le texte produit par le robot est « neutre » (c’est, d’ailleurs, une revendication du robot luimême !) : mais de quelle « neutralité » s’agit-il ?

          En réalité, on découvre vite que le robot lisse toutes les aspérités, gomme les clivages ou les présente comme des oppositions formelles qui placent le lecteur dans la position de l’âne de Buridan. Il ne discerne pas les valeurs qui sous-tendent les différentes affirmations ou systèmes d’explication et qui nécessiteraient, pour être débusquées, la mise en oeuvre de ce que Jean Piaget nomme « l’abstraction réfléchissante » : l’identification de connaissances dont on décide délibérément de faire des objets de réflexion.

          Car le passage de la multiplicité de connaissances informatives à l’interrogation de l’une d’entre elles requiert, tout à la fois, un choix qui implique la personne et un questionnement qui engage la personne : pourquoi cela m’interpelle-t-il ? Qu’est-ce que ce fait ou cette opinion révèlent ? Qu’est-ce que je peux en dire qui ne soit pas écrit à l’avance ?

          Car, c’est bien là le critère : le robot fonctionne sur un implicite qui est au coeur de ses algorithmes et selon lequel la vérité est « le plus grand dénominateur commun » de tout ce qui est exprimé, sur un sujet défini, dans sa base de données.

          Sa « neutralité » est donc illusoire : c’est la neutralité des lieux communs.

          Et les lieux communs ne sont pas du tout « le commun » : les premiers renvoient à des régularités quantitatives (« ce qui est pensé par le plus grand nombre »), le second se construit en se demandant ce que nous pouvons penser ensemble pour dépasser la juxtaposition de nos points de vue individuels. Les premiers relèvent de données statistiques ; les seconds d’un travail de confrontation avec l’altérité qui nous permet d’accéder à ce qui nous rassemble au-delà – ou en deçà – de nos différences. Les premiers sont des « donnés » et on les constate ; les seconds requièrent un travail de confrontation au cours duquel chacun fait l’effort d’entendre ce que dit l’autre et de l’intégrer pour progresser avec lui vers quelque chose qui n’existe pas encore.

          C’est pourquoi il est si important de travailler avec les élèves et étudiants sur le statut des textes produits par les robots conversationnels et de se demander avec eux : « Sur quoi nous informent-ils réellement et que peut-on en attendre ? » On découvrira alors que, loin de nous permettre d’entrer dans l’intelligence des tensions et la compréhension des conflits pour les dépasser, ils les occultent. Plus encore : ils nous entraînent vers l’identification mortifère de la qualité et de la conformité, écartant résolument, en raison de leur mode de fonctionnement lui-même, l’expression de singularités capables de se rencontrer – quitte à se heurter – pour élaborer ensemble ce qui peut les rassembler.

          Un enjeu à la fois politique et pédagogique

          On voit ici que l’usage du robot conversationnel nous interroge, à la fois et solidairement, sur le plan politique et sur le plan pédagogique.

          Politiquement, il nous impose de renouer avec le sens profond de la délibération démocratique. Cette dernière, en effet, n’a rien à voir avec un sondage ou même une enquête dans lesquels le résultat préexiste à une démarche qui ne fait que le recueillir.

          La démocratie, au contraire, c’est la confrontation assumée des points de vue et des propositions pour « sortir par le haut » et – loin de toute « moyenne » préexistante – ouvrir des perspectives, voire construire des solutions, qui n’existaient pas auparavant et que seul un débat, dès lors qu’il est conduit avec le souci de n’exclure rien ni personne du cercle de ses préoccupations, a permis d’imaginer.

          Être démocrate, c’est affirmer ainsi simultanément :

          1) que tous les points de vue individuels ou partiels sont légitimes – il n’est donc pas question de leur interdire de s’exprimer – mais

          2) que l’intérêt collectif – qu’on peut nommer le « bien commun » dès lors que le collectif s’entend comme la prise en compte de tous les humains et du monde dans son ensemble – n’est pas réductible à la somme ou la moyenne de ces derniers : il se construit patiemment par un travail de dépassement des intérêts individuels.

          La démocratie, ce n’est nullement, en effet, la dictature des sondages, c’est le pari – peut-être insensé mais terriblement nécessaire pour nous laisser espérer une société apaisée – que les humains qui délibèrent ne sont pas des robots conversationnels qui calculent des moyennes ou s’en remettent à des rapports de force, mais des êtres qui s’engagent ensemble à trouver des solutions nouvelles…

          C’est pourquoi la pédagogie est si nécessaire à la démocratie : elle est ce travail, lent et patient, par lequel les adultes aident les enfants et les adolescents à se dégager de leur narcissisme et à renoncer au fantasme de la toute-puissance pour entrer en relation avec les autres et apprendre à « faire société ». Elle permet de découvrir que les autres existent aussi et que chacun et chacune peut engager avec eux une interlocution dont les résultats sont toujours radicalement imprévisibles puisqu’ils ne sont pas « calculés » par une quelconque machine mais créés par un engagement de toutes et tous qui se renouvelle à tout instant et relève, à proprement parler, de l’incalculable.

          L’émergence des robots conversationnels appelle donc à un surcroît de formation à la démocratie : une formation qui articule systématiquement l’aide à l’émergence de singularités capables de « penser par elles-mêmes » et la capacité à construire ensemble du commun.

          L’évaluation à reconstruire

          C’est pour cela que les robots conversationnels remettent si fortement en question la nature et le statut des évaluations scolaires et universitaires. Si le critère de ces dernières est la conformité à une norme qui interdit ou écarte – en les considérant comme des défauts à éliminer ou des scories à faire disparaître – toute expression singulière, il est clair que les enseignants doivent s’inquiéter : la tentation existera toujours, en effet, de faire appel à la machine car elle est évidemment, dans ce domaine, beaucoup plus performante que l’humain. Elle n’a aucun mal, en effet, à se conformer à une norme impersonnelle puisque, précisément, elle est construite pour éliminer toute singularité. À cet égard, les écrits tâtonnants de nos élèves et étudiants ne pourront jamais rivaliser avec elle.

          Il faudra donc, partout où cela n’est pas encore fait, changer complètement de paradigme : ne plus évaluer sur la conformité à un modèle standardisé impersonnel, mais évaluer sur un double critère : celui de l’originalité et celui de l’intériorisation par les élèves et étudiants de l’exigence de précision, de justesse et de vérité. Deux critères solidaires : sans le premier – l’originalité –, c’est le robot et la mécanisation de l’humain qui l’emportent, sans le second – l’exigence –, l’originalité aboutit à l’impossibilité de toute communication et, à terme, à l’atomisation d’une société réduite au mouvement brownien de sujets solipsistes dans un bocal hermétique.

          C’est pourquoi il est particulièrement intéressant d’utiliser les robots conversationnels pour faire émerger de la singularité à partir de la norme : on peut ainsi leur faire produire des brouillons à compléter et personnaliser, ou encore à traduire sous d’autres formes textuelles, graphiques ou visuelles.

          On articule alors le souci d’une collecte d’informations pour laquelle les robots sont très efficaces (d’autant plus quand on utilise ceux qui formulent automatiquement de nouvelles questions permettant d’approfondir leurs réponses) avec une écriture singulière qui se ressaisit de ces informations, les réinscrit dans un récit ou un texte, leur donne vie, de manière certes moins parfaite – en réalité, moins « lisse » – que le robot, mais qui témoigne d’une démarche engagée, d’une construction personnelle nourrie par un souci d’aller toujours plus loin, vers toujours plus d’exigence, en quête sans cesse de nouveaux approfondissements, et que jamais ne pourra combler une quelconque machine, même dotée d’une mémoire infinie.

          Désir de savoir et désir d’apprendre

          Car, n’en doutons pas : le danger majeur des robots conversationnels n’est donc pas dans la fraude qu’ils autoriseraient mais bien plutôt dans le rapport aux connaissances qu’ils promeuvent.

          En effet, conçus pour donner le sentiment de parler à un humain (l’élève qui l’utilise peut croire dialoguer avec un professeur), ils inversent en réalité complètement le sens de la relation pédagogique maître-élève : cette dernière, en effet, ne renvoie pas à un simple échange de connaissances qui passeraient, en classe, d’un cerveau à un autre, elle est porteuse d’un « appel d’air », d’une invitation à ne jamais se satisfaire de ce qui nous est donné et de se mettre en marche pour aller soi-même toujours plus loin afin, que comme l’expliquait Jean Jaurès dans son célèbre « Discours sur le Laïque », l’élève « découvre toujours une chose à expliquer sous la chose expliquée. Comme l’onde sous l’onde en une mer sans fond. » (2)

          Voilà l’enjeu essentiel à nos yeux : bien plus encore que les traditionnels moteurs de recherche, les robots conversationnels comblent, en effet, le désir de savoir et tuent le désir d’apprendre. Ils donnent des réponses immédiates « objectives » et abolissent ainsi la dynamique du questionnement. Ils produisent des certitudes qui enkystent la pensée… Tout le contraire ce qui incombe au professeur : susciter des interrogations pour libérer des préjugés.

          Or, plus que jamais, au temps du matraquage publicitaire, des réseaux sociaux, des slogans populistes et des théories du complot, il importe de déverrouiller l’esprit de nos élèves et de nos étudiants. Comme le disait le pédagogue Fernand Oury, « il est temps de donner aux enfants d’aujourd’hui ce qui leur manque le plus : le manque. » Il n’y a point ici, évidemment, un éloge de la pauvreté : trop d’enfants et d’adolescents ne disposent pas des conditions matérielles indispensables pour effectuer sereinement leur scolarité. Fernand Oury évoque un autre manque : trop d’entre eux, en effet, sont dans le trop-plein, enfermés dans des opinions et des croyances qui sont devenues, pour eux, des marqueurs identitaires.

          Inutile donc, pour les professeurs, de tenter de concurrencer les robots conversationnels en comblant leurs élèves et étudiants de connaissances dont ils se croient déjà comblés.

          Au mieux, ces nouvelles certitudes viendront se juxtaposer à celles qui étaient déjà là. Au pire, elles seront vécues comme de dangereuses menaces. L’essentiel est bien plutôt de leur faire découvrir les vertus du manque où s’origine le désir d’apprendre.

          Et cette découverte n’est possible que dans la rencontre d’un savoir vivant, habité, dans son énonciation même, par une exigence tâtonnante qui assume son humanité, avec sa part de questionnement et de doute, ses inquiétudes et ses hésitations, sa quête d’intelligibilité et de justesse à la fois.

          Équilibre difficile, en effet, entre le souci de se faire comprendre et celui d’être au plus près de la vérité. Équilibre jamais donné à l’avance et qui se construit dans un engagement lucide et déterminé associé à une attention constante aux personnes dans leur résistance-même à l’enseignement qu’on leur prodigue. Équilibre que seul un humain en situation peut parvenir à incarner et dont il peut témoigner auprès d’autres humains.

          Un sujet, en effet, ne s’engage dans les apprentissages que s’il rencontre un savoir qui ne s’impose pas comme un dogme mais s’offre comme un chemin, un chemin qui laisse entrevoir bien plus de promesses de satisfactions futures que les certitudes du présent.

          Ce savoir, c’est celui du professeur, bien sûr, dès lors qu’il sait en faire un objet de découverte collective dans la classe. Mais c’est aussi celui que nos élèves et étudiants peuvent rencontrer quand on les met en situation d’enquête et qu’on les envoie interroger l’artisan du quartier ou le fonctionnaire municipal, les anciens du village ou les scientifiques de l’université… avant de découvrir que les « pierres vives » sont aussi dans les bibliothèques.

          Car c’est avec des paroles vivantes qu’ils pourront oser la leur et créer leurs propres écrits. Pour autant, bien sûr, qu’ils soient accompagnés rigoureusement dans leur démarche et qu’on leur fasse découvrir, tout au long de leur scolarité, des textes où entrevoir – à mille lieues des compilations anonymes des robots, même les plus performants – cette trace, inquiète et exigeante à la fois, qui signe la présence d’un être humain dont ils pourront dire, peut-être, « mon semblable, mon frère ».

          Auteur : Philippe Meirieu, professeur émérite à l’université LUMIERE-Lyon 2

          Conférence du 15 février en Lot-et-Garonne

          (1) Voir, en particulier https://chat.bloombot.ai qui donne à voir comment fonctionne le robot et termine toute réponse par une question permettant un approfondissement.

          (2) « Pour la Laïque », discours du citoyen Jaurès devant la chambre des députés française, janvier 1910. Jaurès cite, pour illustrer son propos, un vers de Victor Hugo. http://www.miscellanees.com/j/jaures01.htm

          Ce texte a été publié dans la revue CEMEACTION ainsi que ans la revue CURSEURS (janvier 2024)

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          • Intelligence artificielle
          • Apprentissages
          • Enseigner et apprendre
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          • Apprendre
          • ChatGPT
            An@é

            Enseignement : qui a peur des robots conversationnels ?

            2 mois 3 semaines ago
            Philippe Meirieu, professeur émérite à l’université LUMIERE-Lyon 2 : Les débats suscités au début de l’année 2023 par l’arrivée de…

            Sans sous-estimer les performances techniques et le travail colossal qui ont permis la mise au point de ces « logiciels conversationnels », rappelons qu’ils fonctionnent sur un principe relativement simple. Ainsi, ChatGPT fabrique-t-il des textes mot après mot de telle manière que chacun d’entre eux soit suivi des occurrences statistiquement dominantes dans la gigantesque base de données identifiée par ses concepteurs (qui représente plus de 750 000 fois le volume de la Bible).

            Il n’est donc pas étonnant qu’il ne fournisse aucune référence : la référence renvoie, en effet, à un discours particulier – qui tranche avec les autres et dont la force ou l’originalité en font une expression remarquable –, alors que ChatGPT comptabilise et utilise (en un temps record) les propos les plus répandus dans la masse des données disponibles, en lissant leur formulation selon les règles dominantes du « bon usage ».

            On peut, bien sûr, s’amuser à mettre ChatGPT en difficulté, voire en échec, en recherchant les questions dont la formulation (ambiguë ou contradictoire) produit des réponses absurdes. Mais, n’en doutons pas : cela ne découragera personne d’utiliser un outil dont l’efficacité, en matière de collecte d’informations et de rédaction, est stupéfiante.

            Des textes « neutres » ?

            On peut donc comprendre que certains professeurs craignent qu’il exonère leurs élèves ou leurs étudiants de travaux de recherche et d’écriture, voire compromette la possibilité de toute évaluation.

            D’autres considèrent, à juste titre, que toute tentative d’interdiction en la matière restera vaine et préfèrent s’emparer de l’outil pour travailler avec leurs élèves ou leurs étudiants. Ils leur apprennent à poser des questions sous différentes formes pour comparer les réponses ; ils font confronter ces réponses avec celles des manuels et encyclopédies. Ils les aident aussi à repérer, dans les textes obtenus, les glissements sémantiques qui induisent des malentendus et compromettent la validité du propos : tautologies, définitions génériques, affirmations tellement générales qu’elles n’ont plus de sens, liste de faux synonymes que le robot agrège quand il faudrait les distinguer, contradictions explicites ou implicites à quelques lignes de distance, utilisation systématique des stéréotypes dominants, euphémisation prudente par l’usage de locutions comme « il se peut » qui dédouanent de tout engagement, etc.

            Ce travail, qui relève de la nécessaire formation à l’esprit critique, devrait être fait dans toutes les classes, de l’école primaire à l’université, et nul doute que les élèves et les étudiants en tireraient des bienfaits considérables : en termes de lucidité sur les productions de l’intelligence artificielle mais aussi en termes d’exigence pour leurs propres écrits.

            Quand on le mène, les intéressés constatent, la plupart du temps, que le texte produit par le robot est « neutre » (c’est, d’ailleurs, une revendication du robot luimême !) : mais de quelle « neutralité » s’agit-il ?

            En réalité, on découvre vite que le robot lisse toutes les aspérités, gomme les clivages ou les présente comme des oppositions formelles qui placent le lecteur dans la position de l’âne de Buridan. Il ne discerne pas les valeurs qui sous-tendent les différentes affirmations ou systèmes d’explication et qui nécessiteraient, pour être débusquées, la mise en oeuvre de ce que Jean Piaget nomme « l’abstraction réfléchissante » : l’identification de connaissances dont on décide délibérément de faire des objets de réflexion.

            Car le passage de la multiplicité de connaissances informatives à l’interrogation de l’une d’entre elles requiert, tout à la fois, un choix qui implique la personne et un questionnement qui engage la personne : pourquoi cela m’interpelle-t-il ? Qu’est-ce que ce fait ou cette opinion révèlent ? Qu’est-ce que je peux en dire qui ne soit pas écrit à l’avance ?

            Car, c’est bien là le critère : le robot fonctionne sur un implicite qui est au coeur de ses algorithmes et selon lequel la vérité est « le plus grand dénominateur commun » de tout ce qui est exprimé, sur un sujet défini, dans sa base de données.

            Sa « neutralité » est donc illusoire : c’est la neutralité des lieux communs.

            Et les lieux communs ne sont pas du tout « le commun » : les premiers renvoient à des régularités quantitatives (« ce qui est pensé par le plus grand nombre »), le second se construit en se demandant ce que nous pouvons penser ensemble pour dépasser la juxtaposition de nos points de vue individuels. Les premiers relèvent de données statistiques ; les seconds d’un travail de confrontation avec l’altérité qui nous permet d’accéder à ce qui nous rassemble au-delà – ou en deçà – de nos différences. Les premiers sont des « donnés » et on les constate ; les seconds requièrent un travail de confrontation au cours duquel chacun fait l’effort d’entendre ce que dit l’autre et de l’intégrer pour progresser avec lui vers quelque chose qui n’existe pas encore.

            C’est pourquoi il est si important de travailler avec les élèves et étudiants sur le statut des textes produits par les robots conversationnels et de se demander avec eux : « Sur quoi nous informent-ils réellement et que peut-on en attendre ? » On découvrira alors que, loin de nous permettre d’entrer dans l’intelligence des tensions et la compréhension des conflits pour les dépasser, ils les occultent. Plus encore : ils nous entraînent vers l’identification mortifère de la qualité et de la conformité, écartant résolument, en raison de leur mode de fonctionnement lui-même, l’expression de singularités capables de se rencontrer – quitte à se heurter – pour élaborer ensemble ce qui peut les rassembler.

            Un enjeu à la fois politique et pédagogique

            On voit ici que l’usage du robot conversationnel nous interroge, à la fois et solidairement, sur le plan politique et sur le plan pédagogique.

            Politiquement, il nous impose de renouer avec le sens profond de la délibération démocratique. Cette dernière, en effet, n’a rien à voir avec un sondage ou même une enquête dans lesquels le résultat préexiste à une démarche qui ne fait que le recueillir.

            La démocratie, au contraire, c’est la confrontation assumée des points de vue et des propositions pour « sortir par le haut » et – loin de toute « moyenne » préexistante – ouvrir des perspectives, voire construire des solutions, qui n’existaient pas auparavant et que seul un débat, dès lors qu’il est conduit avec le souci de n’exclure rien ni personne du cercle de ses préoccupations, a permis d’imaginer.

            Être démocrate, c’est affirmer ainsi simultanément :

            1) que tous les points de vue individuels ou partiels sont légitimes – il n’est donc pas question de leur interdire de s’exprimer – mais

            2) que l’intérêt collectif – qu’on peut nommer le « bien commun » dès lors que le collectif s’entend comme la prise en compte de tous les humains et du monde dans son ensemble – n’est pas réductible à la somme ou la moyenne de ces derniers : il se construit patiemment par un travail de dépassement des intérêts individuels.

            La démocratie, ce n’est nullement, en effet, la dictature des sondages, c’est le pari – peut-être insensé mais terriblement nécessaire pour nous laisser espérer une société apaisée – que les humains qui délibèrent ne sont pas des robots conversationnels qui calculent des moyennes ou s’en remettent à des rapports de force, mais des êtres qui s’engagent ensemble à trouver des solutions nouvelles…

            C’est pourquoi la pédagogie est si nécessaire à la démocratie : elle est ce travail, lent et patient, par lequel les adultes aident les enfants et les adolescents à se dégager de leur narcissisme et à renoncer au fantasme de la toute-puissance pour entrer en relation avec les autres et apprendre à « faire société ». Elle permet de découvrir que les autres existent aussi et que chacun et chacune peut engager avec eux une interlocution dont les résultats sont toujours radicalement imprévisibles puisqu’ils ne sont pas « calculés » par une quelconque machine mais créés par un engagement de toutes et tous qui se renouvelle à tout instant et relève, à proprement parler, de l’incalculable.

            L’émergence des robots conversationnels appelle donc à un surcroît de formation à la démocratie : une formation qui articule systématiquement l’aide à l’émergence de singularités capables de « penser par elles-mêmes » et la capacité à construire ensemble du commun.

            L’évaluation à reconstruire

            C’est pour cela que les robots conversationnels remettent si fortement en question la nature et le statut des évaluations scolaires et universitaires. Si le critère de ces dernières est la conformité à une norme qui interdit ou écarte – en les considérant comme des défauts à éliminer ou des scories à faire disparaître – toute expression singulière, il est clair que les enseignants doivent s’inquiéter : la tentation existera toujours, en effet, de faire appel à la machine car elle est évidemment, dans ce domaine, beaucoup plus performante que l’humain. Elle n’a aucun mal, en effet, à se conformer à une norme impersonnelle puisque, précisément, elle est construite pour éliminer toute singularité. À cet égard, les écrits tâtonnants de nos élèves et étudiants ne pourront jamais rivaliser avec elle.

            Il faudra donc, partout où cela n’est pas encore fait, changer complètement de paradigme : ne plus évaluer sur la conformité à un modèle standardisé impersonnel, mais évaluer sur un double critère : celui de l’originalité et celui de l’intériorisation par les élèves et étudiants de l’exigence de précision, de justesse et de vérité. Deux critères solidaires : sans le premier – l’originalité –, c’est le robot et la mécanisation de l’humain qui l’emportent, sans le second – l’exigence –, l’originalité aboutit à l’impossibilité de toute communication et, à terme, à l’atomisation d’une société réduite au mouvement brownien de sujets solipsistes dans un bocal hermétique.

            C’est pourquoi il est particulièrement intéressant d’utiliser les robots conversationnels pour faire émerger de la singularité à partir de la norme : on peut ainsi leur faire produire des brouillons à compléter et personnaliser, ou encore à traduire sous d’autres formes textuelles, graphiques ou visuelles.

            On articule alors le souci d’une collecte d’informations pour laquelle les robots sont très efficaces (d’autant plus quand on utilise ceux qui formulent automatiquement de nouvelles questions permettant d’approfondir leurs réponses) avec une écriture singulière qui se ressaisit de ces informations, les réinscrit dans un récit ou un texte, leur donne vie, de manière certes moins parfaite – en réalité, moins « lisse » – que le robot, mais qui témoigne d’une démarche engagée, d’une construction personnelle nourrie par un souci d’aller toujours plus loin, vers toujours plus d’exigence, en quête sans cesse de nouveaux approfondissements, et que jamais ne pourra combler une quelconque machine, même dotée d’une mémoire infinie.

            Désir de savoir et désir d’apprendre

            Car, n’en doutons pas : le danger majeur des robots conversationnels n’est donc pas dans la fraude qu’ils autoriseraient mais bien plutôt dans le rapport aux connaissances qu’ils promeuvent.

            En effet, conçus pour donner le sentiment de parler à un humain (l’élève qui l’utilise peut croire dialoguer avec un professeur), ils inversent en réalité complètement le sens de la relation pédagogique maître-élève : cette dernière, en effet, ne renvoie pas à un simple échange de connaissances qui passeraient, en classe, d’un cerveau à un autre, elle est porteuse d’un « appel d’air », d’une invitation à ne jamais se satisfaire de ce qui nous est donné et de se mettre en marche pour aller soi-même toujours plus loin afin, que comme l’expliquait Jean Jaurès dans son célèbre « Discours sur le Laïque », l’élève « découvre toujours une chose à expliquer sous la chose expliquée. Comme l’onde sous l’onde en une mer sans fond. » (2)

            Voilà l’enjeu essentiel à nos yeux : bien plus encore que les traditionnels moteurs de recherche, les robots conversationnels comblent, en effet, le désir de savoir et tuent le désir d’apprendre. Ils donnent des réponses immédiates « objectives » et abolissent ainsi la dynamique du questionnement. Ils produisent des certitudes qui enkystent la pensée… Tout le contraire ce qui incombe au professeur : susciter des interrogations pour libérer des préjugés.

            Or, plus que jamais, au temps du matraquage publicitaire, des réseaux sociaux, des slogans populistes et des théories du complot, il importe de déverrouiller l’esprit de nos élèves et de nos étudiants. Comme le disait le pédagogue Fernand Oury, « il est temps de donner aux enfants d’aujourd’hui ce qui leur manque le plus : le manque. » Il n’y a point ici, évidemment, un éloge de la pauvreté : trop d’enfants et d’adolescents ne disposent pas des conditions matérielles indispensables pour effectuer sereinement leur scolarité. Fernand Oury évoque un autre manque : trop d’entre eux, en effet, sont dans le trop-plein, enfermés dans des opinions et des croyances qui sont devenues, pour eux, des marqueurs identitaires.

            Inutile donc, pour les professeurs, de tenter de concurrencer les robots conversationnels en comblant leurs élèves et étudiants de connaissances dont ils se croient déjà comblés.

            Au mieux, ces nouvelles certitudes viendront se juxtaposer à celles qui étaient déjà là. Au pire, elles seront vécues comme de dangereuses menaces. L’essentiel est bien plutôt de leur faire découvrir les vertus du manque où s’origine le désir d’apprendre.

            Et cette découverte n’est possible que dans la rencontre d’un savoir vivant, habité, dans son énonciation même, par une exigence tâtonnante qui assume son humanité, avec sa part de questionnement et de doute, ses inquiétudes et ses hésitations, sa quête d’intelligibilité et de justesse à la fois.

            Équilibre difficile, en effet, entre le souci de se faire comprendre et celui d’être au plus près de la vérité. Équilibre jamais donné à l’avance et qui se construit dans un engagement lucide et déterminé associé à une attention constante aux personnes dans leur résistance-même à l’enseignement qu’on leur prodigue. Équilibre que seul un humain en situation peut parvenir à incarner et dont il peut témoigner auprès d’autres humains.

            Un sujet, en effet, ne s’engage dans les apprentissages que s’il rencontre un savoir qui ne s’impose pas comme un dogme mais s’offre comme un chemin, un chemin qui laisse entrevoir bien plus de promesses de satisfactions futures que les certitudes du présent.

            Ce savoir, c’est celui du professeur, bien sûr, dès lors qu’il sait en faire un objet de découverte collective dans la classe. Mais c’est aussi celui que nos élèves et étudiants peuvent rencontrer quand on les met en situation d’enquête et qu’on les envoie interroger l’artisan du quartier ou le fonctionnaire municipal, les anciens du village ou les scientifiques de l’université… avant de découvrir que les « pierres vives » sont aussi dans les bibliothèques.

            Car c’est avec des paroles vivantes qu’ils pourront oser la leur et créer leurs propres écrits. Pour autant, bien sûr, qu’ils soient accompagnés rigoureusement dans leur démarche et qu’on leur fasse découvrir, tout au long de leur scolarité, des textes où entrevoir – à mille lieues des compilations anonymes des robots, même les plus performants – cette trace, inquiète et exigeante à la fois, qui signe la présence d’un être humain dont ils pourront dire, peut-être, « mon semblable, mon frère ».

            Auteur : Philippe Meirieu, professeur émérite à l’université LUMIERE-Lyon 2

            Conférence du 15 février en Lot-et-Garonne

            (1) Voir, en particulier https://chat.bloombot.ai qui donne à voir comment fonctionne le robot et termine toute réponse par une question permettant un approfondissement.

            (2) « Pour la Laïque », discours du citoyen Jaurès devant la chambre des députés française, janvier 1910. Jaurès cite, pour illustrer son propos, un vers de Victor Hugo. http://www.miscellanees.com/j/jaures01.htm

            Ce texte a été publié dans la revue CEMEACTION ainsi que ans la revue CURSEURS (janvier 2024)

            • Enjeux et évolutions
            • Intelligence artificielle
            • Apprentissages
            • Enseigner et apprendre
            • Vie scolaire et sociale
            • Apprendre
            • ChatGPT
              An@é

              Un kit de développement de l'esprit critique pour les élèves de 9 à 11 ans

              2 mois 3 semaines ago
              Ce kit, à l'initiative de la ville de Bordeaux qui a mis l'éducation au coeur de ses priorités. Il est…

              Les enseignant.e.s et leurs élèves ont utilisé ce kit pendant les années scolaires 2019-20 et 2020-21 et ont transmis des retours enthousiastes de son usage. Leurs retours ont également permis d’apporter quelques modifications pour que son contenu soit tout à fait adapté aux usages en classe.

              Ce kit a obtenu  le Prix Territoria d’Or en 2020 dans la catégorie Citoyenneté / Civisme qui récompense les actions territoriales innovantes. Il est disponible en version dématérialisée et libre de droits.

               

              Extrait : Avant-propos :

              "Chaque jour nous sommes submergés de nouvelles, certaines choisies, d’autres reçues contre son gré.

              Chez soi, devant son téléviseur ou son ordinateur, dans les rues et les transports,  l’information est omniprésente. Depuis  l’essor du  numérique,  cette  masse  de  contenu  ne  cesse  de  se multiplier. Aujourd’hui, parce que chacun est libre de proposer du contenu et de partager ses idées sur le net, info et infox se mélangent dans un flux informatif de plus en plus déchaîné et dans lequel il est de plus en plus facile de se noyer.

              Le phénomène est tel qu’une récente étude révèle que 46% des français déclarent être confrontés au moins une fois par semaine (voire plus) à une « fake  news  / infox »(1). Il parait donc essentiel et urgent d’éduquer et de former nos enfants à s’en défendre, et faire de ces citoyens en devenir, des adultes conscients, avertis et responsables.

              Cette ambition doit être partagée par l’ensemble des acteurs  éducatifs qui participent  à la vie de l’enfant : la famille bien sûr, mais également l’école et les espaces de loisirs, les collectivités territoriales ainsi que tout autre partenaire qui contribue au développement et à l’épanouissement de l’enfant. C’est un travail ambitieux, qui en raison de sa transversalité doit se conjuguer avec l’ensemble des apprentissages  formels et informels de l’enfant.

              L’Etat tente  de se saisir de cette épineuse question depuis plusieurs  années. Dès 1983, le CLEMI (Centre  pour   l’Education   aux   médias   et   à   l’information)  est  créé  pour  le  ministère de l’Education Nationale qui inscrit officiellement en 2013 l’éducation aux médias et à l’information (EMI) dans la Loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’Ecole de la République (2) et qui l’identifie en 2015 comme un des axes fondamentaux du Parcours citoyen de l’élève.

              Depuis, le Conseil supérieur des programmes travaille à des orientations afin d’accompagner les équipes pédagogiques dans la mise en œuvre de tels enseignements  dès le cycle 2. Plus récemment, et suite aux scandales qui ont ébranlé la récente actualité politique, deux nouvelles lois ont été adoptées pour lutter contre la manipulation de l’information et endiguer la diffusion d’infox pendant  les périodes de campagne électorale (3). Enfin, le Ministère de  l’Éducation  Nationale  de  la Jeunesse  et  des  Sports  travaille à l’élaboration d’un guide sur l’enseignement de l’EMI, à destination des professeurs, dès le primaire et décliné par niveau scolaire(4).

              Cette mutation et multiplication des canaux d’informations implique une transformation du métier de journaliste. Hier vérificateur et relayeur d’informations, il joue aujourd’hui un second nouveau rôle : déconstruire  les infox.

              Ces professionnels  qui  baignaient  déjà  dans un contexte d’urgence pour répondre  au besoin  d’immédiateté  de la société, ne doivent plus seulement  traduire des faits en informations mais également prouver et expliquer en quoi certaines nouvelles sont fausses. Une nouvelle charge de travail indispensable pour sauver notre démocratie et le métier de journaliste.

              Accompagner les acteurs éducatifs est l’objectif de ce programme. Aider les enfants à développer leur sens critique est un objectif ambitieux mais réaliste qui doit être poursuivi  dès le plus jeune âge. Adapté à un public de cycle 3, ce kit se veut avant tout ludique et bienveillant. Nous espérons que cette ressource saura répondre à vos attentes.

              Excellente lecture !"

              1 Baromètre 2019 de la confiance des français en les médias – Kantar Public et Kantar Média pour la Croix.

              2  Loi n°2013-595  du 8 juillet 2013 d’orientation et de  programmation  pour la refondation  de  l’Ecole de  la

              République.

              3 Loi organique  n°2018-1201 et loi n°2018-1202 du 22 décembre 2018 relatives à la lutte contre la manipulation de l’information

              4 Prévu en janvier 2022. Audition d’Edouard  Geoffay (22/11/21), Directeur général de l’enseignement scolaire

              pour la Commission Bronner « Les lumières à l’ère numérique » .

              Des séances pédagogiques 15 séances pédagogiques  qui se veulent proches de la réalité des enfants.  

              Ces différentes propositions sont des outils qui s’inspirent parfois de démarches et ressources existantes. Sentez-vous libres de vous en saisir, en totalité ou en partie, et de les adapter à vos publics et/ou aux problématiques particulières auxquelles vous êtes confrontés.

              Pour chacune d’entre elles, vous trouverez le détail :

              - de ou des objectif(s) poursuivi(s),

              - des  compétences  travaillées dans le cadre du socle commun de connaissances, de compétences et de culture et des programmes,

              - de la durée de chaque séance,

              - du matériel nécessaire,

              - du déroulement possible de la séance.

              Il est disponible en version dématérialisée et libre de droits sur simple demande à  ecoles@mairie- bordeaux.fr

              Des ressources clés en main qui peuvent notamment permettre d’aborder les fondamentaux de l’éducation aux médias et à l’information dans le cadre de la semaine de la presse et des médias qui se déroulera du 18 au 23 mars

              « L’info sur tous les fronts » 35e Semaine de la presse et des médias dans l’Ecole

              • Education aux médias
              • Ecole élémentaire
              • Culture numérique
              • Littératie numérique
              • Médias
              • Acteurs de leducation
              • Institutions
              • Parents
              • Enseignants
              • Collectivités
              • Chercheurs
                Laurissergues Michelle

                Un kit de développement de l'esprit critique pour les élèves de 9 à 11 ans

                2 mois 3 semaines ago
                Ce kit est  le  résultat  d’un travail collectif, du  partage d’expertises et  d’expériences  de différents partenaires, et qui a su…

                Les enseignant.e.s et leurs élèves ont utilisé ce kit pendant les années scolaires 2019-20 et 2020-21 et ont transmis des retours enthousiastes de son usage. Leurs retours ont également permis d’apporter quelques modifications pour que son contenu soit tout à fait adapté aux usages en classe.

                Ce kit a obtenu  le Prix Territoria d’Or en 2020 dans la catégorie Citoyenneté / Civisme qui récompense les actions territoriales innovantes. Il est disponible en version dématérialisée et libre de droits.

                 

                Extrait de l'avant-propos :

                "Chaque jour nous sommes submergés de nouvelles, certaines choisies, d’autres reçues contre son gré.

                Chez soi, devant son téléviseur ou son ordinateur, dans les rues et les transports, l’information est omniprésente. Depuis  l’essor du  numérique,  cette  masse  de  contenu  ne  cesse  de  se multiplier. Aujourd’hui, parce que chacun est libre de proposer du contenu et de partager ses idées sur le net, info et infox se mélangent dans un flux informatif de plus en plus déchaîné et dans lequel il est de plus en plus facile de se noyer. Le phénomène est tel qu’une récente étude révèle que 46% des français déclarent être confrontés au moins une fois par semaine (voire plus) à une « fake  news  / infox »1. Il parait donc essentiel et urgent d’éduquer et de former nos enfants à s’en défendre, et faire de ces citoyens en devenir, des adultes conscients, avertis et responsables.

                Cette ambition doit être partagée par l’ensemble des acteurs  éducatifs qui participent  à la vie de l’enfant : la famille bien sûr, mais également l’école et les espaces de loisirs, les collectivités territoriales ainsi que tout autre partenaire qui contribue au développement et à l’épanouissement de l’enfant.

                C’est un travail ambitieux, qui en raison de sa transversalité doit se conjuguer avec l’ensemble des apprentissages  formels et informels de l’enfant.

                L’Etat tente  de se saisir de cette épineuse question depuis plusieurs  années. Dès 1983, le CLEMI (Centre  pour   l’Education   aux   médias   et   à   l’information)  est  créé  pour  le  ministère de l’Education Nationale qui inscrit officiellement en 2013 l’éducation aux médias et à l’information (EMI) dans la Loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’Ecole de la République2 et qui l’identifie en 2015 comme un des axes fondamentaux du Parcours citoyen de l’élève.

                Depuis, le Conseil supérieur des programmes travaille à des orientations afin d’accompagner les équipes pédagogiques dans la mise en œuvre de tels enseignements  dès le cycle 2. Plus récemment, et suite aux scandales qui ont ébranlé la récente actualité politique, deux nouvelles lois ont été adoptées pour lutter contre la manipulation de l’information et endiguer la diffusion d’infox pendant  les périodes de campagne électorale3. Enfin, le Ministère de  l’Éducation  Nationale  de  la Jeunesse  et  des  Sports  travaille à l’élaboration d’un guide sur l’enseignement de l’EMI, à destination des professeurs, dès le primaire et décliné par niveau scolaire4.

                Cette mutation et multiplication des canaux d’informations implique une transformation du métier de journaliste. Hier vérificateur et relayeur d’informations, il joue aujourd’hui un second nouveau rôle : déconstruire  les infox.

                Ces professionnels qui  baignaient déjà dans un contexte  d’urgence pour répondre au besoin d’immédiateté de la société, ne doivent plus seulement traduire des faits en informations mais également prouver et expliquer en quoi certaines nouvelles sont fausses. Une nouvelle charge de travail indispensable pour sauver notre démocratie et le métier de journaliste. Accompagner les acteurs éducatifs est l’objectif de ce programme.

                Aider les enfants à développer leur sens critique est un objectif ambitieux mais réaliste qui doit être poursuivi dès le plus jeune âge. Adapté à un public de cycle 3, ce kit se veut avant tout ludique et bienveillant."

                Des séances pédagogiques 15 séances pédagogiques  qui se veulent proches de la réalité des enfants.  

                Ces différentes propositions sont des outils qui s’inspirent parfois de démarches et ressources existantes. Sentez-vous libres de vous en saisir, en totalité ou en partie, et de les adapter à vos publics et/ou aux problématiques particulières auxquelles vous êtes confrontés.

                Pour chacune d’entre elles, vous trouverez le détail :

                - de ou des objectif(s) poursuivi(s),

                - des  compétences  travaillées dans le cadre du socle commun de connaissances, de compétences et de culture et des programmes,

                - de la durée de chaque séance,

                - du matériel nécessaire,

                - du déroulement possible de la séance.

                Il est disponible en version dématérialisée et libre de droits sur simple demande à  ecoles@mairie- bordeaux.fr

                Des ressources clés en main qui peuvent notamment permettre d’aborder les fondamentaux de l’éducation aux médias et à l’information dans le cadre de la semaine de la presse et des médias qui se déroulera du 18 au 23 mars

                « L’info sur tous les fronts » 35e Semaine de la presse et des médias dans l’Ecole

                • Education aux médias
                • Ecole élémentaire
                • Culture numérique
                • Littératie numérique
                • Médias
                • Acteurs de leducation
                • Institutions
                • Parents
                • Enseignants
                • Collectivités
                • Chercheurs
                  Laurissergues Michelle

                  Interview : Corentin Apparailly, altiste et compositeur

                  2 mois 4 semaines ago
                  Corentin Apparailly débute la musique dès l’âge de quatre ans. De formation altiste, il a été admis à l’unanimité au…

                  Pourtant, Corentin Apparailly a décidé de poursuivre une autre voie, celle de la composition. A vingt-neuf ans, il a composé une quinzaine de pièces. En 2023, il a obtenu le Prix des Arts de l’Académie d’Occitanie.

                  Vous choisissez cinq ans après la création du Quatuor Arod de devenir compositeur. Ce choix est couronné rapidement du Prix de la fiction au Festival du court-métrage de Clermont-Ferrand.

                  J’ai toujours composé de la musique depuis que je suis enfant. J’ai commencé par des chansons. J’ai débuté l’alto assez tôt. Mon père est altiste à l’Orchestre du Capitole de Toulouse, j’allais souvent à la Halle aux grains pour écouter les concerts. Très tôt, j’ai voulu écrire mes propres pièces, tout comme j’écrivais des petits bouts de livres. J’étais aussi inspiré par les musiques de films. Quand j’ai commencé le Quatuor Arod, c’était au départ un coup de foudre artistique avec le premier violon Jordan Victoria.

                  Ça a pris une place prépondérante dans ma vie pendant quelques années mais j’ai toujours continué à composer. Au bout de cinq ans, après le Prix du concours international de l’ARD qui consacrait notre groupe, j’ai pensé que c’était le moment de me réaligner sur ma passion première, la création. J’avais toujours l’amour de la musique classique et l’amour de la musique de films.

                  J’ai obtenu un Prix du Festival du court-métrage, j’ai pu travailler avec l’Orchestre National d’Auvergne à cette occasion. J’ai adoré ce travail avec les musiciens parce que j’ai été musicien et il y avait une connexion évidente. Mais pour la musique de films, il y a beaucoup de contraintes même si c’est amusant d’écrire pour les images. On n’est pas maître de la forme de ce qu’on écrit. Si le montage change, il faut couper la musique. Si une scène est rallongée ou écourtée, c’est le réalisateur qui a le final cut. Et aussi ce qui me gênait c’est de ne pas pouvoir écrire de la façon aussi riche comme je l’aurais souhaitée.

                  J’aime bien écrire des éléments assez fournis et donner de la matière aux musiciens. Pour le moment aussi mais ça peut changer, il y a beaucoup de musiques d’ambiance, forcément, je m’y retrouvais moins. Évidemment quand les acteurs sont en train de parler, il ne faut pas que la musique prenne le premier plan. J’aimerais refaire de la musique de films, mais ce sera plus occasionnel.

                  Très vite, j’ai eu d’autres commandes. La Cinquième Saison, une de mes dernières compositions, est une pièce avec Julien Martineau. C’est une œuvre qui dure près de trente minutes pour mandoline et orchestre. En général les concertos pour mandoline durent dix, quinze minutes. Il y a eu bien sûr Vivaldi mais ça date. Cet instrument n’a pas bénéficié d’importants concertos romantiques. Récemment, il y a eu quelques compositions contemporaines, mais il s’agit d’œuvres assez courtes et légères en termes d’orchestres. La volonté de Julien Martineau quand il a commandé la pièce, c’était un grand concerto romantique. Bien sûr, je ne suis pas de la période romantique, je propose davantage d’influences notamment plus modernes et également baroques. Il y a une petite citation baroque dans un concerto de Vivaldi et ça me plaisait de tenir compte de toute l’histoire de la musique et de ne pas me limiter à un seul courant. L’orchestre est plutôt fourni avec trois percussions, des vents, des trompettes, une harpe.

                  Vous êtes un musicien du classique du XXIe siècle ?

                  La musique contemporaine rassemble tellement de courants différents, de manières d’écrire. Souvent la musique classique fait un peu peur au public. Et pour la musique contemporaine, les gens s’attendent à des compositions abstraites et difficiles à l’écoute. C’est en fait plus brassé. Chacun écrit comme il le sent avec ses propres influences. Je n’essaie pas de m’inscrire dans un courant particulier. Comme je suis des deux côtés, ça me tient très à cœur que tous les musiciens puissent s’exprimer.

                  Les titres de vos œuvres sont très poétiques : L’Antre des Moires, Athanor. L’Instrument Oublié est un conte musical, vous pouvez le présenter ?

                  C’est une œuvre pour ensemble d’altos, et un narrateur raconte l’histoire d’un alto abandonné dans un grenier. L’instrument passe de mains en mains. Il y a des aventures et l’alto est retrouvé par la propriétaire initiale qui est altiste. L’alto retrouve sa voix car il est rejoué et entendu à des concerts.

                  Cette pièce est une commande des Conservatoires de Tarbes et d’Agen qui souhaitaient une approche pédagogique pour que le conte intéresse les petits et les grands. Les parties sont étagées par niveau, la huitième partie est la plus simple. Tous les élèves d’une même classe peuvent jouer ensemble, des débutants aux musiciens plus confirmés. L’Instrument Oublié est très accessible et permet aux élèves et au jeune public de découvrir l’histoire de l’alto, en mettant des mots sur les émotions musicales.

                  C’est une ouverture possible à la musique classique pour des personnes qui seraient intimidées. Je suis content que ce conte soit rejoué prochainement.

                  C’est comme un théâtre musical ?

                  Il n’y a pas vraiment de mise en scène. Ce qui est chouette c’est que pour le décor, il y aura des projections de dessins des élèves pour chaque tableau de l’histoire, pendant qu’ils jouent. C’est plutôt audio. Ce sera bientôt enregistré.

                  Propos recueillis par Fatma Alilate

                  Concerts - Programmation de Corentin Apparailly :
                  L'Instrument Oublié, conte pour narrateur et ensemble d'altos : 9.03.24 à l’Auditorium Antonin Artaud / Ivry-sur-Seine ; 17.03.24 à Saint-Maur-des-Fossés pour l'évènement Altos sur la Marne 2024 avec 75 altistes.
                  La Cinquième Saison, concerto pour mandoline et orchestre : 06.04.24 au Théâtre Ledoux / Besançon - un extrait sera rejoué le 07.04.24 à La Commanderie / Dole - interprété par Julien Martineau avec l'Orchestre Victor Hugo dirigé par Jean-François Verdier.
                  Ys, légende pour trois pianos
                  https://www.youtube.com/watch?v=cESrZiapGoY

                  Photo : Corentin Apparailly, altiste et compositeur © Didier Nguyen

                   
                  • Art
                  • Culture
                    Fatma Alilate

                    Interview : Corentin Apparailly, altiste et compositeur

                    2 mois 4 semaines ago
                    Corentin Apparailly débute la musique dès l’âge de quatre ans. De formation altiste, il a été admis à l’unanimité au…

                    Vous choisissez cinq ans après la création du Quatuor Arod de devenir compositeur. Ce choix est couronné rapidement du Prix de la fiction au Festival du court-métrage de Clermont-Ferrand.

                    J’ai toujours composé de la musique depuis que je suis enfant. J’ai commencé par des chansons. J’ai débuté l’alto assez tôt. Mon père est altiste à l’Orchestre du Capitole de Toulouse, j’allais souvent à la Halle aux grains pour écouter les concerts. Très tôt, j’ai voulu écrire mes propres pièces, tout comme j’écrivais des petits bouts de livres. J’étais aussi inspiré par les musiques de films. Quand j’ai commencé le Quatuor Arod, c’était au départ un coup de foudre artistique avec le premier violon Jordan Victoria. Ça a pris une place prépondérante dans ma vie pendant quelques années mais j’ai toujours continué à composer. Au bout de cinq ans, après le Prix du concours international de l’ARD qui consacrait notre groupe, j’ai pensé que c’était le moment de me réaligner sur ma passion première, la création. J’avais toujours l’amour de la musique classique et l’amour de la musique de films. J’ai obtenu un Prix du Festival du court-métrage, j’ai pu travailler avec l’Orchestre National d’Auvergne à cette occasion. J’ai adoré ce travail avec les musiciens parce que j’ai été musicien et il y avait une connexion évidente. Mais pour la musique de films, il y a beaucoup de contraintes même si c’est amusant d’écrire pour les images. On n’est pas maître de la forme de ce qu’on écrit. Si le montage change, il faut couper la musique. Si une scène est rallongée ou écourtée, c’est le réalisateur qui a le final cut. Et aussi ce qui me gênait c’est de ne pas pouvoir écrire de la façon aussi riche comme je l’aurais souhaitée. J’aime bien écrire des éléments assez fournis et donner de la matière aux musiciens. Pour le moment aussi mais ça peut changer, il y a beaucoup de musiques d’ambiance, forcément, je m’y retrouvais moins. Évidemment quand les acteurs sont en train de parler, il ne faut pas que la musique prenne le premier plan. J’aimerais refaire de la musique de films, mais ce sera plus occasionnel. Très vite, j’ai eu d’autres commandes. La Cinquième Saison, une de mes dernières compositions, est une pièce avec Julien Martineau. C’est une œuvre qui dure près de trente minutes pour mandoline et orchestre. En général les concertos pour mandoline durent dix, quinze minutes. Il y a eu bien sûr Vivaldi mais ça date. Cet instrument n’a pas bénéficié d’importants concertos romantiques. Récemment, il y a eu quelques compositions contemporaines, mais il s’agit d’œuvres assez courtes et légères en termes d’orchestres. La volonté de Julien Martineau quand il a commandé la pièce, c’était un grand concerto romantique. Bien sûr, je ne suis pas de la période romantique, je propose davantage d’influences notamment plus modernes et également baroques. Il y a une petite citation baroque dans un concerto de Vivaldi et ça me plaisait de tenir compte de toute l’histoire de la musique et de ne pas me limiter à un seul courant. L’orchestre est plutôt fourni avec trois percussions, des vents, des trompettes, une harpe.

                    Vous êtes un musicien du classique du XXIe siècle ?

                    La musique contemporaine rassemble tellement de courants différents, de manières d’écrire. Souvent la musique classique fait un peu peur au public. Et pour la musique contemporaine, les gens s’attendent à des compositions abstraites et difficiles à l’écoute. C’est en fait plus brassé. Chacun écrit comme il le sent avec ses propres influences. Je n’essaie pas de m’inscrire dans un courant particulier. Comme je suis des deux côtés, ça me tient très à cœur que tous les musiciens puissent s’exprimer.

                    Les titres de vos œuvres sont très poétiques : L’Antre des Moires, Athanor. L’Instrument Oublié est un conte musical, vous pouvez le présenter ?

                    C’est une œuvre pour ensemble d’altos, et un narrateur raconte l’histoire d’un alto abandonné dans un grenier. L’instrument passe de mains en mains. Il y a des aventures et l’alto est retrouvé par la propriétaire initiale qui est altiste. L’alto retrouve sa voix car il est rejoué et entendu à des concerts. Cette pièce est une commande des Conservatoires de Tarbes et d’Agen qui souhaitaient une approche pédagogique pour que le conte intéresse les petits et les grands. Les parties sont étagées par niveau, la huitième partie est la plus simple. Tous les élèves d’une même classe peuvent jouer ensemble, des débutants aux musiciens plus confirmés. L’Instrument Oublié est très accessible et permet aux élèves et au jeune public de découvrir l’histoire de l’alto, en mettant des mots sur les émotions musicales. C’est une ouverture possible à la musique classique pour des personnes qui seraient intimidées. Je suis content que ce conte soit rejoué prochainement.

                    C’est comme un théâtre musical ?

                    Il n’y a pas vraiment de mise en scène. Ce qui est chouette c’est que pour le décor, il y aura des projections de dessins des élèves pour chaque tableau de l’histoire, pendant qu’ils jouent. C’est plutôt audio. Ce sera bientôt enregistré.

                    Propos recueillis par Fatma Alilate

                    Concerts - Programmation de Corentin Apparailly :
                    L'Instrument Oublié, conte pour narrateur et ensemble d'altos : 9.03.24 à l’Auditorium Antonin Artaud / Ivry-sur-Seine ; 17.03.24 à Saint-Maur-des-Fossés pour l'évènement Altos sur la Marne 2024 avec 75 altistes.
                    La Cinquième Saison, concerto pour mandoline et orchestre : 06.04.24 au Théâtre Ledoux / Besançon - un extrait sera rejoué le 07.04.24 à La Commanderie / Dole - interprété par Julien Martineau avec l'Orchestre Victor Hugo dirigé par Jean-François Verdier.
                    Ys, légende pour trois pianos
                    https://www.youtube.com/watch?v=cESrZiapGoY

                    Photo : Corentin Apparailly, altiste et compositeur © Didier Nguyen

                    Fatma Alilate

                    La politique du slogan

                    2 mois 4 semaines ago
                    Le ministre de l'Education nationale propose de rétablir le redoublement dont toutes les recherches montrent l'inefficacité à de rares exceptions…

                    En France, vous le savez, les vieilles bonnes méthodes ont un charme particulier et nous font repenser avec nostalgie "au bon temps d'avant" où les maîtres étaient respectés, les élèves disciplinés, oubliant au passage, les châtiments corporels, les stigmatisations dont certains étaient l'objet. Après le redoublement, voici venir les classes de niveau, cette vieille pratique, qui sélectionne les élèves en fonction de leur niveau donc largement  tributaire  de leurs origines sociales.. Un peu comme si la réussite des uns devait compenser l'échec des autres. 

                    Il est certes plus facile d'agiter des slogans que de faire une politique.

                    Nous pouvons aider les élèves en difficultés sans les sortir de leur classe, sans les faire redoubler De la même manière, il est possible de différencier les pratiques pédagogiques, de diversifier les apprentissages, . Vous voyez la challenge!! Enseignants mieux formés, mieux soutenus, classes moins chargées; bref des moyens, du temps, de la réflexion, de la continuité politique. A l'heure du clip, du spot, du flash, les slogans conservateurs font mouche!! Ne nous leurrons pas, les difficultés demeurent mais les bonnes vieilles méthodes ne sont pas la solution.

                    Ecouter le podcast

                    Figeac Patrick

                    A bicyclette !

                    2 mois 4 semaines ago
                    Depuis quelques années, le ministère de l'Education nationale a mis en place l'opération "Savoir rouler à vélo" qui peut être…

                    Chaque année, dans notre beau département du Lot et Garonne, des centaines d'élèves participent pendant plusieurs jours avec leurs classes à "La ronde" organisée par l'union Sportive de l'Enseignement du Premier degré (USEP), occasion de découvrir la nature autrement, mais aussi la vie en groupe, la convivialité, le partage, le bonheur d'être ensemble et de côtoyer d'autres adultes, parents, gendarmes, bénévoles associatifs. Une belle réalisation qui gagnerait à être mieux connue et valorisée. Surtout lorsque nous apprenons qu'en cinquante ans, l'âge où les enfants deviennent autonomes à bicyclette à reculé de deux ans. Crainte des familles, peur d'un accident, angoisse de la chute? Et si la bicyclette devenait un moyen de gagner une forme d'émancipation, et de confiance en soi? 

                    Ecouter le podcast

                    Figeac Patrick

                    Parents défaillants !

                    2 mois 4 semaines ago
                    Le 10 décembre dernier, Aurore BERGE, ministre des Solidarités et des Familles  lança, dans le cadre de la commission sur…Nous le savons bien, il n'y a pas de parents démissionnaires mais des parents démissionnés, dépassés par les problématiques de leurs enfants.

                    Ne nous voilons cependant la face, il existe bien des parents toxiques, maltraitants. Mais ils ne les sont pas en raison d'une quelconque ignorance de ce que signifie être parent. Ce ne sont pas les parents incestueux qui sollicitent de l'aide!!! La perversion se dissimule au contraire derrière une perfection de façade. En famille comme dans la société, l'abus de pouvoir ne relève pas d'un défaut de savoir.. Et ce n'est pas par l'éducation, fût-elle parentale qu'on s'en protège mais par des contre-pouvoirs. 

                    La parentalité, n'est pas seulement une affaire de compétence mais de la place que nous occupons en respectant celle de l'enfant.

                    Dans cette affaire, le gouvernement divulgue ses intentions. Peu soucieux du malaise contemporain des enfants qui peut déboucher sur de la violence contre les autres ou contre leur propre personne, il se donne pour but de rétablir l'ordre et la tranquillité à la suites des émeutes qui ont éclaté dans certaines villes au début de l'été. Là où la jeunesse demande plus de justice sociale, la puissance publique stigmatise les familles incapables selon elle, de juguler la révolte de leurs enfants, les rendant complices et donc sanctionnables !

                    Ecouter le podcast

                    Figeac Patrick

                    Dossier thématique : Hybridation de l'apprentissage

                    3 mois ago
                    Ce dossier thématique présente différentes ressources mettant en avant les potentialités de l’hybridation et celles de la notion de « présence… Portfolio du GTnum ADEF : Enseignement et apprentissage en situation hybride. Vers une réinvention de la forme scolaire ?

                    Le groupe thématique numérique ADEF #formescolairehybride regroupe quatre laboratoires de la structure fédérative SFERE Provence : ADEF, LEST, Telemme et LINE, en partenariat avec les laboratoires Bonheurs (Cergy Paris Université), ACTE (Université Clermont-Auvergne), ICAR (ENS Lyon), ATILF (CNRS/université de Lorraine) et avec le LICA (Laboratoire d’intelligence collective et artificielle).

                    Son objectif est d’analyser l’activité instrumentée par des artefacts numériques (plateforme collaborative, ENT, environnement virtuel, immersif, blockchain, etc.), des acteurs de la communauté éducative (enseignants, élèves, parents, personnels d’encadrement et administratifs, collectivités, partenaires associatifs) dans un contexte de distanciel subi.

                    Il s’agit de comprendre comment les usages développés dans le contexte de confinement s’articulent avec ceux existant préalablement et peuvent être mis à profit pour s’ancrer de façon pérenne dans les processus d’enseignement-apprentissage.
                    Le projet s’inscrit dans une démarche de recherche interdisciplinaire et participative qui associe dès le départ les acteurs de terrain et les chercheurs dans la formalisation des problématiques et la recherche de solutions.

                    Le projet s’appuie sur un processus itératif incrémental dans la perspective d’une véritable efficacité du processus d’enseignement-apprentissage.
                    L’articulation recherche-formation-terrain est assurée par la relation entre les différents laboratoires, l’Inspé d’Aix-Marseille et la Drane de l’académie d’Aix-Marseille.

                    ---

                    Ce portfolio regroupe diverses ressources, des formats écrits longs (guide pour hybrider son enseignement; rôle des outils; articles scientifiques), des webinaires ainsi que des outils et ressources en ligne.

                    Les GTnum sont des groupes thématiques numériques coordonnés et soutenus par la Direction du Numérique pour l'Education. Leurs productions sont accessibles sur éduscol et sur le carnet Hypothèses "Education, numérique et recherche".

                      Portfolio du GTnum ICARE : Enseigner en contexte hybride

                    Lors de la période de confinement-déconfinement liée à la pandémie de Covid-19, les enseignants ont dû trouver des solutions pour s’adapter à de nouvelles modalités mêlant présentiel et distanciel selon différents degrés d’hybridation. Ils ont été conduits, à travers des dispositifs (« école à la maison », « classe virtuelle », etc.) ou de manière empirique, à expérimenter des formes d’enseignement à distance, inspirées de l’enseignement en présentiel mais essayant de s’en détacher de manière à être plus efficaces, et à essayer de donner plus d’autonomie aux élèves.
                    À partir de connaissances scientifiques sur l’hybridation des pratiques enseignantes et d’observables issus de recherches sur les postures professionnelles, le projet de recherche a permis d’interroger et de documenter les pratiques enseignantes afin de mieux comprendre les processus sous-jacents qui accompagnent, freinent ou encouragent les pratiques hybrides, aussi variées soient-elles. Des changements ont pu être observés dans la sphère scolaire, qui ne se limite plus aux « murs de la classe ».

                    L’invitation à dépasser la juxtaposition présentiel-distanciel a permis d’identifier des « connecteurs » dans et hors les murs, susceptibles d’instaurer une réelle continuité éducative, au-delà de l’injonction à assurer la « continuité pédagogique ».

                    Pratiques hybrides des enseignants

                    Cet axe s’attache à identifier les pratiques et représentations du travail enseignant en contexte « hybride » en lien avec les usages réels du numérique, en prenant appui sur des résultats d’enquête et des entretiens effectués pendant ou après le confinement.

                    Prise en compte des effets de contexte

                    Cet axe se concentre sur la prise en compte des « effets de contexte » géographiques, sociaux et culturels dans lesquels s’inscrivent les pratiques enseignantes, en fonction des formes et degrés d’instrumentation : les contextes numériques sont notamment très divers en raison de conditions d’équipement et d’accès très inégales.

                    Accompagnement au changement

                    Cet axe est consacré à accompagner les évolutions du « métier enseignant » du point de vue de l’acquisition de nouvelles compétences et de nouvelles connaissances. Il cherche à cibler les pratiques pédagogiques antérieures et à définir les nouvelles pratiques à coconstruire.
                    Dans ce cadre, un parcours M@gistère sur la manière d’hybrider un parcours de formation a été conçu en partenariat avec la DANE de l’académie de La Réunion.

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                    Ce portfolio regroupe diverses ressources, des formats écrits longs (rapport d'enquête...), des vidéos ainsi que des ressources de formation en ligne (magistère).

                    Les GTnum sont des groupes thématiques numériques coordonnés et soutenus par la Direction du Numérique pour l'Education. Leurs productions sont accessibles sur éduscol et sur le carnet Hypothèses "Education, numérique et recherche".

                        Portfolio du GTnum PERSEUS : Enseignement et apprentissage en situation(s) hybride(s). Vers une réinvention de la forme scolaire

                    Les recherches menées en interaction humain-machine (IHM) explorent de nouvelles possibilités numériques pour soutenir l’apprentissage et interrogent l’hybridation des formes scolaires. Elles questionnent tout autant l’intérêt de l’hybridation face à l’apprentissage ou la transformation des pratiques d’enseignement que la conception même des environnements numériques d’apprentissage.

                    À partir d’éléments issus de la recherche, des terrains professionnels d’enseignement et de formation, les travaux du GTnum PERSEUS #interactionhybridation explorent, sous l’angle des interactions, différentes dimensions de la notion d’hybridation depuis des questions liées à la mise à distance sociale jusqu’à d’autres formes d’hybridation spatiales, temporelles ou matérielles. Sont également présentés de nouveaux modes d’interaction et l’influence de nouvelles approches sur les interactions avec le savoir et les autres, et donc sur les apprentissages.

                    De manière transversale, ce GTnum questionne aussi les enjeux de transformation des pratiques et de formation des enseignants face à des écosystèmes professionnels d’un nouveau genre.
                    Les ressources proposées par les trois axes du GT visent à aider à mieux cerner les différentes formes que l’hybridation peut prendre et à fournir des fiches- outils, des supports vidéo ou des affiches réexploitables en situation d’enseignement, de formation ou de médiation.

                    Axe de travail Hybridation présentiel-distanciel

                    L’axe 1 synthétise les résultats de recherche et propose des outils autour de la scénarisation pédagogique, la ludification, l’autorégulation et l’évaluation formative en contexte d’hybridation présence-distance.

                    Hybridation physique-numérique

                    L’axe 2 explore l’hybridation physique-numérique pour l’éducation. Il revient sur les notions, concepts et défis propres à ce domaine, et présente de nouvelles modalités d’interactions hybrides conçues pour renouveler les apprentissages.

                    Influences transformatives de l'hybride sur les pratiques

                    L’axe 3 présente des retours d’expériences et résultats d’enquêtes collectés auprès d’acteurs des académies de Nancy-Metz et de Lyon, mettant en avant les transformations en jeu dans l’hybridation de la forme scolaire durant la crise pandémique.

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                    Ce portfolio regroupe diverses ressources, des formats écrits longs (cahier d'expérience, état de l'art...), des formats écrits courts (bulletins de veille, fiches outils...), des vidéos ainsi que des ressources de formation en ligne.

                    Les GTnum sont des groupes thématiques numériques coordonnés et soutenus par la Direction du Numérique pour l'Education. Leurs productions sont accessibles sur éduscol et sur le carnet Hypothèses "Education, numérique et recherche".

                    Université porteuse : Université de Lorraine

                      Bulletins de veille      

                    Le bulletin de veille est un document qui présente un travail de recherche d’information, d’analyse et de synthèse.

                    Cahier de tendances

                    Le cahier de tendances met à l’honneur l’ensemble des projets transmis au terme des 24 heures du Créathon 2021. Il présente les idées, les problématiques, les représentations des participants autour de la thématique de cet hackathon pédagogique "Présence à distance : former, enseigner et apprendre autrement".

                      Le concept de présence à distance

                    Le concept de présence à distance

                    Les apports de la recherche d'après les travaux d'Annie Jézégou

                      Le projet Hybr'ED

                    Hybr'ED est un projet collaboratif européen financé par l'agence Erasmus+ qui a pour objectifs :

                    • de concevoir un outil pour scénariser une expérience d'apprentissage hybride;
                    • de former un groupe de personnes des institutions partenaires à l'hybridation des apprentissages par le biais de l'outil produit, à savoir un deck de cartes ainsi qu'un guide pédagogique afin d'accompagner les enseignants et formateurs dans l'hybridation de leurs formations.
                     

                    Les partenaires du projet sont :

                    • Réseau Canopé : opérateur du Ministère français de l'Education Nationale et de la Jeunesse de la formation tout au long de la vie et le développement professionnel des enseignants.
                    • Formaform : dispositif partenariale mis en place en Belgique pour aider les acteurs de la formation et de l'insertion profesionnelle à s'adapter aux évolutions et innovations du contexte professionnel.
                    • IFEN : Institut de Formation de l'Education Nationale de Luxembourg.
                     

                    Ce dossier thématique est en cours de construction et sera alimenté au fur et à mesure des travaux de la Direction de la Recherche et du Développement sur les Usages du Numérique Educatif de Réseau Canopé

                    Article publié sur le site : Intégrer le numérique dans sa pratique pédagogique - L'Agence des usages - Réseau Canopé (reseau-canope.fr)

                    • Hybridations
                    • Formations hybrides
                    • Enseigner et apprendre
                      Agence usages Canopé
                      Educavox.fr - Ecole, pédagogie, enseignement, formation - Medias des acteurs de l'ecole. Medias citoyen, actualite de l'education, web2.0, tribune libre, medias, politique, societe ...
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                      Pédagogie
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                      38 minutes 5 secondes ago