Aller au contenu principal

Educavox

Salaires revalorisés, recrutements, lutte contre les violences et les atteintes à la laïcité... Les mesures que les Français préconisent pour améliorer l'école

2 mois 1 semaine ago
Indeed communique : Ces dernières années ont permis de mettre en lumière de nombreuses difficultés rencontrées par l’Education nationale pour…

En avril 2023, le Président de la République avait notamment annoncé une revalorisation salariale, “jusqu’à 500 euros par mois” pour les volontaires (car une partie significative de ces revalorisations était soumise à l’acceptation de missions supplémentaires). Mais le levier de la rémunération est-il suffisant pour résoudre le problème du manque de professeurs ?

Dans une récente étude réalisée avec OpinionWay, la plateforme de matching et de recrutement Indeed a interrogé des enseignants ainsi que des personnes représentatives du “grand public” pour comprendre ce qu’ils jugent prioritaire pour améliorer l’école française.

Les nouveaux modes de recrutement ne peuvent pas tout résoudre

Les stratégies adoptées ces dernières années par le Gouvernement sont loin de faire l’unanimité auprès des professeurs : seuls 12% d’entre eux pensent que la plupart des réformes récentes de l’Education nationale vont dans le bon sens. Les Français dans leur ensemble se montrent un peu plus cléments (38%), mais restent majoritairement convaincus que ces réformes ne permettront pas de résoudre la crise actuelle.

En ce qui concerne les “nouveaux modes de recrutement” (embauche de contractuels sur de longues durées, révision à la baisse des critères d’admissibilité, etc.), 86% des enseignants les considèrent comme une mauvaise solution (57% y voient même une très mauvaise solution).

Au sein du grand public, 40% pensent qu’il s’agit plutôt d’une bonne solution.

85% des parents d’élèves mineurs se disent d’ailleurs inquiets à l’idée que leurs enfants se retrouvent sans enseignant pendant plusieurs semaines, et 58% des Français considèrent que la pénurie d’enseignants est l’une des principales explications à la baisse de niveau des élèves d'aujourd'hui. Cela peut expliquer qu’ils voient ces nouveaux modes de recrutement plus positivement que les professeurs.

Les enseignants attendent en priorité une revalorisation salariale significative

Quand on leur demande quelles sont les actions à mettre en œuvre par ordre de priorité, 77% des professeurs évoquent une revalorisation salariale significative – et 51% la citent en premier. Cette attente prend tout son sens dans une économie durement frappée par l’inflation depuis quelques années, et étant donné que l’augmentation des salaires annoncée en avril dernier a été très hétérogène selon les profils de professeurs.

Les autres mesures les plus urgentes à leurs yeux sont :

  • d’augmenter le nombre d’assistants aux enseignants (souhaitée par 40% du corps enseignant) – les professeurs travaillant en REP et ceux ayant moins de 10 ans d’ancienneté sont d’ailleurs les plus attachés à cette mesure, respectivement 52% et 50% d’entre eux la considérant comme prioritaire ;
  • de ralentir le rythme des réformes (35%) – dans cette même étude, 81% des professeurs indiquent d’ailleurs que les réformes successives du ministère de l’Education nationale leur donnent envie de quitter l’enseignement ;
  • et d’augmenter le budget des établissements scolaires pour les achats de matériel (34%).
Les Français trouvent plus urgent de lutter contre les violences et les atteintes à la laïcité à l'école

Si 85% des Français interrogés pensent qu’il est nécessaire d’améliorer les conditions de travail des enseignants, leur classement des actions à mener le plus urgemment diffère de celui des professionnels.

Pour le grand public, le chantier numéro 1 de l’Education nationale devrait être le renforcement de la prévention des violences à l’école (souhaité par 55% des répondants). 63% considèrent d’ailleurs que les enseignants ne sont actuellement pas assez impliqués dans la lutte contre les violences.

La deuxième priorité à leurs yeux est de faire davantage respecter la laïcité dans l’enceinte scolaire (46%).

En troisième position du classement arrive la revalorisation des salaires des professeurs, considérée comme essentielle par 32% du panel.

Les enseignants et la société dans son ensemble s’accordent en tout cas sur un dur constat : en l’état actuel des choses, le métier est menacé (pour 80% des professeurs et 75% des Français).

 

A propos d'indeed : Indeed est le premier site d’emploi mondial enregistrant plus de 350 millions+ de visiteurs uniques chaque mois. Indeed s’efforce de faire des candidats une priorité en leur permettant de chercher un emploi, de publier leur CV et de se renseigner au sujet des entreprises, le tout gratuitement.

  • Ecole et structure
  • Ecosystème éducatif
  • Normes scolaires
    An@é

    Salaires revalorisés, recrutements, lutte contre les violences et les atteintes à la laïcité... Les mesures que les Français préconisent pour améliorer l'école

    2 mois 1 semaine ago
    Indeed communique : Ces dernières années ont permis de mettre en lumière de nombreuses difficultés rencontrées par l’Education nationale pour…

    En avril 2023, le Président de la République avait notamment annoncé une revalorisation salariale, “jusqu’à 500 euros par mois” pour les volontaires (car une partie significative de ces revalorisations était soumise à l’acceptation de missions supplémentaires). Mais le levier de la rémunération est-il suffisant pour résoudre le problème du manque de professeurs ?

    Dans une récente étude réalisée avec OpinionWay, la plateforme de matching et de recrutement Indeed a interrogé des enseignants ainsi que des personnes représentatives du “grand public” pour comprendre ce qu’ils jugent prioritaire pour améliorer l’école française.

    Les nouveaux modes de recrutement ne peuvent pas tout résoudre

    Les stratégies adoptées ces dernières années par le Gouvernement sont loin de faire l’unanimité auprès des professeurs : seuls 12% d’entre eux pensent que la plupart des réformes récentes de l’Education nationale vont dans le bon sens. Les Français dans leur ensemble se montrent un peu plus cléments (38%), mais restent majoritairement convaincus que ces réformes ne permettront pas de résoudre la crise actuelle.

    En ce qui concerne les “nouveaux modes de recrutement” (embauche de contractuels sur de longues durées, révision à la baisse des critères d’admissibilité, etc.), 86% des enseignants les considèrent comme une mauvaise solution (57% y voient même une très mauvaise solution).

    Au sein du grand public, 40% pensent qu’il s’agit plutôt d’une bonne solution.

    85% des parents d’élèves mineurs se disent d’ailleurs inquiets à l’idée que leurs enfants se retrouvent sans enseignant pendant plusieurs semaines, et 58% des Français considèrent que la pénurie d’enseignants est l’une des principales explications à la baisse de niveau des élèves d'aujourd'hui. Cela peut expliquer qu’ils voient ces nouveaux modes de recrutement plus positivement que les professeurs.

    Les enseignants attendent en priorité une revalorisation salariale significative

    Quand on leur demande quelles sont les actions à mettre en œuvre par ordre de priorité, 77% des professeurs évoquent une revalorisation salariale significative – et 51% la citent en premier. Cette attente prend tout son sens dans une économie durement frappée par l’inflation depuis quelques années, et étant donné que l’augmentation des salaires annoncée en avril dernier a été très hétérogène selon les profils de professeurs.

    Les autres mesures les plus urgentes à leurs yeux sont :

    • d’augmenter le nombre d’assistants aux enseignants (souhaitée par 40% du corps enseignant) – les professeurs travaillant en REP et ceux ayant moins de 10 ans d’ancienneté sont d’ailleurs les plus attachés à cette mesure, respectivement 52% et 50% d’entre eux la considérant comme prioritaire ;
    • de ralentir le rythme des réformes (35%) – dans cette même étude, 81% des professeurs indiquent d’ailleurs que les réformes successives du ministère de l’Education nationale leur donnent envie de quitter l’enseignement ;
    • et d’augmenter le budget des établissements scolaires pour les achats de matériel (34%).
    Les Français trouvent plus urgent de lutter contre les violences et les atteintes à la laïcité à l'école

    Si 85% des Français interrogés pensent qu’il est nécessaire d’améliorer les conditions de travail des enseignants, leur classement des actions à mener le plus urgemment diffère de celui des professionnels.

    Pour le grand public, le chantier numéro 1 de l’Education nationale devrait être le renforcement de la prévention des violences à l’école (souhaité par 55% des répondants). 63% considèrent d’ailleurs que les enseignants ne sont actuellement pas assez impliqués dans la lutte contre les violences.

    La deuxième priorité à leurs yeux est de faire davantage respecter la laïcité dans l’enceinte scolaire (46%).

    En troisième position du classement arrive la revalorisation des salaires des professeurs, considérée comme essentielle par 32% du panel.

    Les enseignants et la société dans son ensemble s’accordent en tout cas sur un dur constat : en l’état actuel des choses, le métier est menacé (pour 80% des professeurs et 75% des Français).

     

    A propos d'indeed : Indeed est le premier site d’emploi mondial enregistrant plus de 350 millions+ de visiteurs uniques chaque mois. Indeed s’efforce de faire des candidats une priorité en leur permettant de chercher un emploi, de publier leur CV et de se renseigner au sujet des entreprises, le tout gratuitement.

    An@é

    Femmes Ingénieures et métiers passions : Elles font l’ESEO

    2 mois 1 semaine ago
    A l’occasion de la Journée internationale du droit des femmes, l’ESEO, Grande École d’ingénieurs, met en valeur trois portraits de…Laya SALAZAR-LAFON : Les nouvelles technologies au service de la santé et des autres

    Attirée par le domaine de la santé, Laya Salazar-Lafon est tiraillée entre la médecine et les nouvelles technologies médicales en terminale.

    La découverte de l’option Biomédical de l’ESEO fut comme une révélation. A ce jour, l’étudiante suit l’option e-santé accessible sur le campus de Dijon. « Cette option est faite pour moi », affirme-t-elle. Elle ajoute « Elle marie les nouvelles technologies et le monde de la santé. A terme, je souhaiterai effectuer mon stage de fin d’études dans le domaine de la neurologie », qui la fascine depuis le plus jeune âge.

    Son objectif à l’avenir ? Se réaliser au sein d’une profession qui lui permette de s’investir dans un projet significatif et qui contribuerait à aider les gens. Actuellement à Buenos Aires, elle suit un double-diplôme en ingénierie informatique lui offrant l’opportunité d’élargir ses horizons personnels et professionnels.

    Mélanie SCHMIDT : de la médecine à la tech, il n’y a qu’un pas

    A la suite de l’obtention d’un Bac S, Mélanie Schmidt intègre l’ESEO en 2010, sur le campus de Paris.

    Passionnée par les matières scientifiques et ayant un attrait avéré pour la médecine, Mélanie se dirige vers l’option Biomédical dans le choix de sa spécialisation pour sa 4e année d’études. Ses professeurs l’ont encouragé à effectuer en parallèle de sa dernière année d’études un master 2 en Signaux et Images de biologie et médecine, en partenariat avec l’Université d’Angers. Une occasion de se rapprocher des fondamentaux des techniques relatives à l’imagerie médicale et du traitement des signaux associés.

    Son cursus à l’ESEO s’est conclu par un stage de recherche au CHU d’Angers.

    Pourquoi entrer en école d’ingénieurs ? Mélanie est catégorique « La tech, les maths, mais aussi l’envie d’apprendre une méthodologie et un cadre de travail reconnus pour les entreprises. Entrer en école d’ingénieurs est à mon sens une façon de travailler au service de la tech ». Elle est aujourd’hui en poste chez Moët Hennessy et évolue en tant que Head of IT Omnichannel CRM, Brand Home et Retail. Un métier qui allie passion et professionnalisme.

    Maria-Alice Bertolim : et si les maths faisaient la révolution ?

    Maria-Alice Bertolim est enseignante-chercheuse, mathématicienne et responsable de l’option e-santé à l’ESEO Dijon.

    Doctorante en mathématiques, diplômée de l’Université de Sao Paulo au Brésil, Maria-Alice Bertolim a exercé en tant que professeure à l’Université de Campinas (UNICAMP, Brésil), au sein de diverses universités allemandes, autrichiennes et dans des écoles d’ingénieurs.

    Aujourd’hui, elle travaille sur la prédiction du cancer du poumon à l’aide de l’intelligence artificielle et du traitement des images.

    Un challenge d’enseigner en école d’ingénieurs ? Pour Maria-Alice Bertolim, l’enseignement est avant tout une passion. Après une expérience en tant que professeure en 1990 et ayant obtenu une maîtrise en Mathématiques, elle souhaite poursuivre dans le monde de l’enseignement. Néanmoins, il ne s’agit pas toujours d’une chose aidée. Elle affirme « Enseigner en école d’ingénieurs est un défi pour moi. J’ai une formation et un domaine de recherche plutôt centrés sur les mathématiques abstraites. ». Elle ajoute « Enseigner en école d’ingénieurs est une façon de me mettre à l’épreuve et de combiner la théorie et les applications, offrant un terrain propice à l’innovation : l’un des piliers essentiels du travail d’un ingénieur ».

     

    A propos d’ESEO

    Expertise, inclusivité et durabilité : depuis 1956, ESEO forme des ingénieurs pluridisciplinaires qui façonnent le monde par leur maitrise des nouvelles technologies de l'informatique à l’électronique. L’école prépare ses étudiants à des métiers passionnants dans tous les secteurs d'activité, en construisant un parcours qui leur ressemble. Habilitée par la CTI (Commission des Titres d’Ingénieurs), membre de la Conférence des Grandes Écoles et reconnue comme Etablissement d’Enseignement Supérieur Privé d’Intérêt Général (EESPIG), ESEO propose sur ses campus de Dijon, Angers et Paris-Vélizy : trois cursus prépa, un cursus Bachelor et deux voies ingénieur : statut étudiant ou statut apprenti. Elle bénéficie d'un réseau de 7 000 ingénieurs et 1 700 entreprises partenaires. ESEO développe une pédagogie orientée projet et favorise l’esprit d’entreprise et l’ouverture internationale.

    • Egalité FemmesHommes
      An@é

      36 établissements obtiennent le niveau 3 du label "Egalité filles-garçons"

      2 mois 1 semaine ago
      Communiqué de presse : Cette année, le comité national de sélection* a retenu 36 établissements pour l’obtention du niveau 3…Lancé en mars 2023, le label « Égalité filles-garçons » a pour objectif de renforcer la culture du respect et de l’égalité entre les filles et les garçons.

      À l’école, il se fonde notamment sur l’éducation contre les représentations stéréotypées, l’accompagnement de parcours de réussite pour les filles et les garçons, ou des choix d’orientation favorisant la mixité. Le label vise par ailleurs à valoriser et encourager les actions en faveur de la lutte contre toutes les formes de violences sexistes et sexuelles.

      La première campagne de labellisation avait suscité un grand intérêt pour ce nouvel outil structuré en trois niveaux, avec plus de 550 établissements qui se sont portés candidats en 2023 et qui sont désormais titulaires d’un label académique reconnaissant leur engagement (niveau 1) ou l’approfondissement de leur démarche (niveau 2). Le plan interministériel prévoit que l’intégralité des établissements soient engagés dans la démarche d’ici 2027.

      *Le comité national de sélection est composé de membres issus de la DGESCO avec notamment Claude ROIRON, haute fonctionnaire à l’égalité filles-garçons, de la DNE, de la DGRH, d’un référent académique égalité filles-garçons, et pour le ministère de la Santé de la DGCS.

      Retrouvez plus d’information sur le site du ministère :

      Filles et garçons sur le chemin de l'égalité, de l'école à l'enseignement supérieur - édition DEPP 2024

      • Egalité FemmesHommes
        An@é

        De l’évidence des procédures d’orientation

        2 mois 1 semaine ago
        À l’occasion de la préparation de mon intervention au séminaire du CICUR du 28 mars 2024[1], j’ai lu les articles récents…Un constat et des propositions divergentes

        Jean-Pierre Véran en commentant le livre de Daniel Bloch[4] cite en constat de l’état de l’enseignement professionnel les paroles du député Alexandre Portier : « le problème du lycée professionnel, ce n’est pas le lycée professionnel lui-même, c’est l’Éducation nationale et la façon dont elle fonctionne. (…) Quand, à la fin de la classe de 3e, on envoie les plus mauvais, de manière systémique, en lycée pro, parce qu’on pense qu’ils n’auront pas le bon niveau pour être en filière générale, cela veut dire que c’est une filière par défaut, et c’est une filière par niveau en réalité ».

        Très clairement la cause des difficultés est identifiée, elle est antérieure et extérieure au Lycée pro, c’est ce qui se passe au collège et notamment le jugement d’orientation qui s’y organise aboutissant à l’orientation de certains élèves vers la voie professionnelle. Et en cela nous sommes bien d’accord.

        Mais surprise, en tout cas pour nous, lorsqu’on aborde les recommandations de Daniel Bloch rapportées par Jean-Pierre Véran :

        • « doubler les capacités d’accueil des classes de 3e prépa-métiers qui permettent à ces élèves de retrouver estime de soi, projet personnel et professionnel, et confiance dans l’école avant la fin des années Collège. » Ce qui correspondrait à un « meilleur fléchage des élèves »
        • « élever le niveau du CAP » et atteindre un format 3 ans, permettant « d’atteindre une formation initiale pour tous jusqu’à 18 ans. »
        • « élever le niveau du baccalauréat professionnel » et « d’enrichir la préparation au bac pro d’un an, par une formation générale renforcée en première année et des périodes de formation en entreprise augmentées les deux années suivantes. »
        • « créer « un enseignement supérieur sur mesure » pour eux. »

        Jean-Pierre Véran, à propos de la première proposition rapportée, s’interroge :

        « Pourquoi les pédagogies mises en œuvre dans ces classes, la découverte des métiers qui s’y effectue, seraient-elles réservées aux collégiens en difficulté ? » La réponse est peut-être dans la volonté de Daniel Bloch de constituer la voie professionnelle en un parcours complet du collège au master. Ce qui suppose, nous semble-t-il, d’accepter comme un fait la différenciation des élèves dès le collège.

        Cette structuration de notre scolarité avec une bifurcation en fin de troisième serait donc une évidence et s’imposerait à tous les esprits.

        Des états d’esprit différents entre la France et la Finlande

        Yann Forestier propose « une étude comparative auprès des professeurs de collège des deux pays, tant en ce qui concerne leur rapport au changement que leur identité professionnelle et leur expérience quotidienne. » Cette étude s’appuie sur des entretiens réalisés au moment (pour la France) de la tentative de réforme du collège engagée par Najat Vallaud-Belkacem en 2015.

        On peut résumer ainsi tout d’abord les ressemblances entre les collèges et les enseignants des deux pays :

        • « L’équivalent du collège unique (institué en France par la réforme Haby de 1975) a ainsi été mis progressivement en place en Finlande entre 1972 et 1979, à la suite d’un vote parlementaire datant de 1968. » (« Aucune sélection et aucune orientation n’interviennent dans ce pays avant l’âge de fin de l’instruction obligatoire, fixé là-bas aussi à seize ans. » Remarque de l’auteur à retenir).
        • Les deux écoles revendiquent « l’égalitarisme ».
        • « En matière de méthode, les uns et les autres revendiquent une posture d’aide et d’accompagnement ».
        • « Les réformes mises en place dans les deux pays ont elles aussi leurs points communs. »

        Le point de différence serait entre ce qu’on pourrait appeler le rapport (négatif) à la réforme, caractérisant l’enseignant français, et l’ouverture au changement, caractérisant le finlandais.

        « Invariablement, la réforme française est stigmatisée, dans les entretiens, comme l’illustration d’un pilotage descendant ne pouvant donner lieu qu’à des injonctions technocratiques, dont elle ne serait que le dernier avatar. »

        Yann Forestier propose d’expliquer cette particularité caractérisant la majorité des enseignants français :

        « C’est l’accumulation de contraintes formelles dont il faudra tenir compte à la rentrée » qui dérange l’enseignant français. « Ce que dénoncent les enseignants français, c’est que le ministère, semblant ignorer ce qui s’est lentement construit sur le terrain, impose un système uniforme pensé dans ses moindres détails, dessaisissant les acteurs de terrain de leur responsabilité et alimentant in fine le déficit de reconnaissance. » Ainsi, tous les efforts personnels sont balayés. À l’inverse, « … la réforme finlandaise, en se contentant de fixer des grandes lignes et en renvoyant la mise en œuvre à la concertation au niveau de l’établissement, est présentée dans le consensus comme « une politique co-construite ». »

        Un inspecteur général nous disait. Si vous voulez qu’une réforme soit appliquée, faites en une deuxième. Celle-ci sera combattue en défendant la précédente. Pour le dire autrement, personne n’apprécie de voir son travail remis en cause, d’autant plus que le rythme des réformes est particulièrement important.

        À ceci s’ajoute une autre différence entre nos deux pays. En Finlande, « les enseignants qui y travaillent ne se font pas prier, à l’inverse de leurs collègues français, pour parler des responsabilités qu’ils occupent dans leur établissement et du travail d’équipe dans lequel ils doivent s’investir. »

        Nos établissements se caractérisent par une absence de lieux et d’espaces institutionnels spécifiques pour s’organiser, se rencontrer, échanger, « collaborer »[5]. Mais il faut également ajouter que cette « fonction » se trouve hors de la définition du métier de l’enseignant français défini par sa maîtrise d’une ou de plusieurs disciplines et dont l’activité contrôlée est réduite aux heures de cours dues.

        On peut faire appel à la sociologie des organisations comme le fait Yann Forestier pour comprendre la différence d’attitude, d’esprit, entre les enseignants de collège de nos deux pays. La confiance, réelle, d’un côté et l’imposition de l’autre entraînent adhésion d’un côté et suspicion de l’autre sans aucun doute.

        Mais nous voudrions ajouter une hypothèse explicative qui s’appuie sur la remarque de Yann Forestier pointant l’absence dans le collège finlandais de sélection et d’orientation.

        L’existence ou non de sélection et d’orientation, à la charge des enseignants n’est pas qu’une simple caractéristique, mais c’est un cadre actionnel contraignant. En France, l’enseignant de collège se trouve soumis à un paradoxe pragmatique. Il doit, à la fois, faire réussir tous ses élèves (égalitarisme et socle commun) mais aussi être capable de les différencier suffisamment pour justifier la répartition en destins différents opérée par les procédures d’orientation.

        Il faut de nombreux arrangements pédagogiques, organisationnels, pour tenter de sortir de ce paradoxe ou de le réduire. Une nouvelle réforme vient bouleverser tous ces efforts et réactive ce paradoxe. Ce n’est peut-être pas seulement la question de l’imposition de la réforme qui explique la résistance de l’enseignant français.

        Bernard Desclaux

        https://blog.educpros.fr/bernard-desclaux/2024/03/06/de-levidence-des-procedures-dorientation/

        N'hésitez pas à proposer un commentaire sur le blog

         

        [1] Voir la page du CICUR : https://curriculum.hypotheses.org/#rubrique2

        [2] Jean-Pierre Véran, (3 mars 2024). Quel avenir pour l’enseignement professionnel ? Cinq propositions en débat. https://blogs.mediapart.fr/jean-pierre-veran/blog/030324/quel-avenir-pour-l-enseignement-professionnel-cinq-propositions-en-debat ?

        [3] Yann Forestier. (4 mars 2024). Réformer le collège : les difficultés françaises au miroir de l’école finlandaise – AOC media    https://aoc.media/analyse/2024/03/03/reformer-le-college-les-difficultes-francaises-au-miroir-de-lecole-finlandaise/

        [4] Daniel Bloch, Quel avenir pour l’enseignement professionnel ? PUG, Grenoble, 2024

        [5] La collaboration ou la coopération entre élèves sont très souvent évoquées dans les pédagogies dites alternatives, mais bien peu celles entre enseignants et encore moins au niveau d’un établissement.

        • Orientation
        • Enseignants
        • Etudiants
        • Institutions
          Desclaux Bernard

          Des changements récents concernant l'évaluation des élèves provoquent une montée des tensions dans la relation parents d'élèves / professeurs

          2 mois 1 semaine ago
          Le 18 janvier 2024, le journal Le Monde a publié un long article consacré à la montée des tensions entre…

          Cette prise de conscience est indéniablement un facteur de crispation des relations parents d’élèves/professeurs qui, pour l’instant, ne se manifeste que rarement, mais croît d’année en année, et demande donc prise de conscience en la nécessité d’agir dans le sens de pratiques plus harmonisantes.

          1- La mise en évidence de la forte croissance des tensions entre parents d’élèves et professeurs

          Chaque année depuis 2010, je fais dans divers lycées une conférence proposée aux parents d’élèves et/ou élèves, sur le thème : « Du lycée à l’enseignement supérieur, avec ou sans Parcoursup, réussir son orientation ».

          Force est de constater qu’au moment réservé aux questions/réponses, alors qu‘il était  rare durant les années 2010 que la question des écarts d’évaluation entre établissements soit évoquée, ça l’est désormais de plus en plus fréquemment.

          Année scolaire  Nombre de lycées  (1)  

          Nombre de questions  ou Interventions relatives à l’évaluation des élèves

          2015/2016 36 0 2016/2017 31 0 2017/2018 33 0 2018/2019 (2) 37 2 2019/2020 38 3 2020/2021 32 4 2021/2022 34 6 2022/2023 29 7 2023/2024 30 9

          (1)  Il s’agit du nombre des lycées dans lesquels je suis intervenu, en présentiel ou par visioconférence. Bon à savoir : de telles questions ou interventions émanent à 92% de parents d’élèves dont l’enfant est scolarisé en voie générale du lycée. Ceux des voies technologiques et professionnelles sont nettement moins préoccupés par ce sujet ou le sont mais ne le manifestent pas.

          (2) Parcoursup a été créé en 2018

          De telles données statistiques n’ont évidemment que peu de valeur scientifique, mais permettent cependant de mettre en lumière le fait que la parole des parents d’élèves s’est libérée à compter de l’année scolaire 2018/2019, ce qui correspond exactement à la date de  création de la plateforme Parcoursup.

          Cependant, ces statistiques ponctuelles sont corroborées par celles fournies par  le dernier paru du rapport annuel de la Médiatrice de l’Education Nationale, (« Apprendre à vivre ensemble », publié en 2022).

          Dans sa préface, la médiatrice nationale met en lumière le fait que, d’année en année, on constate une forte croissance des saisines présentées dans les diverses académies du pays par les parents d’élèves du second degré. Elle fait en outre remarquer  qu’une part croissante de ces demandes de recours concerne des contestations de notes, aussi bien celles s’inscrivant dans le cadre du contrôle en cours de formation interne aux établissements, que celles délivrées lors des épreuves de concours pour le passage dans l’enseignement supérieur,  à l’occasion du baccalauréat, du diplôme national du brevet …

          Ce rapport précise que les saisines  concernant les pratiques d’évaluation des élèves représentent désormais près de 43% de l’ensemble, en forte croissance depuis 2018. En outre, en 2022, les saisines concernant les notes et appréciations qualitatives attribuées aux élèves au sein de l’établissement scolaire fréquenté (qui relèvent du contrôle en cours de formation) sont plus nombreuses que celles concernant l’évaluation des candidats aux examens nationaux (brevet des collèges, baccalauréats…) et concours en vue du passage dans les établissements d’enseignement supérieur sélectifs.

          Il en résulte qu’ « on ne peut que faire le constat d’un phénomène grandissant de contestation (émanant des parents d’élèves), dans ce domaine (celui  de la notation des élèves), donnant parfois le sentiment d’un terrain ouvert de négociation mettant à mal le principe de souveraineté des professeurs et des jurys ».

          2- Des tensions qui découlent logiquement du renforcement progressif des droits des parents d’élèves au sein de chaque établissement scolaire :

          Petit à petit, au cours des trente années passées, l’idée a émergé que, pour améliorer la réussite des élèves, il est bon que se développe au sein de chaque établissement scolaire un esprit de coopération active entre les familles et les professeurs.

          Pour atteindre cet objectif,  diverses mesures ont été décidées visant à inciter les parents d’élèves à plus et mieux accompagner le travail personnel de leur(s) enfant(s), en débordant pour cela le seul terrain de vie familiale pour plus activement prendre place sur celui de l’établissement scolaire fréquenté.

          Comme nous le déclare Pierre, Directeur d’un lycée privé catholique de l’académie de Grenoble nous ayant demandé de respecter sa demande d’anonymat :

          «  Du fait de ces évolutions, il n’est pas étonnant que certains parents, de plus en plus nombreux en vérité, se soient sentis investis d’un droit de se considérer comme étant pleinement partenaires du dispositif de formation, et non comme simples « consommateurs d’école ».

          Il en découle le fait qu’un nombre croissant d’entre eux pensent désormais qu’il est normal d’intervenir plus systématiquement dans le domaine des pratiques d’évaluation de leurs enfants, au grand dam de la plupart des professeurs qui vivent mal ces intrusions de plus en plus fréquentes  des parents dans un domaine qu’ils considèrent comme faisant partie de leurs libertés pédagogiques traditionnelles. C’est donc un sujet extrêmement sensible. 

          3- Le problème ancien du différentiel des pratiques d’évaluation des élèves d’un lycée à un autre : L’évaluation en général, celle concernant les élèves en particulier, ne sont pas des sciences exactes.

          Il y a bien longtemps que l’on sait que les notes octroyées pour une copie de philosophie ou la résolution d’un problème de mathématiques peuvent ne pas être les mêmes d’un correcteur à un autre. La « docimologie » (science qui étudie les pratiques d’évaluation) nous a appris depuis fort longtemps que des écarts d’évaluation peuvent exister, en fonction de divers facteurs que le lecteur intéressé trouvera dans un ouvrage que nous recommandons : « La notation  des élèves », par Alain DUBUS, éditions  Armand Colin.

          L’un des facteurs de ces écarts procède de ce que l’on nomme  « effet  établissement ».

          Pour reprendre l’heureuse expression utilisée par Jean-Pierre BOURREAU et Yves DUTERCQ, chercheurs en sciences de l’éducation, dans un  article publié dans le numéro 30 de la revue « Education et Management », daté de décembre 2005, « l’effet établissement correspond à ce que chaque établissement scolaire  apporte de spécifique » aux diverses pratiques sociale qui le caractérisent. Il s’agit donc de ce que les anthropologues désignent par « culture » du groupe social considéré.

          Concernant un établissement scolaire, cela renvoie à l’ensemble des us et coutumes, traditions, façon de se reconnaître entre soi… qui cimentent les diverses composantes d’un ensemble social, lui donnent cohérence, et font que les membres de cet ensemble social se reconnaissent entre eux, et se distinguent des autres ensembles sociaux du même type.

          C’est ce que les sociologues nomment « le sentiment d’appartenance commune». Entre autres éléments constitutifs de la « culture spécifique » d’un établissement scolaire, il y a l’évaluation des performances des élèves, telle qu’elle se pratique en son sein. 

          Il n’est donc pas surprenant que de plus ou moins importants écarts de notation et des appréciations qualitatives puissent être constatés d’un établissement scolaire à un autre. Il est désormais bien connu que certains collèges et lycées (dits « accompagnateurs ») se montrent plus ou moins fortement « permissifs », faisant de telle sorte que les notes et appréciations qualitatives soient encourageantes, ce qui revient à avoir tendance à les tirer vers le haut, quand d’autres se montrent plus « sélectifs »  en ayant  des pratiques d’évaluation des élèves plus ou moins sévères.

          Il existe donc un indéniable « effet établissement », qui conduit les professeurs, lorsqu’ils évaluent leurs élèves, à  s’inscrire consciemment ou inconsciemment dans une sorte de  « tradition » propre à chaque lycée ou collège. 

          4- De la nécessaire distinction entre évaluation externe et évaluation interne

          L’évaluation externe des élèves est celle qui est faite au moment des examens (baccalauréat, brevet des collèges …) et lors des procédures de sélection à l’entrée de certaines formations (sur concours, dossier, les deux parfois). Elle se pratique de façon discontinue et est généralement réalisée sous des formes diverses par des personnels extérieurs à l’établissement scolaire fréquenté.

          L’évaluation interne se pratique en continu tout au long de chaque année scolaire. Elle se fonde sur les notes, classements, appréciations qualitatives, avis … dont chaque élève fait l’objet en cours de scolarité au sein de son établissement. Sauf exception, elle est réalisée par des personnels (professeurs, chef d’établissement et/ou adjoints de direction …) qui sont membres de l’établissement scolaire fréquenté.

          C’est dans ce cas que joue le plus fortement l’ « effet établissement » que nous avons évoqué dans le chapitre précédent de cet article, un effet qui a progressivement pris de plus en plus d’importance depuis 1985, du fait d’une série de lois et règlements qui incitent à ce que chaque établissement scolaire entre dans une logique d’autonomie pédagogique, dans le but de plus en mieux s’efforcer de répondre aux besoins des publics spécifiques accueillis dans chaque établissement scolaire.

          5- Les écarts d’évaluation d’un lycée à l’autre : un hiatus qui s’est récemment aggravé du fait d’importantes évolutions venues modifier les façons  de procéder Deux réformes récentes sont venues profondément modifier les modalités d’évaluation des élèves.

          Celle du baccalauréat d’une part, voulue par Michel BLANQUER – ancien Ministre de l’Education Nationale  - dans le but d’adapter les modalités de cet examen à la réforme plus globale du lycée. Celle de l’ancien portail télématique « Admission Post Bac » (APB) d’autre part, par lequel les élèves candidats à l ‘admission dans l’enseignement supérieur devaient passer jusqu’en 2018, année à partir de laquelle il fut remplacé par un nouveau portail nommé « Parcoursup ».

          Ces deux réformes ont un point commun : elles ont fortement contribué à renforcer le poids des évaluations internes des élèves, et corrélativement diminué celui des évaluations externes. Il en a résulté un accroissement, chez un nombre croissant de parents d’élèves, du sentiment qu’ils devaient se montrer plus vigilants concernant les pratiques d’évaluation interne de leurs enfants.

          Concernant le baccalauréat, rappelons qu’il y a fort longtemps que l’évaluation des candidats comprend une part d’évaluation interne, réalisée au sein de chaque établissement.  Cependant, cette part d’évaluation interne est longtemps restée très minoritaire : pour la session de 2015 du baccalauréat général lettres par exemple, les candidats furent soumis  à des épreuves finales nationales en français et littérature, philosophie, histoire-géographie, langues étrangères 1 et 2, littérature, sciences, et d’enseignement optionnel facultatif pour un total de coefficients de 29 sur un total de 31. Seule l’éducation physique et sportive était évaluée de façon interne aux établissements, par prise en compte des notes et appréciations obtenues par le contrôle en cours de formation (CCF). Jusqu’à la « réforme Blanquer», il en alla plus ou moins de même pour tous les baccalauréats : le résultat dépendait très majoritairement d’évaluations externes.  Cette façon de procéder a profondément changé.

          Aujourd’hui, la part de l’évaluation interne s’est fortement développée : ainsi, pour la session  de 2024 du baccalauréat général, seules les épreuves de français (passées en fin de classe de première), philosophie, les « enseignements de spécialité » choisis par chaque élève, et le « grand oral » feront l’objet d’épreuves externes, pour un total de coefficients de 60 sur 100. La part de l’évaluation interne continue donc de croître. Jusqu’où ? De plus en plus nombreux sont celles et ceux qui pensent qu’à plus ou moins long terme, le baccalauréat français sera intégralement délivré sur la base des évaluations interne, donc en fonction du contrôle en cours de formation.

          Même tendance au renforcement des évaluations internes concernant les règles du passage dans l’enseignement supérieur.

          Jusqu’à l’émergence de Parcoursup, la seule condition requise pour obtenir satisfaction lorsqu’on choisissait de se porter candidat en vue d’entrer en première année d’une licence universitaire non sélective était d’avoir réussi à se doter du baccalauréat, ce qui dépendait principalement d’évaluations externes. Quant aux formations supérieures sélectives, elles furent longtemps majoritaires à privilégier le recrutement sur concours, donc sur des évaluations externes.

          Depuis 2018, la donne a profondément changé, tant pour l’accès aux formations supérieures non sélectives que sélectives qui, de plus en plus fréquemment ont recours à des systèmes de régulation des flux d’admis par dossier (Parcoursup ou autre), ce qui revient à privilégier l’évaluation interne de chaque candidat(e). Tant que l’évaluation externe fut dominante, les parents d’élèves dont un enfant était scolarisé dans un établissement dit « sélectif » n’avaient guère à craindre des écarts d’évaluation entre établissements.

          Les évaluations externes venaient rééquilibrer les choses, le plus souvent en leur faveur.

          Une étude réalisée en 2005 par le Direction de l’évaluation du Ministère de l’Education nationale met en lumière le fait que les élèves formés dans des lycées sélectifs obtenaient en moyenne 3,4 points sur vingt de plus lors des épreuves du baccalauréat, alors que celles et ceux scolarisés dans des établissements « accompagnateurs » étaient en moyenne « surévalués  par l’évaluation interne à raison de 2,5 points sur vingt. Concernant les modalités de passage dans le supérieur, il en alla longtemps de même : du fait de la bonne ou très bonne réputation de la plupart des lycées sélectifs, mais aussi du principe de sélection sur concours basé sur des évaluations externes, les familles dont un enfant  était scolarisé dans un établissement sélectif ne craignaient guère d’être pénalisées.

          Il en va autrement aujourd’hui, car ces effets compensatoires permis par l’évaluation externe s’effacent petit à petit, au profit de la prise en compte de plus en plus forte des évaluations internes, donc du  contrôle en cours de formation. Ce changement de la donne en matière d’évaluation des élèves conduit un nombre croissant de parents d’élèves à mettre en œuvre ce que Jean-Marc RICHARD, qui fut proviseur d’un lycée de l’académie de Bordeaux, considère comme étant des  « stratégies compensatoires ».

          Et notre témoin d’ajouter que « cela peut aller de la simple demande orale exprimée à tel ou tel enseignant de se montrer moins sévère, jusqu’à de actes plus virulents comme des décisions de retirer l’enfant d’un établissement jugé trop sélectif, voire de saisir le médiateur académique, et parfois même le tribunal administratif ». Peut-on, le leur reprocher ? « Pas vraiment si on veut bien tenir compte du fait que ces écarts d’évaluation donnent de plus en plus le sentiment qu’il y a en cela une source d’iniquité de moins en moins tolérée par certains parents d’élèves, encore très minoritaires mais dont le nombre croît d’année en année »

          Conclusion

          En février 2022, la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance du Ministère de l’Education Nationale publiait une Note d’information N°22-01 intitulée « Renforcer la cohérence des évaluations des acquis des élèves : un enjeu de réussite et d’équité ».

          Prenant acte des risques d’iniquité découlant des écarts d’évaluation des élèves d’un établissement à un autre, mais aussi, dans un même établissement, entre professeurs d’une même discipline, le Conseil d’évaluation de l’école écrit que « la mise en système et en cohérence des différents types d’évaluation (des élèves) est un besoin prioritaire ». Et d’ajouter que « l’évaluation au quotidien dans la classe nécessite d’être mise en regard (…) dans le cadre d’une politique coordonnée ».  

          Six recommandations ponctuent cette note d’information, parmi lesquelles :

          « Coordonner et harmoniser les pratiques d’évaluation des acquis des élèves en construisant, au sein  de chaque établissement, des repères communs (et par discipline et niveau) sur les finalités et modalités du contrôle continu ». Pour accompagner et faciliter ces « pratiques harmonisantes », il est mis à la disposition des enseignants un « Guide de l’évaluation des apprentissages et des acquis des élèves au lycée » (daté de novembre 2023) qui se décline pour chaque discipline enseignée au lycée.

          C’est une façon de reconnaître officiellement qu’en matière d’évaluation des élèves, il existe un indéniable problème d’équité qui demande à être compensé  par des pratiques collectives d’harmonisation, et donc de péréquation des notes et appréciations qualitatives. Il en va de la nécessité de viser à conforter l’égalité du traitement des élèves, au sein d’un même établissement et entre établissements.

          Bruno MAGLIULO

          Inspecteur d’académie honoraire

          Docteur en sociologie de l’éducation

          Agrégé en sciences économiques et sociales

          • Encadrement
          • Enseignants
          • Institutions
          • Parents
          • Normes scolaires
          • Evaluations
            Magliulo Bruno

            La transition numérique de l’école ?

            2 mois 1 semaine ago
            Jean François Cerisier, Professeur de sciences de l'information et de la communication Université de Poitiers : « Deux expressions ont acquis ces dernières…

            Tour de l'actualité des publications récentes sur Educavox sous l'angle des initiatives, des débats et des ressources...

            En région académique Bourgogne-Franche-Comté, la DRANE, Délégation Régionale au Numérique pour l’Education propose un dossier complet sur l'Intelligence Artificielle

            Ce document s'accompagne de la possibilité de suivre une formation à distance. L’actualité fait souvent référence à l’intelligence artificielle et nous interpelle sur son impact sur nos vies en bien ou en mal. Les résultats obtenus en faisant appel à l’agent conversationnel « ChatGPT » ou le générateur d’images « Midjourney » sont à ce propos étonnantes.

            Le terme d’intelligence artificielle est associé à l’innovation, à la recherche mais aussi à des services que nous pouvons utiliser tous les jours. L’IA fait son entrée dans les classes.

            Qu’est-ce que l’intelligence artificielle ?

            L’expression « intelligence artificielle » est apparue en 1956. Son histoire est jalonnée de phases de croissance et de stagnation. Depuis les années 2000, avec l’arrivée des données « massives » et des capacités de calcul des ordinateurs, l’IA vit une période d’expansion. Conséquences de ce développement, l’IA fait l’objet d’un fort enthousiasme mais aussi de fantasme et de peur. L’intelligence artificielle nourrit nos imaginaires tout en entrant dans nos vies au quotidien.

            Voyons ce qu’est l’intelligence biologique pour ensuite définir l’intelligence artificielle.

            Être intelligent, en résumé, c’est savoir et pouvoir mobiliser nos facultés mentales et cognitives pour apprendre, créer, anticiper, résoudre des problèmes, nous adapter… L’intelligence est par ailleurs indissociable de notre corps. Elle associe logique et émotion.

            L’intelligence artificielle utilise des algorithmes et des machines pour simuler certaines des capacités de l’intelligence humaine. À l’exemple des réseaux de neurones artificielles qui reproduisent, de manière très simplifiée, le fonctionnement des neurones de notre cerveau.

            https://www.educavox.fr/innovation/pedagogie/l-intelligence-artificielle-un-dossier-propose-par-la-drane-bourgogne-franche-comte

            Yann Houry, Enseignant au lycée international de Hohg-Kong, formateur passionné par les usages numériques. Auteur de manuels scolaires

            Voici quelques exemples d'utilisation de l'intelligence artificielle en classe (ou avant ou après la classe).

            Ce n'est pas peu dire que l'IA et ses potentielles utilisations sont en train de faire couler beaucoup d'encre. Mais si les possibilités se laissent entrevoir, il est parfois plus difficile de développer des usages concrets, ce que le présent document entreprend de faire.

            15 exemples concrets d'utilisation en classe de l'Intelligence Artificielle :

            https://www.educavox.fr/innovation/pedagogie/15-exemples-concrets-d-utilisation-en-classe-de-l-ia

            Qui a peur des robots conversationnels ?

            Philippe Meirieu, professeur émérite à l’université LUMIERE-Lyon 2 : Les débats suscités au début de l’année 2023 par l’arrivée de ChatGPT et, aujourd’hui, de plusieurs autres robots conversationnels (1) dépassent très largement le cercle des passionnés du numérique. Un peu partout en effet, dans le monde de l’enseignement, on s’essaye à ces outils et il est rare qu’on ne soit pas impressionné par le résultat obtenu.

            On peut donc comprendre que certains professeurs craignent qu’il exonère leurs élèves ou leurs étudiants de travaux de recherche et d’écriture, voire compromette la possibilité de toute évaluation.

            D’autres considèrent, à juste titre, que toute tentative d’interdiction en la matière restera vaine et préfèrent s’emparer de l’outil pour travailler avec leurs élèves ou leurs étudiants. Ils leur apprennent à poser des questions sous différentes formes pour comparer les réponses ; ils font confronter ces réponses avec celles des manuels et encyclopédies. Ils les aident aussi à repérer, dans les textes obtenus, les glissements sémantiques qui induisent des malentendus et compromettent la validité du propos : tautologies, définitions génériques, affirmations tellement générales qu’elles n’ont plus de sens, liste de faux synonymes que le robot agrège quand il faudrait les distinguer, contradictions explicites ou implicites à quelques lignes de distance, utilisation systématique des stéréotypes dominants, euphémisation prudente par l’usage de locutions comme « il se peut » qui dédouanent de tout engagement, etc.

            Ce travail, qui relève de la nécessaire formation à l’esprit critique, devrait être fait dans toutes les classes, de l’école primaire à l’université, et nul doute que les élèves et les étudiants en tireraient des bienfaits considérables : en termes de lucidité sur les productions de l’intelligence artificielle mais aussi en termes d’exigence pour leurs propres écrits.

            Quand on le mène, les intéressés constatent, la plupart du temps, que le texte produit par le robot est « neutre » (c’est, d’ailleurs, une revendication du robot lui-même !) : mais de quelle « neutralité » s’agit-il ?

            https://www.educavox.fr/formation/conference/enseignement-qui-a-peur-des-robots-conversationnels

            Le projet " AI4T " : L'IA et l'éducation numérique dans la stratégie de l'Union Européenne

            L'IA et l'éducation numérique dans la stratégie de l'UE : défis et importance de donner aux enseignants les moyens d'une transition réussie. De l'IA fiable à la loi sur l'IA, des projets Erasmus sur l'IA aux lignes directrices éthiques sur l'utilisation de l'IA et aux données pour les éducateurs, de l'IA d'assistance à l'IA générative, les cinq dernières années ont accéléré les questions et les initiatives éducatives en Europe et dans le reste du monde.

            Les éducateurs et les étudiants sont en première ligne d'une transition numérique qui secoue tous les secteurs de la société, ainsi que les relations et les méthodes d'apprentissage. Leur formation et leurs compétences numériques sont essentielles pour s'attaquer calmement aux controverses et aux nouveaux défis que l'omniprésence de l'IA impose à l'éducation et à d'autres secteurs d'activité.

            Qu'est-ce que l'IA4T (AI pour les enseignants) ?

            https://www.educavox.fr/accueil/breves/le-projet-ai4t-l-intelligence-artificielle-pour-et-par-les-professeurs

            École et intelligence artificielle : retour sur le débat à l’Assemblée nationale

            Débat avec Florence Biot, Daniel Andler, André Tricot et Colin de la Higuera (auteur de l'article) devant la Commission des Affaires culturelles de l’Assemblée nationale:

            https://educavox.fr/accueil/debats/ecole-et-intelligence-artificielle-retour-sur-le-debat-a-l-assemblee-nationale

            Une école en « transition numérique », vraiment ?

            C’est dans la dynamique des interactions entre les acteurs que tout se joue. On cite la collaboration et la coopération entre acteurs, souvent dans le cadre de projets au sein de partenariats privilégiés, comme un apport majeur à l’appropriation scolaire efficace des techniques numériques. La recherche scientifique montre pourtant que ces processus, souvent vertueux (pas systématiquement), ne s’enclenchent pas spontanément.

            On retrouve par ailleurs dans la sphère du numérique éducatif d’autres types d’interactions typiques des écosystèmes comme la symbiose, la compétition, la prédation ou le parasitisme dont la valeur peut être parfois positive et parfois négative. Chacun pourra trouver aisément des exemples…

            Comme la transition, l’écosystème peut être considéré comme une métaphore opérante pour ce qui concerne le numérique scolaire. Elle rappelle aussi bien l’interdépendance des acteurs concernés que la nécessité d’en organiser les composantes et d’en soutenir la dynamique.

            Quatre conditions pour soutenir la dynamique des écosystèmes

            Dans le cadre du projet REVE, plusieurs études de cas (des projets de terrain), deux enquêtes et de nombreux entretiens individuels et groupés avec tous les types d’acteurs du numérique scolaire (élèves, enseignants, cadres du système éducatif, cadres des collectivités territoriales, entrepreneurs du secteur EdTech…), confirment que les concepts de transitions et d’écosystèmes peuvent être mobilisés pour décrire et analyser les usages des techniques numériques à l’œuvre à l’école.

            Via l’analyse de l’expression que les acteurs de terrain proposent de leur expérience et de leurs attentes, ces travaux suggèrent des conditions qui pourraient permettre aux écosystèmes du numérique scolaire de favoriser les processus d’invention et d’innovation. Quatre apparaissent pratiquement systématiquement et répondent directement aux apports de l’analyse des concepts de transition et d’écosystème.

            • Massivement citée, on retient en premier lieu l’aspiration de toutes et tous à plus de stabilité des politiques publiques, afin de pouvoir disposer du temps indispensable à la construction de projets et à l’installation de nouvelles pratiques.
            • Vient ensuite l’épineuse question de l’information. Beaucoup des enseignants rencontrés, par exemple, expriment leur méconnaissance – voire leur incompréhension – des attentes de l’institution quant aux usages qu’ils peuvent ou doivent faire des techniques numériques. Nombreux également sont les acteurs des écosystèmes qui ignorent l’existence des autres, leur rôle et leurs apports potentiels.
            • La connaissance de l’écosystème ne suffit pas, encore faut-il disposer des compétences qui permettront de l’activer, le plus souvent au travers de projets. Une formation de tous aux méthodes et outils de l’ingénierie de projet apparaît légitimement à beaucoup comme une nécessité, d’autant plus que bien des réalisations de terrain sont subordonnées au succès de réponses à des appels à projets compétitifs.

            Enfin, la transition numérique de l’école, faite par essence de changements, repose sur des initiatives des acteurs de l’écosystème. Cela suppose une définition claire du cadre d’action de chacun et du respect de ces prérogatives, avec une solidarité systémique face aux réussites comme aux échecs.

            Jean-François Cerisier, Professeur de sciences de l'information et de la communication, Université de Poitiers

            https://www.educavox.fr/formation/analyse/une-ecole-en-transition-numerique-vraiment

            Un foisonnement d’initiatives

            L’intelligence artificielle, l’utilisation du numérique n’implique pas forcément apprentissages et implication des élèves. Voici quelques exemples qui montrent l’importance de la motivation, de l’implication des élèves, également de la formation des enseignants.

            Un FabLab pour mobiliser les compétences

            Yves Paubert, professeur des écoles à l'école publique Jacques-Yves Cousteau à Plougonven (29), présente son projet pédagogique qui vise à augmenter la motivation des élèves, leurs compréhension et implication dans leur apprentissage. Pour cela, en s'appuyant sur des pédagogies actives, il mobilise différentes ressources pour rendre les élèves acteurs de leur apprentissage (imprimante 3D, instrument de musique, machine à coudre...).

            L’origine du projet part d’un constat, celui de la nécessité d’augmenter la motivation, la compréhension et la persistance des compétences, mais aussi l’implication des élèves de la classe dans un projet : on travaille mieux, et plus, dans les projets que l’on comprend et auxquels on adhère.
            Par ailleurs, le rôle de l’École est de permettre de faire de nos élèves des citoyens capables de comprendre, s’interroger, et agir sur le monde qui les entoure, collectivement, qu’ils soient capables de prendre des initiatives, d’être créatifs, de construire des projets de façon autonome ou collaborative.

            Il est important de redonner du sens aux apprentissages en faisant en sorte que les compétences scolaires soient utilisées par besoin ou envie, et non pour répondre à une injonction.

            https://www.educavox.fr/innovation/pedagogie/un-fablab-pour-mobiliser-les-competences

            Stimuler l'envie d'apprendre : les leviers de la motivation - avec Natacha Dangouloff

            Fin 2023, dans l'académie de Lille, Natacha Dangouloff, formatrice et coordinatrice de l'équipe "Pédagogie et apprentissages" (Académie Versailles, professeure agrégée d'histoire-géographie, présidente de l'A2FE (Association Française de Formateurs d'Enseignants et chercheuse associée au CNAM - labo FoAP) est intervenue dans un webinaire proposé dans le cadre des "Territoires apprenants" OTA 62 : " Stimuler l'envie d'apprendre : les leviers de la motivation"

            https://www.educavox.fr/formation/conference/stimuler-l-envie-d-apprendre-les-leviers-de-la-motivation-avec-natacha-dangouloff

            Accompagner le développement des Compétences Psychosociales

            Un document offre des savoirs d’intervention utiles à la pratique pour travailler les CPS avec les plus petits.

            Il s’adresse aux professionnel·le·s de la petite enfance et il se concentre en particulier sur les compétences émotionnelles (comme comprendre les émotions, les exprimer). Ces compétences représentent un socle essentiel avant de travailler le développement des compétences sociales (telles « qu’avoir de l’empathie », « résoudre les conflits de manière constructive ») et les compétences cognitives (telles que développer une pensée critique, résoudre des problèmes de façon créative).

            https://www.educavox.fr/formation/outils/accompagner-le-developpement-des-competences-psychosociales-des-0-6-ans

            Zamizen : apprendre les émotions aux enfants, apprendre les compétences psychosociales à l'école

            https://www.educavox.fr/formation/outils/zamizen-apprendre-les-emotions-aux-enfants-apprendre-les-competences-psychosociales-a-l-ecole

            Orientation : parcoursmetiers.tv, une sélection de vidéos de trois minutes réalisées par des jeunes

            https://educavox.fr/alaune/parcoursmetiers-tv-une-selection-de-videos-de-trois-minutes-realisees-par-des-jeunes

            Jexplore, aide à l'orientation en réalité virtuelle, se déploie dans le Grand-Est en partenariat avec l'Académie de Nancy-Metz

            https://www.educavox.fr/innovation/dispositifs/jexplore-aide-a-l-orientation-en-realite-virtuelle-se-deploie-dans-le-grand-est-en-partenariat-avec-l-academie-de-nancy-metz

            S'ouvrir à la complexité de l'école

            Sous la direction de Christophe Marsollier et Christian Wassenberg, un ouvrage qui inscrit l'élève dans la complexité de nos sociétés :

            « S’ouvrir à la complexité tel que tentent de le faire au quotidien de plus en plus d’acteurs soucieux d’agir de manière juste et responsable, c’est reconnaître la multiplicité et l’intrication des facteurs en jeu, c’est oser partager avec sincérité ses incertitudes et consentir d’en discuter. C’est accueillir l’inconfort de constater que l’on ne réussit pas comme on le souhaiterait. C’est identifier, interroger, les sujets douloureux qui entravent de manière récurrente l’atteinte des objectifs et le bon fonctionnement de l’École et circonscrire les questions, défis et dilemmes professionnels qu’ils suscitent. »

            https://www.educavox.fr/formation/outils/s-ouvrir-a-la-complexite-de-l-ecole-de-l-intelligibilite-a-l-agir

            L’implication plus grande des collectivités, des entreprises, des centres de médiation culturelle et scientifique

            L’environnement est un facteur essentiel, qu’il soit environnement naturel, culturel, architectural, informationnel, qu’il utilise ou pas des outils numériques, il s’agit d’y impliquer les enfants, de les accompagner dans les complexités, de développer leur esprit critique …

            Quelques exemples puisés dans les articles récents :

            Découverte des métiers

            A Saint-Étienne, le tout nouvel espace Expérience Chantier a pour but de faire découvrir les métiers de la construction aux jeunes, en leur proposant des défis ludiques et éducatifs, dans un jeu de rôle interactif. Ouvert aux groupes scolaires dès aujourd’hui, ce lieu insolite, imaginé et développé par la Fédération du Bâtiment et des Travaux Publics de la Loire, plongera les collégiens et les lycéens de la région en immersion dans l’univers de la construction, avec l’ambition de faire naître des vocations.

            https://educavox.fr/innovation/dispositifs/le-premier-parcours-immersif-en-france-pour-les-metiers-de-la-construction-ouvre-ses-portes-a-st-etienne

            Ou encore

            https://educavox.fr/alaune/parcoursmetiers-tv-une-selection-de-videos-de-trois-minutes-realisees-par-des-jeunes

            « Ville des enfants »

            Montpellier est la première ville française à avoir officiellement rejoint en février 2023 le réseau international "Ville des enfants" composé de plus de 200 villes, qui travaille dans 16 pays à un changement de leur paradigme en ce qui concerne la place de l’enfant dans la ville, grâce à la philosophie et aux propositions du projet de Francesco TONUCCI, Président de l'association La Città Dei Bambini.

            L'idée centrale est de « révolutionner » la manière de gouverner la Ville en prenant les enfants comme paramètre des décisions politiques avec la conviction qu’ « une bonne ville pour les enfants est une bonne ville pour tous » (Francesco TONUCCI).

            Cette démarche vise à prendre en compte les réflexions et propositions des enfants dans le processus de définition et de mise en œuvre des projets développés par la Ville. Elle repose sur la création d’un laboratoire "Ville à hauteur d'enfants" comprenant en son sein un groupe d'enfants, des représentants de la collectivité et des partenaires extérieurs.

            https://educavox.fr/innovation/dispositifs/montpellier-lance-son-laboratoire-ville-a-hauteur-d-enfants

            Développement de l'esprit critique pour les élèves de 9 à 11 ans

            Un kit, à l'initiative de la ville de Bordeaux qui a mis l'éducation au cœur de ses priorités. Il est le résultat d’un travail collectif, du  partage d’expertises et  d’expériences  de différents partenaires, qui a réuni une pluralité d’acteurs : l’Education nationale (Direction des Services Départementaux de l’Education Nationale de la Gironde), le réseau Canopé et le Centre de Liaison pour l’Education  aux Médias et à l’Information (CLEMI), Arnaud SCHWARTZ, Directeur de l’IJBA, l'Institut de Journalisme Bordeaux Aquitaine et son équipe ainsi que Marie CORIS, Maître de Conférence en Economie à l’Université de Bordeaux. Leurs engagements ont été soutenus par le Maire de Bordeaux, Pierre HURMIC et mesdames Sylvie SCHMITT et Emmanuelle CUNY (respectivement Adjointe et ex-Adjointe au Maire en charge de l’Education) et ont ainsi permis la construction d'outils pédagogiques.

            https://educavox.fr/innovation/dispositifs/un-kit-de-developpement-de-l-esprit-critique-pour-les-eleves-de-9-a-11-ans-1

            De nombreuses sollicitations culturelles dont une œuvre immersive et interactive

            https://educavox.fr/accueil/breves/tag/Culture

             A découvrir encore tous les événements : https://www.educavox.fr/agenda-2

             

            Le monde est en transition, avec chaos, hésitations, manque de cohérence et perte de sens…

            Et l'école ? S’empare-telle de la richesse des propositions ? Le peut-elle ?

            Manque de consensus sur les attentes vis à vis de l'école, inégalités socio-économiques, déclarations contradictoires, société valorisant la concurrence, climat scolaire dégradé créent certainement un repli sur soi.

            La transition numérique s’appuie largement sur la dynamique d’écosystèmes le plus souvent territorialisés et favorables à l’innovation(JF Cerisier)

            Les enseignants ont la possibilité de s'emparer d'une grande variété de ressources culturelles et numériques pour enrichir leurs pratiques pédagogiques et offrir des expériences d'apprentissage stimulantes à leurs élèves.

            Il est important de reconnaître que l'accès à ces ressources est limité par divers facteurs tels qu'une connaissance objective de l’existant, tels que les budgets disponibles, l'infrastructure technologique des établissements scolaires, ainsi que les compétences numériques et la formation des enseignants.

            De plus, comment sélectionner ou utiliser de manière critique celles qui sont les plus pertinentes et efficaces pour répondre aux besoins spécifiques de leurs élèves et à leurs objectifs d'apprentissage ?

            Comment déceler les pratiques éthiques ?

            Pourquoi de nombreux dispositifs expérimentaux ou initiatives se heurtent-ils souvent aux mêmes problématiques ?

            Même un disposiitif tel que Semaine de la Presse et des Médias dans l’École n'est pas utilisé dans toutes les classes loin s'en faut...Et pourtant, il mobilise un ensemble de partenaires, propose par le Clemi notamment de nombreuses ressources clés en main, permettant d’aborder les fondamentaux de l’éducation aux médias et à l’information, comme la vérification des sources ou l’analyse d’images d’actualité, jusqu’aux enjeux les plus actuels de l’IA, de l’écologie et de l’environnement, du journalisme...

            Cela nécessite beaucoup de temps, des formations, des collaborations au sein des établissements et avec d’autres acteurs extérieurs à l’école. Et cette dynamique là relève avant tout d’une dynamique humaine même si elle est facilitée parfois par l’intelligence augmentée et des outils performants…Il existe un adage déjà ancien : Plus il y a du numérique, plus cela nécessite de l’humain

            Michelle Laurissergues

            • Acteurs de leducation
            • Prospective
            • Enseigner et apprendre
            • Ecosystème numérique
              Laurissergues Michelle

              Printemps du Numérique Éducatif : L'Intelligence Artificielle et l'Esprit Critique à l'honneur !

              2 mois 1 semaine ago
              Le Printemps du Numérique Éducatif vous donne rendez-vous le 10 avril à l'Atelier Canopé 47-Agen, mettant en lumière cette année…Quel est l'objectif de cet évènement ?

              L'évènement vise à créer un espace d'échange et de partage au sein de la communauté éducative, favorisant la discussion autour des pratiques pédagogiques liées au Numérique Éducatif.
              Acteurs de l'éducation : enseignants, collectivités, éducateurs, animateurs, parents d'élèves, cet évènement est pour vous !

              Quelle est la thématique de cette année ?

              Placée sous le signe de "l'Intelligence Artificielle et de l'Esprit Critique", cette édition explorera les enjeux soulevés par la rencontre de l'IA et de l'EC. Comment les avancées de l'Intelligence Artificielle remettent-elles en question la formation à l'esprit critique et impactent-elles la préparation des formateurs, intervenants, accompagnateurs, ainsi que les équipes éducatives œuvrant auprès des élèves ?

              Quel est le programme de cette journée et comment s'inscrire ?

              Au programme :

              • 9h00 : Accueil café
              • 9h30-11h00 : Conférence de Didier Roy, chercheur associé Inria Flowers et EPFL Learn :" l'IA en éducation : des bases pour mieux comprendre"
              • 11h15-12h15: Ateliers
              • Repas
              • 13h30-14h30 : Spectacle interactif « La numérique vie de M. Hicse » de la compagnie de " l’Escalier qui monte".
              • 14h35-15h30 : Regards croisés
              • 15h35-16h35 : Ateliers
              • 16h40 : Clôture

              Découvrir le programme complet

              Pour s'inscrire aux différents temps proposés, suivez ce lien  : s'inscrire

              Attention : Si vous êtes enseignants du 2nd degré , enregistrez-vous également sur la plateforme EAFC : s'enregistrer

              Toutes les informations sur le site : Printemps du Numérique Éducatif : L'Intelligence Artificielle et l'Esprit Critique à l'honneur ! - Réseau Canopé (reseau-canope.fr)

              An@é

              Circulez y a rien à voir...

              2 mois 2 semaines ago
              Connaissez-vous les Etablissements Régionaux d'enseignement Adapté ? Ces structures accueillent, souvent en internat, des garçons et des filles âges de…Au fil des années, ces établissements se sont secondarisés; au détriment des personnels formés pour prendre en charge les problématiques du public accueilli.

              Voilà qu'aujourd'hui ce sont les instituteurs-éducateurs qui sont priés d'aller éduquer ailleurs au profit d'assistant(e)s d'éducation. Il ne s'agit pas bien entendu de mettre en cause la volonté et le travail de ces femmes et des hommes qui vont devoir accompagner ces élèves aux profils de plus en plus complexes!! Imagine-t-on leur désarroi et celui de ces jeunes ?

              Enseigner dans ce type de structure ne s'improvise pas. Il faut écouter être disponible, faire preuve d' empathie, mais aussi de rigueur et individualiser son enseignement. Métier exaltant et exigeant. Le nombre d'élèves est certes restreint une dizaine par classe mais il y a fort à parier de voir grossir les effectifs dans les années à venir.

              Cette mutation s'effectue dans le silence étourdissant des médias. On ne prête qu'aux riches, c'est bien connu.

              Mieux vaut ouvrir des classes préparatoires que de mettre des moyens sur les plus précaires et les plus démunis de nos jeunes concitoyens.

              Les conséquences risquent d'être  dramatiques en terme de déscolarisation, de décrochage, de marginalisation et de violences. Et comme d'habitude la gouvernement aura tôt fait de désigner les coupables. Ces familles qui ont besoin d'être reprises en main.

              Pensons à cette phrase de Victor Hugo " le droit qu'on ne peut retirer à personne; c'est le droit de devenir meilleur ". Dans ces établissements, nombreux sont celles et ceux qui ont oeuvrer pour que cette maxime devienne réalité !! Qu'elles, qu'ils en soient remerciés !!

              Ecouter le podcast

              Figeac Patrick

              Digital ParadICE, patinoire psychédélique à Rouen

              2 mois 2 semaines ago
              Dans le cadre du Festival Normandie Impressionniste 2024, l’artiste Miguel Chevalier, pionnier de l’art numérique depuis les années 1980, apporte…L’art contemporain dans un lieu atypique

              Miguel Chevalier s’est imposé internationalement comme l’un des précurseurs de l’art virtuel. Dans la continuité du cinétisme, il développe des outils numériques qui allient mouvements optiques et créations. Ses écritures sont constituées de pixels qui sont autant de touches picturales. Son atelier situé en Île-de-France est un laboratoire composé d’une équipe de trois personnes. L’artiste travaille sur des projets à partir de logiciels et d’innovations pointues. Miguel Chevalier invite à la découverte d’une expérience inédite dans un lieu très fréquenté à Rouen : « Le principe était de concevoir la patinoire comme une toile dynamique. L’art contemporain peut s’initier dans des lieux atypiques où on ne l’attend pas. »

              Cette œuvre immersive et interactive fait fureur sur les réseaux sociaux depuis son inauguration le 24 février. C’est une des nombreuses propositions du Festival Normandie Impressionniste 2024 qui commencera le 22 mars avec cent-cinquante événements dans toute la Région Normandie pour les cent-cinquante ans de l’impressionnisme. Miguel Chevalier s’inscrit dans la modernité du courant impressionniste par son rapport à la lumière et l’immersion dans l’image. Sur la glace de la patinoire de Rouen, il apporte des touches vibrantes comme dans un atelier de lumières. L’ambiance kaléidoscopique offre soixante tableaux à la minute qui animent la scène, de la sobriété du noir et blanc à des couleurs plus psychédéliques.

              Art, sport et nouvelles technologies

              Les patineurs par leurs mouvements font vibrer les projections. Leurs chorégraphies transforment les images en renouvelant les motifs et les déclinaisons de lumières. L’expérience est amusante et plaît aux enfants et aux jeunes. La traversée des espaces apporte beaucoup de joie. Si les projections s’arrêtent un court instant, la patinoire devient terne. Quand les tableaux reprennent, il y a une acclamation car au-delà d’une œuvre populaire, Digital ParadICE enrichit le lieu et participe à l’ambiance ludique. Miguel Chevalier permet à chacun de s’approprier l’œuvre, également par la transmission de photos et de vidéos. Douze vidéoprojecteurs sont gérés par deux logiciels qui combinent de façon dynamique images, variations et tonalités. Les séquences évoluent en temps réel. Des caméras infrarouges détectent la présence des patineurs, l’idée est aussi de capter la vitesse et de générer des formes, du relief. L’univers est inspiré de micro-organismes : des « automates cellulaires » se développent, se transforment. Miguel Chevalier les a colorisés. Le côté kaléidoscopique rappelle les paradis artificiels et inspire le titre de l’œuvre.

              C’est la première fois que Miguel Chevalier propose une œuvre d’une telle nature adaptée à l’espace d’une patinoire, 40 mètres sur 20 mètres. A ne pas en douter, elle va inspirer collectivités territoriales et artistes ! L’installation à la croisée de l’art, du sport et des nouvelles technologies est labellisée Olympiade Culturelle pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 - la Seine réunissant la Capitale et la ville de Rouen pour un programme festif, culturel et sportif.

              Auteur : Fatma Alilate
              Digital ParadICE de Miguel Chevalier - Patinoire Édith-Ballester, Rouen - Jusqu’au 3 mai 2024
              Crédit photo : Digital ParadICE de Miguel Chevalier, patinoire Édith-Ballester à Rouen © Fatma Alilate

              • Création
              • Art
              • Culture
              • Culture et numérique
                Fatma Alilate

                Dossier de veille de l’Ifé : Les mathématiques au centre du tableau

                2 mois 2 semaines ago
                En décembre 2023, la publication des résultats de l’enquête internationale PISA 2022 a de nouveau mis en avant une discipline…Dans un monde marqué par d’importantes mutations scientifiques et technologiques, l’enseignement et l’apprentissage des mathématiques figurent au centre des enjeux scolaires contemporains, dont celui de la nécessaire construction d’une culture commune.

                Cet intérêt démocratique pour les mathématiques se heurte cependant à des représentations sociales qui les renvoient à une fonction de sélection des élites scolaires, progressivement consolidée depuis plus de deux siècles.

                Ce 147ème Dossier de veille de l'Ifé [1] vise donc à rendre compte de l’identité d’une discipline scolaire, les mathématiques, au travers de ses imaginaires, de ses dynamiques et de ses pratiques. Il cartographie les débats et les tensions autour des contenus, finalités et modalités de son enseignement à différents publics scolaires, de l’école maternelle à l’entrée dans l’enseignement supérieur, principalement en France.

                La première partie dégage les contours spécifiques des mathématiques enseignées aujourd’hui, au regard d’autres pratiques mathématiques, d’autres disciplines scolaires et d’expériences d’apprentissage pour lesquels le concept d’anxiété mathématique, sans équivalent pour d’autres matières scolaires, a été forgé.

                La partie suivante replace ce panorama contemporain dans l’histoire longue d’un système éducatif national, afin d’en identifier les fondements, les principales ruptures et leur héritage ; elle met en particulier en avant la seconde moitié du vingtième siècle, avec la réforme des mathématiques modernes et la mise en place des programmes internationaux d’évaluation standardisée des acquis des élèves, PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) et TIMSS (Trends in Mathematics and Science Study).

                Abordées dans la dernière partie du Dossier, les pratiques de classe soulignent l’inscription de la discipline dans des questionnements professionnels plus transversaux, notamment en termes d’étayage langagier et de recours raisonné à différentes ressources didactiques.

                [1] Le Dossier de veille de l’Ifé propose une synthèse problématisée de travaux de recherche portant sur une thématique éducative. Il mobilise un choix de références issues de différentes disciplines dans une visée de médiation scientifique.

                De nombreuses références et ressources complémentaires sur le même thème sont par ailleurs accessibles via notre carnet de recherche Eduveille.

                Télécharger la version intégrale du dossier (fichier PDF)
                Voir la notice en ligne
                Billet Eduveille

                Auteur : Claire Ravez - Médiatrice scientifique au sein de l'équipe Veille & Analyses - IFÉ

                • Enseignants
                • Apprentissages
                  An@é

                  Rencontres Michel Serres 2024 : La Paix !

                  2 mois 2 semaines ago
                  Le thème des 4èmes rencontres Michel Serres qui auront lieu à Agen du 8 au 11 novembre 2024 a été…Un thème qui colle à l'actualité

                  Comme pour les précédentes éditions qui traitaient de l’écologie puis de l’intelligence artificielle, le thème colle l’actualité : Gaza, l’Ukraine mais aussi les guerres qui secouent l’Afrique et dont on parle moins.

                  «  La parole sera donnée à toutes celles et ceux qui sont, d’une manière ou d’une autre impliqués dans la fabrication de la réconciliation, du dialogue, dans la justice transitionnelle, dans la réparation. »

                  Sont contactés pour intervenir de grandes figures morales,  de grands écrivains, scientifiques, artistes, des personnalités de la vie publique ayant participé à des négociations de paix.

                  Pourtant,  le sujet ne sera pas restreint à la guerre entre les peuples :

                  « On va s’intéresser aussi à la réconciliation dans la vie privée, dans le couple, dans la guerre entre les sexes, entre les générations… »

                  Nous en saurons davantage le 26 juin prochain lorsque programme et intervenants nous seront communiqués.

                  L'édition 2023 :

                  https://educavox.fr/les-reportages/content/434-rencontres-michel-serres/

                  • Rencontres Michel Serres
                    Puyou Jacques

                    Micro-entreprises et plateformes internet : collaborations et conflits

                    2 mois 2 semaines ago
                    Alors que les dernières statistiques françaises de créations d’entreprises font état de la croissance des créations avec le statut de…

                    Les dernières statistiques de créations d’entreprises publiées par l’INSEE en février 2024 nous apprennent que le niveau de création d’entreprises en France tend à se stabiliser : 1 051 500 nouvelles entreprises ont vu le jour au cours de l’année 2023 soit 1 % de moins qu’en 2022. Alors que l’on observe un recul de la création de sociétés (-8%) et des entreprises individuelles classiques (-6%), les créations de micro-entreprises continuent d’augmenter (+ 3%) pour atteindre un nouveau record : 667 400 en un an.

                    Ces chiffres confirment le développement de l’esprit d’entreprendre en France ; toutefois la part, croissante, des créations avec le statut de micro-entreprise (63 % des immatriculations) doit attirer l’attention sur plusieurs points :

                    – la diversité des motivations* pour le choix de ce statut grâce auquel le nombre de créations d’entreprise par an a triplé depuis 2008, année de la création du régime de l’auto-entreprise maintenant appelée microentreprise

                    – la place de l’intermédiation numérique par laquelle le microentrepreneur a recours à un tiers développer voire organiser son activité

                    – l’évolution du « monde du travail » avec glissement du format employeur/salarié vers une relation de donneur d’ordre/prestataire.

                    *A propos de motivation pour la création d’entreprise : on peut souligner ici qu’en 2023 Pôle Emploi a estimé qu’environ une entreprise sur deux est créée par un demandeur d’emploi. Cela s’explique en partie par le fait que cet établissement public permet aux bénéficiaires des allocations chômage de créer leur micro-entreprise tout en percevant des indemnités. Cela ne doit pas faire oublier que pour certains demandeurs d’emploi en fin de droit, notamment chez les jeunes, il n’y a pas d’autre choix que s’inscrire sur une plateforme de type UberEats ou Deliveroo pour gagner (maigrement) sa vie.

                    Micro-entreprise : de quoi parle-t-on ?

                    Administrativement la microentreprise est une forme d’entreprise individuelle qui bénéficie d’un régime fiscal simplifié et d’un calcul des charges sociales forfaitaire   D’après les dernières données publiées URSSAF fin juin 2023 on en dénombrait 2,715 millions en 2023 dont dont 51 % étaient vraiment actives avec un chiffre d’affaires annuel moyen de 19400 € et un revenu mensuel moyen de 590 € (INSEE). On constate que près de 30 % des micro-entrepreneurs exercent aussi une activité salariée.

                    Les micro-entreprises constituent un ensemble très hétérogène quant aux secteurs d’activité dont elle relèvent notamment le BTP (gros oeuvre, installation, finition), le commerce de détail (alimentaire et no alimentaire), le transport de voyageurs ou de marchandises (VTC, livraison à domicile…), l’informatique et la communication, l’hébergement et la restauration, les services aux entreprises (conseil, administration, comptabilité.. ), les services à la personne (aide à domicile, soins du corps…).

                    On notera aussi que, en 2023, 17 % des nouvelles microentreprises sont créées par des personnes de nationalité étrangère, 39 % des micro-entrepreneurs ont moins de 30 ans (62 % dans le secteur du transport) et 42 % des microentreprises sont créées par des femmes (INSEE).

                    Que les micro-entrepreneurs se mettent à leur compte par choix de vie professionnelle, pour compléter leurs revenus par nécessité économique, leur liberté d’action peut être très différente selon les clientèles et les circuits commerciaux utilisés pour les atteindre.

                    Le micro-entrepreneur seul maître à bord ? Pas toujours… En principe

                    Les micro-entrepreneurs sont,des travailleurs non salariés véritablement indépendants, par exemple : un photographe free-lance en début d’activité, un consultant en marketing, un commerçant à l’activité « informelle » jusque là qui régularise sa situation.

                    On voit ainsi des infographistes qui se mettent à leur compte pour vivre leur vie professionnelle sans patron, des ingénieurs qui, au sortir de l’université ou après quelques années d’activité salariée, se lancent dans une activité artisanale qui les passionne, des bricoleurs habiles qui ne veulent plus travailler au « black ». 

                    Le micro entrepreneur et son marché

                    La route est longue pour trouver des clients et avoir une activité régulière : inscription sur des annuaires, bouche à oreille, association professionnelles, ancien patron passant un premier contrat pour amorcer la pompe.

                    Un parcours semé d’embûches commence alors pour ces entrepreneurs solitaires et souvent inexpérimentés dont le travail acharné et la débrouillardise ne suffisent pas toujours à pérenniser leur activité à un niveau de rémunération décent.

                    Heureusement, certaines microentreprises connaissent la réussite (dans 30 % à 50 % des cas selon que le projet a été accompagné ou non), le chiffre d’affaires se développe et les plus dynamiques passent à la vitesse supérieure en changeant de catégorie (pour devenir des entreprises individuelles le plus souvent) et embauchent leur premier salarié.

                    L’intermédiation numérique est incontournable. Elle peut passer par une plateforme de mise en relation avec des clients potentiels via un apporteur d’affaire généraliste offrant des opportunités de développement commercial, par une plateforme spécialisée (secteur du BTP, Informatique et communication,.. .), par des places de marchés multisectorielles (LeBoncoin, Amazon, …) ou un service complètement intégré de type Uber, Deliveroo…

                    Actuellement un nouveau micro-entrepreneur sur six trouve ses clients avec une plateforme de mise en relation ; cette proportion s’élève à près de deux sur trois dans les transports, secteur dans lequel l’entrepreneur l’est de moins en moins au point que plusieurs plusieurs décisions de justice ont requalifié la relation de la plateforme avec le microentrepreneur en contrat de travail comme cela été le cas en France pour plusieurs plateformes (dont Deliveroo et Uber) et dans d’autres pays d’Europe (Royaume Uni, Espagne, Italie).

                    Plateformes et dépendances

                    Les progrès de l’informatique et des télécommunications, ainsi que la généralisation de l’usage du smartphone, ont démocratisé l’interactivité numérique qui envahit notre vie quotidienne dans le secteur non marchand véritablement coopératif : échange, partage, etc. , et dans les prestations commerciales : chat commercial de sites de vente e-commerce, enquêtes en ligne, publicités ciblées…

                    On l’a vu plus haut, bon nombre de micro-entrepreneurs ont recours à des plateformes « collaboratives » qui les mettent en relation avec des clients qu’ils n’ont pas prospecté eux-mêmes. Leur liberté d’action est alors limitée par les règles de fonctionnement et les exigences de la plateforme et ce d’autant plus qu’elle a « ubérisé » son process de A à Z.

                    Dans cet univers de l’économie collaborative monétisée, où le troc et la partage sont devenus un business, les secteurs les plus touchés par l’ubérisation sont le transport de personnes, la livraison à domicile, les services à la personne, l’enseignement, le tourisme, le marketing conversationnel, et même l’industrie du sexe…

                    L’indépendance du microentrepreneur est très relative lorsqu’il utilise les technologies numériques d’intermédiation intégrées, que ce soit en terme de définition des tarifs (qui peuvent être unilatéralement revus à la baisse par la plateforme) ou en terme de liberté d’organisation en particulier du planning de « l’entrepreneur » à qui l’on a fait miroiter une activité à temps choisi. Ce temps choisi ne l’est pas vraiment tant il est dit et redit que les horaires les plus « rentables » sont à telle ou telle heure et que sa notation peut dépendre de sa réactivité (et donc de sa disponibilité).

                    Le prestataire branché sur la plateforme sait bien que c’est au moment où il y a des clients qu’il doit être disponible s’il veut gagner sa vie. Faut il alors que la plateforme insiste autant, au point de devenir un apporteur d’affaire directif par sa capacité à piloter et/ou filtrer, à sens unique, la relation de l‘entrepreneur vers les clients. A cette dépendance au jour le jour s’ajoute la crainte de se voir privé de rémunération si la plateforme, très souvent déficitaire, cesse brutalement son activité comme Take Eat Easy en juillet 2016.

                    Bref, ces (micro)entrepreneurs là ne maîtrisent pas leur avenir et la perspective de croissance de leur propre activité est hypothétique voire nulle … la face cachée de la Start-up Nation en quelque sorte.

                    Profits et pertes

                    L’activité des ces plateformes permet à des dizaines de milliers de chômeurs, d’étudiants ou de travailleurs précaires de facturer une vingtaine d’euros par heure (dans le meilleur des cas) ce qui leur permet d’espérer percevoir une rémunération horaire de dix euros une fois toutes les charges déduites.

                    Pour les entreprises, le recours au micro-entrepreneur a l’avantage de faire diminuer ses charges (le coût unitaire d’une prestation d’un micro-entrepreneur payé « à la tâche » peut être jusque deux fois moins élevé que dans le cas de l’exécution du travail par un salarié) et surtout les contraintes de passif social d’un contrat de travail.

                    Le statut de micro-entrepreneur ne sert donc pas qu’aux entrepreneurs eux-mêmes, il est aussi une aubaine pour des sociétés, parfois peu scrupuleuses, qui usent et abusent de ce dispositif pour contourner les règles du travail salarié.

                    A ce jeu biaisé de qui perd-perd où le micro-entrepreneur subit une quasi-subordination deux questions sont posées :

                    • Ces nouveaux circuits, dont la rentabilité est encore un mirage ont ils tous un avenir dans la contexte économique actuel et le cadre normatif à venir ?
                    • Comment la valeur ajoutée peut elle être partagée entre le donneur d’ordre, le client et l’entrepreneur sans que le travail de ce dernier soit disqualifié, sous payé, et contraint à une précarisation pénible et une paupérisation injuste ?

                    En décembre 2021, la commission Européenne a présenté un projet de directive contenant différentes dispositions “visant à renforcer les droits des travailleurs des plateformes numériques comme Uber, Deliveroo ou Bolt ». Les eurodéputés se sont prononcés favorablement (en renforçant le texte) en février 2023 ; en revanche et sur fond de divergences entre les États membres, le conseil de l’Union Européenne a proposé d’assouplir le texte initial. Il faut donc que la Parlement et le Conseil s’accordent sur la version finale de la directive pour qu’elle soit adoptée : après une demi douzaine de cycles de négociations on attend (toujours) la suite…

                    Pour le moment, en France, la micro entreprise est un classification légale qui permet trop souvent de transférer, à moindre coût, du travail salarié vers un statut d’indépendant moins coûteux pour le donneur d’ordre et moins protecteur pour le travailleur qui n’a d’entrepreneur que le statut administratif..

                    Qu’elles soient complètement libres ou dépendantes d’une intermédiation numérique, les micro-entreprises ne pourront continuer de se développer qu’à la condition que leur activité et le travail des micro-entrepreneurs soit synonyme de vie sociale dans une relation saine avec leur donneur d’ordre, donc d’un rapport client-plateforme-prestataire équilibrée, et non pas de “trepalium”.

                    Xavier Drouet

                    Publié sur le blog : https://hommesetsciences.fr/micro-entreprises-et-plateformes-internet-collaboration-et-conflits/

                    Permettre au blog de progresser avec plus illustrations didactiques : images et schémas animé(e)s ou non, c’est ICI.

                    • Entrepreneuriat
                    • Entreprises
                    • Technologies
                    • Société et numérique
                    • Société
                      Drouet Xavier

                      Montpellier lance son laboratoire " Ville à hauteur d'enfants "

                      2 mois 2 semaines ago
                      Montpellier est la première ville française à avoir officiellement rejoint en février 2023 le réseau international "Ville des enfants" composé…L'idée centrale est de « révolutionner » la manière de gouverner la Ville en prenant les enfants comme paramètre des décisions politiques avec la conviction qu’ « une bonne ville pour les enfants est une bonne ville pour tous » (Francesco TONUCCI).

                      Cette démarche vise à prendre en compte les réflexions et propositions des enfants dans le processus de définition et de mise en œuvre des projets développés par la Ville. Elle repose sur la création d’un laboratoire "Ville à hauteur d'enfants" comprenant en son sein un groupe d'enfants, des représentants de la collectivité et des partenaires extérieurs.

                      Le laboratoire "Ville à hauteur d'enfants" de Montpellier a été lancé mercredi 28 février par Michaël DELAFOSSE, Maire de Montpellier, Président de Montpellier Méditerranée Métropole, Fanny DOMBRE-COSTE, Première adjointe au Maire de Montpellier, Déléguée à la Ville éducative et à la réussite scolaire, Véronique BRUNET, Adjointe au Maire de Montpellier, déléguée au Quartier Mosson et à la Jeunesse, Françoise BOUTET-WAISS, Conseillère municipale, Déléguée à la mixité scolaire, à la lutte contre le harcèlement scolaire et au soutien à la parentalité, Stéphanie PORTIER, Directrice générale déléguée à la qualité des services à la population, Philippe REITZ, Chargé de projet "Ville à hauteur d'enfants", avec la participation de Francesco TONUCCI, d'une quarantaine d'enfants et d'une soixantaine d'adultes membres du laboratoire.

                      "Si notre ville se pense à hauteur d'enfants, alors on la pense pour tous ses habitants. Je souhaite que nous aménagions une ville dans laquelle les enfants se sentent bien, en sécurité ; une ville pensée pour et avec eux. Il y a tant de choses à faire comme l'accès à la culture, au sport, le déploiement de jeux dans l'espace public, l'aménagement des parvis à proximité des écoles. Que ce laboratoire "Ville à hauteur d'enfants" à Montpellier soit un exemple pour toutes les autres villes françaises. Travaillez bien, inventez bien." Michaël DELAFOSSE, Maire de Montpellier, Président de Montpellier Méditerranée Métropole

                       

                      "C'est un jour important qui acte la création de ce laboratoire. Il ne s'agit ni d’un projet pédagogique ni éducatif, mais bel et bien d'un projet politique ; que la Ville entreprend avec les enfants pour changer Montpellier. Ce laboratoire sera le médiateur entre la Ville et les enfants, entre les enfants et la politique. Ecouter les enfants conduit à défendre leurs propositions et entendre leurs protestations, rendre possible le changement. Le laboratoire entretiendra également des échanges avec le réseau international Ville des enfants et servira à promouvoir le projet auprès des autres villes françaises. Je vous rappelle l’un des principes directeurs de ce réseau : tous les enfants ont besoin d'avoir du temps libre, sans surveillance directe, pour expérimenter le jeu, rencontrer le jeu, avoir des amis vrais et réels, loin des écrans : il en va du bon développement des enfants." Francesco TONUCCI, Ancien chercheur de l'Istituto di scienze e tecnologie della cognizione (CNR, Rome) et auteur de "La Ville des Enfants, Pour une (r)évolution urbaine"

                      Un laboratoire pour penser la ville "autrement" avec et pour les enfants Le laboratoire sera composé de trois groupes :
                      • Les enfants et les jeunes: membres du Conseil Municipal des Enfants, du Conseil Municipal des Jeunes, enfants et adolescents fréquentant les Accueils de Loisirs Sans Hébergement de Montpellier (ALSH),
                      • Les experts externes : membres d’associations, chercheurs et scientifiques, témoins d’expériences menés dans d’autres pays (Espagne, Pays-Bas, Danemark…),
                      • Les experts internes : personnels de la ville et de la métropole de Montpellier, et des organismes associés (SERM , ACM…) désignés comme référents "Ville des enfants".
                      Un laboratoire à caractère évolutif, pour se projeter, avoir une vision a long terme sur les politiques publiques Deux séquences de travail se profilent :
                      • De mars à juin 2024 : Recueillir les souhaits et les propositions des enfants et co-construire avec eux et les experts volontaires une charte "Ville à hauteur d'enfants",
                      • A partir de septembre 2024 : Lancer une large réflexion enfants / adultes sous la forme de commissions thématiques.
                      Quelques idées pertinentes ont déjà émergé à l'issue de ce lancement

                      L'assemblée a été invitée à prendre la parole et des propositions ont déjà émergé : rapport à la démocratie et apprentissage de la citoyenneté, gratuité des centres de loisirs "pour que tous les enfants puissent jouer", s'inspirer des bonnes pratiques déployées au Danemark, ouvrir les cours d’écoles à d’autres usages pour les enfants et la population toute entière lorsque les établissements sont fermés, mise en lien avec les enseignants souhaitant faire la classe dehors, accompagner les projets d’enfants consistant à dessiner et peindre (revêtements éphémères) sur les parvis des écoles...

                      https://encommun.montpellier.fr/articles/2024-02-28-montpellier-lance-son-laboratoire-ville-des-enfants

                      • Acteurs de leducation
                      • Collectivités
                      • Ecosystème éducatif
                      • Vivre ensemble
                      • Démocratie
                      • Politiques éducatives
                      • Occitanie
                        An@é

                        19 mars - Dans la peau d'un journaliste : un webinaire pour les enfants

                        2 mois 2 semaines ago
                        A l’occasion de Semaine de la Presse et des Médias dans l’École, Bayard Jeunesse et franceinfo proposent, dans le cadre…Dans le peau d'un journaliste, le webinaire salut l'info ! Le direct Devenir apprentis journalistes avec les rédactions d’Astrapi et franceinfo

                        Mardi 19 mars – de 14h30 à 15h15 pour les élèves de cycles 2 et 3

                        Partir d’une rumeur, enquêter, vérifier, interviewer, écrire, enregistrer… ce webinaire, animé par Agathe Guilhem, journaliste à Astrapi, et par Estelle Faure, journaliste à franceinfo, montrera aux élèves de 7 à 11 ans les étapes d’un travail journalistique pour produire une information de qualité.

                        Au programme : un grand quiz interactif, une vidéo sur les coulisses du podcast “Salut l’info !”, et pour finir, un moment d’échange pendant lequel un journaliste répondra aux questions des enfants. Une mini-séance de méditation sera proposée par Petit BamBou à l’issue du webinaire.

                        “Salut l’info !” est un podcast proposé par le magazine Astrapi et franceinfo, qui met l’actualité de la semaine à la portée des enfants de 7 à 11 ans sans tabou, de manière ludique, pédagogique et informative.

                        Pour aller plus loin et accompagner les enseignants (cycles 2 et 3) dans l’éducation aux médias et à l’information, Bayard Jeunesse leur propose chaque semaine ”Le quart d’heure Actu Salut l’info !” à écouter en classe, et complété par un quiz pour s’assurer que les élèves ont tout compris.

                        Le programme d‘éducation à l‘information de Bayard Jeunesse et franceinfo à destination des scolaires

                        L'éducation aux médias et à l'information s'avère chaque jour un défi plus important. Dans une société où les canaux d'information sont démultipliés, où les plus jeunes ont un accès sans limitation aux réseaux sociaux et sont exposés à la désinformation, il est crucial de les aider à mieux comprendre, appréhender les informations qui les entourent et à développer leur sens critique. C'est une priorité citoyenne et un enjeu de société.

                        C’est pourquoi Bayard Jeunesse et franceinfo ont lancé en janvier dernier « J’apprends l’info ! », un programme ambitieux de conférences en présentiel et de webinaires par lequel les deux groupes média s'engagent à accompagner le corps enseignant en proposant de nouvelles initiatives, et en mettant à leur disposition des outils pédagogiques pratiques et innovants afin qu'ils ne soient pas seuls dans leur démarche.

                        J‘apprends l‘info !
                        Une offre régulière de webinaires Qu'est-ce qu'une information ?

                        D'où viennent-elles ? Comment vérifier qu'elles sont vraies ? Qu'est-ce qu'une source ? Comment vérifier une info qui circule sur les réseaux sociaux ? Comment savoir si une photo est truquée ?...

                        Toute l’année, franceinfo et Bayard Jeunesse proposeront aux classes une offre régulière des webinaires « Salut l’info ! le direct » pour les 7-11 ans et « franceinfo junior Okapi » pour les 11-15 ans, en streaming interactif et en replay.

                        Informations pratiques - inscriptions
                        • Ecole élémentaire
                          An@é

                          Droits des femmes : l’Université Lumière Lyon2 se mobilise autour d’un programme scientifique et culturel

                          2 mois 2 semaines ago
                          À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, l’Université Lumière Lyon 2 propose une programmation scientifique et culturelle…Enjeu fort de la politique d’établissement, l’engagement en faveur des droits de femmes infuse au sein de l’ensemble de ses missions.

                          L’exposition intitulée « Liberté, égalité, sororité : femmes révolutionnaires en lutte (XVIIIe-XXIe siècle) » a ainsi été conçue dans le cadre du master Genre, Littératures, Cultures de l’université.

                          Du 4 au 8 mars, les visiteuses et visiteurs pourront explorer, depuis la libération de la parole des femmes au moment de la Révolution française jusqu’aujourd’hui, la récurrence des constats et revendications qu’elles formulent. S’inscrivant dans une perspective de médiation, l’exposition est destinée à être itinérante au sein de l’agglomération lyonnaise, de la région Rhône-Alpes et du territoire national.

                          Le service culturel de l’université proposera, le 5 mars, une projection du film d’animation Les hirondelles de Kaboul, qui met en lumière la condition des femmes afghanes.

                          Toujours dans le cadre de la programmation culturelle, la pièce de théâtre « Qu’y-a-t-il de pire qu’une femme ? » librement inspirée d’Une chambre à soi de Virginia Woolf, sera jouée le 7 mars au sein de l’amphithéâtre culturel du campus Porte des Alpes.

                          Le même jour, les associations étudiantes se mobiliseront et proposeront des stands et des ateliers de sensibilisation sous la forme par exemple d’une fresque des droits des femmes. Le café de la Maison de l’étudiant.e, rendez-vous hebdomadaire, s’emparera aussi de cette thématique avec une discussion sur l’endométriose en présence d’une sage-femme et d’un gynécologue.

                          Enfin, les enseignantes-chercheuses du pôle Genre de l’université partageront leurs recherches hors-les-murs à l’image de Marianne Thivend, maîtresse de conférences en histoire des femmes, qui animera la conférence « Des femmes engagées à Lyon (fin XIXe-début XXe siècle) qui se tiendra au musée Gadagne le 6 mars . Cécile Favre, maîtresse de conférences en informatique, interviendra auprès de collégiennes dans le cadre des journées « Filles, maths et informatique : une équation lumineuse ».

                          Les stéréotypes de genre dans le milieu universitaire à travers l’oeil d’une illustratrice

                          En 2021, l’université s’est dotée d’un ambitieux plan d’actions d’égalité professionnelle Femmes/Hommes pour intégrer ces enjeux à ses propres pratiques et sa propre organisation.

                          C’est dans ce cadre qu’elle propose à l’ensemble de ses personnels une rencontre autour des stéréotypes de genre dans le milieu universitaire le 5 mars prochain. Ce temps d’échange se déroulera notamment en présence de l’illustratrice Fanny Vella, qui a réalisé une campagne d’affichage sur les effets négatifs des stéréotypes de genre dans le milieu professionnel, et plus particulièrement universitaire. L’exposition sera à découvrir sur tous les campus de l’université du 5 au 19 mars 2024.

                          Retrouver l’ensemble des évènements proposés à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes 2024 : www.univ-lyon2.fr/8mars

                           https://www.univ-lyon2.fr/universite/engagements/lutte-contre-toutes-les-formes-de-discrimination/journee-internationale-des-droits-des-femmes-2024

                          An@é

                          École et intelligence artificielle : retour sur le débat à l’Assemblée nationale

                          2 mois 2 semaines ago
                          Par Colin de la Higuera enseignant-chercheur en informatique à Nantes Université et au Laboratoire des Sciences du Numérique de Nantes…

                          Invité à débattre avec Florence Biot, Daniel Andler, André Tricot devant la Commission des Affaires culturelles de l’Assemblée nationale, j’ai eu cinq minutes de « propos liminaires » à préparer, avant de répondre aux questions des député·es.

                          Voici un résumé des principaux points de mon intervention.

                          Il convient de se rappeler qu’il n’y a jamais rien de définitif. Sur cette question en particulier. L’IA et l’école, c’est aujourd’hui foison d’idées, de nombreux produits, des positions très différentes. Il y a également beaucoup d’argent, d’enjeux financiers et politiques, beaucoup de pression. Mais aussi encore trop peu d’évaluation.

                          Pour contraster ces éléments inquiétants, notons que des rapports très sérieux ont été diffusés par l’UNESCO, le Conseil de l’Europe, l’Europe et la DNE (Direction du numérique pour l’éducation), avec une attention particulière pour les questions d’éthique. Un autre point positif est une attente favorable de la part des enseignant·es[2]

                            L’IA est déjà dans l’école. Ce n’est pas une question, ce n’est plus un choix qui resterait à faire, c’est une réalité. Considérons en particulier la question des enseignements de langue. Un·e enseignant·e de langue vivante est aujourd’hui souvent en difficulté face à des élèves qui vont détourner des outils IA (ChatGPT, Google Translate, DeepL) pour faire le travail attendu. Dans quelques cas, cela se fait dans un contexte pédagogique voulu, choisi. Sinon, souvent, c’est au détriment de l’apprentissage de la langue. Cette présence de l’IA pose des problèmes déjà redoutables : les contrôles de connaissances, les difficultés à motiver, les devoirs et en particulier les productions écrites.   Mis ensemble, ces deux premiers points questionnent : d’une part il y a une certaine urgence, d’autre part des vraies difficultés à prendre les bonnes décisions. Et pourtant il y en a une (urgence, décision) qui s’impose : la formation des enseignant·es. Non pas à devenir des professeur·es d’IA, mais à en savoir assez pour savoir réagir face à l’IA. Pour ne pas être dans le déni. Pour pouvoir choisir quelle IA et bâtir des pédagogies innovantes. Ou pour savoir l’éviter quand elle est contre-productive ou dangereuse. C’est dans ce contexte qu’avec la DNE et dans le cadre du projet européen AI4T[3], nous avons publié des ressources : un MOOC, un manuel ouvert. Il est possible d’être plus prospectifs : la question de la formation des élèves vis-à-vis de cette IA est déjà posée, avec deux aspects.

                          Le premier est bien entendu celui de préparer des élèves à s’en servir efficacement et cela passe sans doute, du moins à mon avis, par un travail dans la continuité de celui qui s’est fait en informatique. Car l’IA, ce sont des données et des algorithmes et rien de mieux que de développer soi-même les programmes pour comprendre ce qui se cache derrière.

                          Le second aspect est lié à l’observation de comment les jeunes sont déjà en train de s’emparer de cette IA pour apprendre (ces observations portent pour l’instant plutôt sur les étudiant·es et les doctorant·es, mais c’est instructif quand même).

                          Ainsi, les étudiant·es utilisent l’IA comme medium pour avoir mieux accès à la connaissance : ils/elles vont traduire, résumer, reformuler. La personnalisation par l’IA dont on parle souvent n’est pas celle imaginée par et pour l’enseignant·e mais celle de l’élève ! Les enjeux de l’empouvoirement liés à l’IA doivent donc se lire à partir de la perspective de l’élève et dès lors, les enjeux d’équité font que nous devons considérer une formation de tous les élèves.

                          Enfin, le vrai sujet et peut-être le plus difficile est sans doute celui de « pourquoi » apprendre plutôt que du « quoi apprendre ».

                          L’IA rend les connaissances faussement accessibles : les fruits les plus bas de l’arbre (de la connaissance) n’ont plus besoin d’échelle. Si la calculatrice donnait l’impression de ne plus avoir à connaître l’arithmétique, des IA mobilisables à la demande peuvent laisser penser que bon nombre de matières enseignées à l’école seraient à ranger avec le latin : on pourra les trouver formatrices, mais leur inutilité perçue les condamne.

                          Attention, le but du propos n’est pas de dire qu’il n’y aurait plus un intérêt à apprendre, mais qu’il faut veiller à ce que cet intérêt reste démocratique. Autrement dit, on peut se trouver à expliquer que là où hier les raisons d’étudier relevaient de l’intérêt public et de celui de chaque individu, ce serait différent aujourd’hui. Ainsi, typiquement, on passerait d’expliquer qu’apprendre l’anglais est utile pour de nombreux métiers et pour pouvoir voyager, à ne le faire que pour pouvoir apprécier les subtilités de Shakespeare ou pour exercer un métier réservé à une élite.

                          Les questions des parlementaires ont été très variées et on peut recommander d’écouter la rediffusion pour se faire une idée de ce qui les préoccupe.

                          Je suis intervenu à deux reprises pour souligner en particulier les points suivants :

                          • La formation des enseignant·es est peut-être la question la plus urgente. Grâce à l’avance prise avec AI4T, on dispose d’idées et de matériel pédagogique. Mais il faut mettre des moyens.
                          • L’IA doit jouer un rôle dans toutes les matières, mais il faut travailler, matière par matière, pour réfléchir à ce que l’IA peut apporter, aux façons de l’utiliser, aux éléments à transmettre aux enseignant·es.
                          • Il y a urgence : une parlementaire mentionne le cas d’une enseignante qui ne donne plus de travail aux élèves car ceux-ci utilisent l’IA pour le faire : cette remarque mérite toute notre attention. Il faut en particulier aussi expliquer que le détecteur d’IA fiable n’existe pas et même quand il existera, nous mettra face à de grands problèmes de mise en œuvre : les preuves apportées resteront statistiques et veut-on vraiment pénaliser un·e élève sur la base d’une certitude statistique ?
                          Ce débat avec les parlementaires aura duré plus de deux heures.

                          Il est possible de revoir ce débat ici :

                           https://videos.assemblee-nationale.fr/video.14614052_65c33db21467b

                          ...................

                          [1] Le projet AI4T (Artificial Intelligence for Teachers) se termine ces jours-ci. Un manuel ouvert à destination des enseignant·es est publié et partagé : https://ai4t.eu/textbook

                          [2] Ce point a été relevé lors des évaluations du projet AI4T.

                          [3] https://ai4t.eu

                          Article publié sur le site : École et intelligence artificielle : retour sur le débat à l’Assemblée nationale – Chaire UNESCO RELIA (univ-nantes.fr)
                          Colin de la Higuera
                          Licence Creative Commons Attribution 4.0 International.

                          An@é

                          En mars, le Mois des technologies immersives débarque à la Cité des sciences et de l'industrie !

                          2 mois 2 semaines ago
                          Du 5 au 31 mars 2024 :  pour la première fois, le Carrefour numérique² de la Cité des sciences et… Réalité augmentée, réalité virtuelle, immersions sensorielles, métavers, où en est-on en 2024 ? Participez à un mois de découvertes, d'expérimentations et de réflexions autour des technologies immersives !

                          Chaque semaine, une thématique est à l’honneur ! Au travers d’installations artistiques exclusives, de démonstrations d'entreprises innovantes, d’ateliers et d'interventions d'experts, venez approfondir vos connaissances, aiguiser votre esprit critique et vivre des expériences ludiques autour des technologies immersives.

                          Au programme de ce nouveau rendez-vous :
                          • la découverte et l’expérimentation de dispositifs inédits, tels que la présentation en avant-première de l’Apple Vision Pro au public professionnel,
                          • l’installation en réalité virtuelle Okawari, dévoilée lors de la Biennale de Venise de 2022
                          • ou encore l’inauguration d’une nouvelle expérience produite par Universcience dans le métavers, dans le cadre de l’exposition Mission spatiale.

                          Au cours de ces 4 semaines, 4 grandes thématiques permettront de se familiariser ou se perfectionner avec les usages des technologies immersives, au moyen d’installations artistiques, d’ateliers et de médiations, de démonstrations de dispositifs innovants et de tables rondes :

                          • du 5 au 9 mars : #1 Réalité augmentée
                          • du 12 au 16 mars : #2 Réalité virtuelle
                          • du 19 au 24 mars : #3 Immersions
                          • du 26 au 31 mars : #4 Métavers
                          Informations pratiques :

                          Le mois des technologies immersives est en accès libre et gratuit dans la limite des places disponibles. Certains ateliers ou séances sont sur inscription obligatoire, cela est mentionné dans le descriptif.

                          Les horaires de l'événement :

                           

                          • De 12h à 18h du mardi au vendredi
                          • De 10h30 à 18h les samedis et le dimanche 31 mars 2024
                          • Les matinées des vendredis 22 et 29 mars sont réservées aux rencontres professionelles et sont sur invitation.

                           

                          Les ateliers et démonstrations s'adressent autant aux adultes qu'aux enfants, l'âge minimum est indiqué dans le descriptif de chaque atelier. Les enfants de moins de 15 ans doivent êtres accompagnés.
                          A noter : les expériences en réalité virtuelle sont déconseillées pour les moins de 13 ans.

                          Pour toutes questions, vous pouvez nous écrire à : carrefour-numerique[at]universcience.fr

                          https://www.cite-sciences.fr/fr/au-programme/lieux-ressources/carrefour-numerique2/evenements/le-mois-des-technologies-immersives

                          An@é

                          6 mars : Journée de l’Égalité organisée par le Pôle Léonard de Vinci, l'Université Paris Nanterre, la Mairie de Nanterre

                          2 mois 2 semaines ago
                          Le mercredi 6 mars 2024, le Pôle Léonard de Vinci, l’Université Paris Nanterre et la Mairie de Nanterre proposent une…Une journée interactive  dédiée aux étudiants du Pôle Léonard de Vinci et l’Université Paris Nanterre

                          Organisée dans les locaux du Pôle Léonard de Vinci, la journée de l’égalité du 6 mars 2024 cible avant tout les étudiants. Le but est de permettre aux élèves de prendre réellement conscience des enjeux autour de l’égalité. Ce rendez-vous festif comprend un programme avec des animations originales et immersives. Différentes activités ludiques sont ainsi proposées par les associations étudiantes du Pôle et des professionnels :

                          • « Dans le corps de tes grands-parents, ou ça fait quoi d’avoir 70 ans ? » animé par un ostéopathe
                          • « Et si on jouait au foot, mais sans voir le ballon ? » avec l’association étudiante de football Étoile de Vinci
                          • « Les règles ça fait vraiment mal ? », une activité proposée par l’association étudiante féministe SafeDeVinci (Solidarité, Action, Féminisme et Égalité)
                          • « Sensibilisation aux violences sexuelles et sexistes (VSS) par la réalité virtuelle » une animation présentée par l’association loi 1901, HandsAway, spécialisée dans la prévention des violences sexistes et sexuelles
                          • Stand de restauration dont les fonds seront reversés à l’association ADA de lutte contre la précarité étudiante. Cette initiative est proposée par le BDE du Pôle Léonard de Vinci et l’association d’étudiants dédiée à la cuisine : LéoCook.

                          Grâce à ces différentes activités, les étudiants peuvent vivre une expérience qui questionne la notion d’égalité en les plaçant dans des conditions quasi réelles. Par conséquent, les élèves peuvent tester une combinaison vieillissante ou un simulateur de douleurs menstruelles pour mieux comprendre les sensations physiques d’une personne âgée ou des menstruations.

                          De même, durant cette journée les élèves ont la possibilité de jouer au cécifoot. Il s’agit d’une forme de football destinée aux personnes malvoyantes. L’objectif est de mettre un ballon sonore dans le but adverse en le faisant progresser à l’aide des pieds sans posséder le sens de la vue.

                          Enfin, cet événement donne l’occasion aux étudiants d’expérimenter un contexte de violences sexistes ou sexuelles grâce à la réalité virtuelle. Cette activité leur permet d’éprouver les émotions d’une situation de VSS mais aussi d’adopter les bons réflexes pour faire cesser et maîtriser certains agissements. 

                          À propos du Pôle Léonard de Vinci :

                          Le Pôle Léonard de Vinci est composé de quatre établissements d’enseignement supérieur délivrant des diplômes reconnus qui couvrent des champs disciplinaires complémentaires, notamment dans le secteur du numérique : une école de commerce, l’EMLV (Ecole de Management Léonard de Vinci) ; une école d’ingénieurs, l’ESILV (Ecole Supérieure d’Ingénieurs Léonard de Vinci), une école du digital, l’IIM (Digital School) et un établissement de formation continue, De Vinci Executive Education. 1 Laboratoire de recherche commun : De Vinci Research Center (DVRC), 1 Centre d’innovation : l’Institute for Future Technologies (IFT) et l’Institut des crypto-actifs (ICA).

                          En 2023, il compte 10 000 étudiants et apprenants (dont plus de 2700 en alternance) au sein de ses 3 écoles et de son activité de formation continue, 20 000 diplômés, 460 collaborateurs (dont + de 200 enseignants et enseignants-chercheurs). Créées en 1995, les écoles sont rassemblées au Pôle Léonard de Vinci à Paris-La Défense et depuis 2022, à Nantes.

                          Le campus s’organise autour de valeurs communes que sont l’hybridation, la professionnalisation, l’internationalisation, l’ouverture sociale et le sport. L’hybridation est le résultat de la transversalité qui existe entre les écoles : cours & projets en commun, développement progressif et intensif des soft skills, incubateur, FabLab, vie associative, activités sportives, double-diplômes… Ingénieurs, managers, designers apprennent à vivre et à travailler ensemble au-delà des frontières de leur propre cursus. www.devinci.fr

                          https://www.devinci.fr/evenements/journee-de-legalite/

                          An@é

                          #Cocréation au féminin : Inspirer un monde meilleur, un livre collaboratif riche des messages d'espoir de 17 femmes engagées

                          2 mois 2 semaines ago
                          Écrire est une thérapie. Transmettre l’espoir est un devoir 17 femmes engagées se rassemblent avec conviction pour partager leurs regards…

                          17 femmes inspiratrices se dévoilent pour parler de la paix, de la protection des enfants, de la peur, de l’adoption, du bien-être, de l’éducation, de la joie, de la maternité, de la diversité, de la santé, du pouvoir de prendre sa vie en main, de l’inclusion, du combat contre les maladies comme le cancer et le sida…

                          Inspirer un monde meilleur est un livre 100 % féminin et positivité qui mène ses lecteurs sur le chemin du bonheur, en toute humanité et simplicité.

                          Une partie des bénéfices est reversée à des associations caritatives.

                          "Donnons confiance et courage à ceux qui ne savent plus comment appréhender notre monde."

                          Un livre collaboratif sur la quête d'un monde meilleur

                          Cet ouvrage est un véritable « passeur d'espoir » puisqu'il montre un chemin vers un monde plus facile à toutes celles qui ne le trouvent plus. Mieux : il met à l'honneur des associations qui luttent pour notre bien-être, notre santé, notre place dans le monde.

                          Sensibles et créatives, toutes les plumes féminines qui ont accepté de participer à ce projet partagent la même volonté de donner la vie et de protéger. Elles sont unies par l'amour de transmettre le beau, de faire plaisir et d'aider leurs proches.

                           

                          17 auteures inspirées et inspirantes

                          Engagées et actives, les 17 femmes qui écrivent dans ce livre œuvrent grâce à leurs métiers ou à leurs actions à rendre le monde plus doux.

                          Elles sont mises à l’honneur et parlent de leurs missions de vie et de leurs combats.

                          • Hanane Risayindi
                          • Donatienne Colson
                          • Candide Rodriguez
                          • Esther Vilate
                          • Sarah Brown Haté
                          • Martine Fontaine
                          • Nathalie Cerisier
                          • Virginie Hermelin
                          • Hélène Laloux
                          • Nathalie Brigaud Ngoum
                          • Anne Bitz
                          • Dominique Parquet
                          • Abdoulkarim Maimouna Soumaye
                          • Kim Haylock Lambert
                          • Sophie Treboz
                          • Nathalie Walter
                          • Nunziatina Trifiro


                          "Inspirer, alerter, soigner, aider une cause humanitaire, partager des valeurs… Des actions liées au bien-être, à la femme et aux enfants, seront prétextes à donner confiance et courage à ceux qui ont perdu l'espoir."

                          Note d'intention de l'éditrice

                          « Le monde est beau. Le monde est grand. Le monde est coloré. Mais le monde est injuste. Il tue, il vole, il ment.

                          Mais qui donc est ce monde ? Celui qui nous nourrit et nous loge. Celui qui fascine nos yeux. Celui qui nous fait grandir. Celui qui nous tue.

                          Je veux croire encore en un monde meilleur. En un monde prêt à sauver l’Homme et la Nature. En un monde avec lequel tous, nous avons notre place.

                          Ce livre est un concentré de messages d’espoir pour un monde plus humain, plus juste, plus heureux.

                          Merci à ces 17 femmes engagées et inspiratrices, Merci à leurs regards sur notre monde actuel, à leurs visions, leurs valeurs et leurs espoirs sur le monde de demain.

                          Je les ai choisies, de vies, de pays et de cultures différents, pour le plus grand plaisir de la diversité.

                          Bonne lecture et que votre monde soit de jour en jour, meilleur dans votre cœur.»

                          À propos de Claudine Defeuillet, graphiste et fondatrice de COCO AND CO

                          Claudine Defeuillet, alias COCO AND CO, est une graphiste spécialisée dans l'édition de livres depuis plus de 30 ans, tant comme salariée que, par la suite, comme entrepreneure indépendante.

                          Elle a ainsi toujours créé et mis en avant des livres pour les autres. Un jour, elle a eu envie de le faire pour elle.

                          « C'est une boucle qui se referme, une activité qui s'est imposée comme une évidence pour moi ! » explique-t-elle. En effet, Claudine a démarré sa carrière chez un éditeur jeunesse, pour qui elle mettait en pages et faisait la promotion de livres.  Aujourd'hui, elle aide toutes les personnes qui désirent créer leur livre, à passer le cap.

                          Elle accompagne ainsi les auteur.e.s pour leur permettre de structurer leur livre, puis elle les met en page, elle publie ou l'imprime, et elle réalise sa promotion.

                          Transformer l'essence des auteur.e.s en art visuel

                          COCO AND CO aide les auteur.e.s à créer leur propre univers, à la fois graphique, coloré et imaginaire. https://www.coco-and-co.com/je-cree-ton-univers/

                          Un accompagnement qui se décline notamment en 3 services complémentaires :

                          Écrire pour inspirer : COCO AND CO aide à publier un livre expert en se chargeant de créer sa structure, de sa mise en page, de son impression et de sa promotion.

                          Identité visuelle pour être unique : COCO AND CO crée l'identité graphique (logo, slogan, template...) et tous les supports de communication (plaquettes, flyers, vidéo de présentation..) pour qu'elle reflète l'âme et les valeurs des auteur.e.s.

                          Promotion graphique pour communiquer avec brio : COCO AND CO imagine des visuels impactants et cohérents (mockups, supports digitaux, vidéos, imprimés) pour assurer la promotion des offres et des produits.

                           

                          An@é
                          Educavox.fr - Ecole, pédagogie, enseignement, formation - Medias des acteurs de l'ecole. Medias citoyen, actualite de l'education, web2.0, tribune libre, medias, politique, societe ...
                          Thème
                          Pédagogie
                          S'abonner au flux RSS Flux Educavox
                          Checked
                          2 heures 54 minutes ago